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Poussières du berger

Des cailloux d’argile rouge ont usé nos croquenots
La poussière de la craie sèche et blanche s’est envolée sous nos pas
Comme le font nos songes dans ces montagnes chauves

Le vent a décollé l’enveloppe de nos rêves
Nous laissant seuls sur l’île
Seuls au monde, sans nulle part où poser nos enfances

Les coquillages sont vides, on n’y entend plus chanter le vent
On n’y entend plus sourdre le bras armé des dieux au milieu des fournaises
Le forgeron a éteint le brasier qui lui servait de feu

Assis sous la céleste voûte
Debout sur la muraille des chinois, rien ne résiste plus
Au doux ressac de nos illusions

Modernes au coucher, antiques au réveil
Le destin a blanchi nos os, les rendant secs comme la branche morte du chêne
Quand par un beau matin, notre bonne étoile nous a laissés sans bergers

Avril 2004.

Poème de Jim Bouchet :
"Poussières du berger"
7/7


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