L'eau était encore très haute le jeudi après-midi
dans le jardin des Waldvogel, malgré les pompes qui l'aspiraient.
C.C-E
"
L'eau a commencé à arriver ce jeudi 12 février vers
une heure du matin et elle n'a cessé de monter jusqu'à 10
heures " relate une riveraine du quartier Errecartia. " Dans
la maison de M. et Mme Waldfogel, elle est montée à plus
d'un mètre, alors qu'elle avait atteint 80 centimètres en
mai 2007, inondation déjà exceptionnelle. Cette fois, tous
les riverains ont été inondés par cette crue de l'Urdains.
Pourtant, leurs terrains étaient rehaussés par des remblais.
Seules les maisons construites en bordure de route en ont réchappé " déclare
M. Andiazabal, venu prêter main forte aux sinistrés qui étaient
tous en train de s'entraider. Certains avaient senti venir le danger et
avaient commencé la veille au soir à monter ce qui craignait
le plus d'être endommagé. Des familles ont dû se réfugier à la
Maison pour tous pendant la nuit, d'autres n'ont pas voulu partir, maniant
désespérément le balai pour chasser l'eau du parquet.
Le chemin de halage était inondé déjà depuis
la veille par la crue de la Nive, accentuée par la marée
montante de fort coefficient pendant la nuit. La route des Barthes d'Urdains
a été coupée à la circulation par l'eau qui
stagnait encore l'après-midi, bloquant l'accès aux entreprises
artisanales. Les usagers de la route de Cambo ont dû faire le matin
un grand détour par Arcangues, formant un énorme bouchon
aux accès de l'agglomération, la chaussée étant
interdite à la circulation jusque tard dans la journée depuis
le rond-point du golf jusqu'à celui de l'autoroute. " Les terres
agricoles de la famille Lassalle sont transformées en lac, la ferme
et l'étable sont heureusement épargnées. Le centre équestre
est entouré d'eau " annonce Paul Baudry, le maire, qui reste
en communication permanente depuis le début des inondations avec
les pompiers qui secourent les riverains en bateau. Il est inquiet : le
niveau de l'eau a largement dépassé la cote d'alerte, cette
catastrophe dépasse toutes les prévisions.
Cathy Constant-Elissagaray
Cathy Constant-Elissagaray, correspondante locale au journal Sud-Ouest pour les villages de Bassussarry et d'Arcangues
Article paru le 14 février 2009 : "Inondations exceptionnelles"