L’abbé François de Mesmay organisait le 1er avril un
rallye religieux avec tous les enfants du catéchisme. C.C-E
Alors que les fêtes de quartier vont se succéder dans les
villes et les villages pour la joie de tous, il en est une plus que séculaire à Arcangues
: c’est la fête des « Rogations ». Ce terme provient
du latin ‘rogatio’, demande, supplication, prière, et
fait allusion à un passage de l’évangile selon Saint
Jean « Demandez ce que voudrez et cela vous sera accordé ».
Cette coutume remonte au Ve siècle : en un temps tragique, saint
Mamert, évêque de Vienne, dans la vallée du Rhône,
institua un jeûne et des processions chantées pendant les
trois journées qui précèdaient l’Ascension.
Le péril passé, le rite persista et se répandit dans
d’autres diocèses. Il se serait superposé à la
célébration cultuelle romaine des robigalia, pour la protection
des céréales contre la rouille, qui se déroulaient
le 6e jour avant les calendes de mai.
«
Les Rogations consistent à Arcangues en une rencontre des paroissiens
une fois l’an, dans les différents quartiers, pendant les
trois jours précédant l’Ascension » rapportent
des fidèles. Lundi, ils ont été accueillis à Dornariette,
mardi, à Alotz, et le mercredi 20 mai, ils se sont rendus à l’Eglise
et au Presbytère. « Oh ! Bien sûr, pas de procession
sur la route comme jadis, mais une messe matinale fervente, rehaussée
de cantiques basques. Puis, à l’extérieur, suite à de
très belles prières anciennes destinées à demander
la protection Divine sur les campagnes (semis, récoltes, animaux),
Monsieur le Curé a béni l’environnement dans sa beauté,
dans toutes les directions du village » relatent-ils. Après
ces dévotions, la pause-café a été offerte à tous,
moment très convivial où les échanges et la gaieté étaient
assurés. L’abbé François de Mesmay continue
ainsi d’alterner tradition et modernité, perpétuant
des rites dont il publie l’annonce sur son site Internet http://paroissearcangues.over-blog.com/, à l’instar
des prochaines manifestations dans la paroisse et le diocèse durant
l’été qui arrive.
Cathy Constant-Elissagaray