« C’était extraordinaire ! Au-delà de nos espérances
! Les Béninois sont des gens super-sympas ! » s’exclament
les trois jeunes de Bazteak, de retour de leur séjour humanitaire
au Bénin, l’ancien Dahomey. Visiblement épanouis, ils
racontent comment ils ont été reçus à leur
arrivée par des chants, percussions et danses de toute la population
réunie en leur honneur et se disent prêts à renouveler
l’expérience dès l’an prochain, en y entraînant
leurs compagnons de l’association qui n’ont pas pu (ou pas
osé) les accompagner. Deux ans de préparation pour dix jours
en Afrique, du 22 février au 3 mars dernier, qu’ils ont souhaité découvrir
en arrivant les mains pleines de dons à destination des écoles
et écoliers de l’arrondissement de Possotomé qui regroupe
trois villages. « C’était à la fois beaucoup
et bien trop peu, en regard des besoins immenses ! Imaginez, il y avait
1000 élèves pour le collège, 1500 pour les écoles
primaires, un peu moins pour les maternelles, c’était impossible
de contenter tout le monde ! » regrettent-ils en disant que cette
première expérience leur permettra d’être plus
efficaces la prochaine fois, en ciblant mieux leurs objectifs. « Ce
qui a été aussi très fructueux, ce sont nos échanges
de vue avec les jeunes de l’association locale, l’UJAP, étudiants
comme nous, grâce auxquels nous avons pu avoir un regard bien plus
approfondi que le touriste moyen sur les réalités du pays
: nous avons assisté à deux cérémonies Vodoun
(Vaudou), vu des pêcheurs à l’œuvre dans le lac
Ahêmê, rencontré des écoliers et des enseignants,
fait la fête avec nos hôtes… » s’émerveillent-ils
en insistant sur le fait que toutes leurs idées reçues ont été balayées.
Ils rapportent que les étudiants africains, parfaitement bilingues,
et même multilingues (il y a beaucoup de dialectes au Bénin),
sont très intelligents, très au fait de la politique française
et européenne, plus mûrs qu’eux et très conscients
des progrès à accomplir chez eux non seulement en matière économique,
mais aussi sociale. Prochainement, un film devrait être présenté à tous
les habitants de Bassussarry qui ont contribué à la réussite
de ce projet afin de partager avec eux cette expérience inoubliable.
Cathy Constant-Elissagaray
Cathy Constant-Elissagaray, correspondante locale au journal Sud-Ouest pour les villages de Bassussarry et d'Arcangues
Article paru le 8 mars 2008 : "Bazteak de retour du Bénin"