Gilles Poma capte l’insaisissable. C.C-E
« Cette photo, je n’ai l’occasion de la prendre que
trois ou quatre jours par an, à l’époque où le
soleil se lève là-bas, derrière cette colline aux
arbres clairsemés » confie Gilles Poma qui, par ces paroles,
montre à la fois ses qualités d’observation et de patience,
ainsi que l’émerveillement permanent où la nature le
plonge. « Un matin, de très bonne heure, je suis monté au
sommet de l’Artzamendi. Le jour se levait à peine, la montagne était
encore enfouie dans le silence, les brebis et les pottoks s’éveillaient
lentement. Après avoir pris quelques photos, je me suis versé une
tasse de café brûlant emporté dans mon thermos, mais
la lumière était telle que j’ai recommencé à photographier,
oubliant de boire et laissant refroidir cette boisson que j’adore
par dessus tout – mais chaude ! » rapporte-t-il en souriant,
comme pour se faire pardonner cette passion qui le possède. 
Pendant
longtemps, ses occupations professionnelles successives sans aucun rapport
avec la photo ne lui ont pas permis de s’y adonner, ce qui explique
qu’il ne s’y soit mis sérieusement que depuis deux ans,
immortalisant aussi bien ses proches que des motards réunis en Harley
Davidson à Vielle St Girons (une autre de ses passions) ou l’océan
et les rochers éclairés par les projecteurs de Biarritz.
Sa palette est grande, mais le souci toujours le même, capter l’instant,
la lumière, la magie des couleurs rendues soudain plus intenses,
ou alors tamisées et fondues en une aquarelle mouvante aux teintes
nuancées à l’infini.
Gilles Poma exposera une sélection de ses photos à la bibliothèque « Les
mots s’animent » de Bassussarry du 15 au 31 octobre prochain,
visibles aux heures d’ouverture.
Cathy Constant-Elissagaray