TERA’S, entre exotisme et minimalisme
Mobilier d’extérieur au quartier Chapelet
Gilles Vigot admire la créativité des artisans indonésiens.
C.C-E
Au quartier Chapelet, au-dessus de La Négresse, il y avait l’épicerie
et, tout près, la menuiserie, toutes deux reconverties, l’une
en bar, et l’autre, depuis peu, en commerce de mobilier d’extérieur à la
discrète pancarte au nom évocateur « TERA’S ».
Gilles Vigot a conservé de l’ancien atelier une machine-outil
dans l’entrée, et surtout les grands volumes surmontés
de leur charpente d’origine aux poutres apparentes. Amoureux des
matières naturelles, ainsi que des cultures exotiques où l’absence
de frimas a permis de développer un mode de vie et un mobilier de
plein air, il est parti en quête d’un nouveau style, synthèse
de l’Occident et de l’Extrême-Orient, qui incarnerait « l’esprit
Atlantique ». « Les Indonésiens sont doués d’une
grande créativité et apportent le plus grand soin à leurs
réalisations. Ils ne craignent pas de mélanger les genres
sans y perdre leur âme : ils abandonnent les surcharges d’ornements
traditionnels et s’inspirent aussi bien du minimalisme japonais que
scandinave, en travaillant les matériaux indigènes comme
le teck et le rotin » décrit-il avec passion. « Je ne
dédaigne pas cependant les imitations de fabrication belge ou néerlandaise,
où les matières synthétiques offrent une résistance
aux U.V. et à l’humidité indéniable, tout en
reproduisant à s’y méprendre les entrelacs et teintes
des rameaux naturels. » ajoute-t-il. Un dépouillement voulu,
une recherche de pureté de lignes, un décor mural d’inspiration
marine constituent un cadre original où des plantes aquatiques jaillies
de leurs vases de verre transparent et la pelouse taillée ras du
jardinet offrent un contraste rafraîchissant.
Cathy Constant-Elissagaray
Cathy Constant-Elissagaray, correspondante locale au journal Sud-Ouest pour les villages de Bassussarry et d'Arcangues
Article paru le 14 juin 2008 : "Exotisme et minimalisme"