Les enfants virevoltaient autour de l’Olentzero, excités,
bruyants, mains tendues pour capter les bonbons lancés à la
volée, après avoir chanté la chanson tout juste apprise
l’après-midi, pour mériter les offrandes. Juché sur
son âne, le visage badigeonné de noir, couleur du costume
traditionnel qu’il avait endossé, de même que l’homme
qui guidait gentiment à la longe la bête impavide au milieu
de cette agitation, l’Olentzero tâchait de distribuer équitablement
la provende, d’un côté aux garçons qui se bousculaient
et criaient, de l’autre aux petites filles plus discrètes
mais dont le regard exprimait le même désir de capter son
attention. Autour, les parents, un œil sur leur progéniture,
devisaient de concert, heureux de voir la magie opérer sur cette
génération comblée venue en nombre, malgré le
temps maussade et la pluie, passer l’après-midi à des
jeux divers organisés par la Biez Bat, conclus par un goûter
avant le défilé final, à l’abri sous le toit
de la grande halle.
Cathy Constant-Elissagaray, correspondante locale au journal Sud-Ouest pour les villages de Bassussarry et d'Arcangues
Article paru le 23 décembre 2005 : "L'Olentzero enchante les enfants"