Mésopotamie

 

Les peuples de Mésopotamie sont les premiers à être sortis de la préhistoire. Inventeurs de l'écriture, ils ont gravé sur leurs tablettes d'argile textes littéraires, prédictions astrologiques, calculs pour le commerce ou l'astronomie. Dotés d'un ciel limpide dépourvu de nuages, ils ont répertorié quantité d'étoiles, observé les mouvements des planètes du système solaire et établi leurs coordonnées célestes avec des instruments en forme d'anneaux qui serviront de base à la future sphère armillaire.

 

1 Cosmogonie 5 Astronomie et astrologie
2 La Mésopotamie (le pays entre les fleuves) 6 Grandes inventions
3 Ecriture cunéiforme et numération 7 Calendrier lunaire et zodiaque
4 Babylone et l'algèbre 8 Tablettes astronomiques et éclipses

 

 

Ziggurat du Temple du Dieu de la LuneCosmogonie

À l’origine, aux temps de l’Age d’Or, Ciel et Terre ne faisaient qu’un, ils formaient ensemble un œuf dont la moitié supérieure était le ciel, la moitié inférieure la terre. C’est du moins ce que racontent la plupart des cosmogonies.
Ainsi dans la tradition hindoue telle que la rapportent Les Lois de Manu, au commencement, du milieu des ténèbres le Bienheureux créa l’eau pour émettre sa semence qui devint un œuf d’or. A l’intérieur de cet œuf il s’engendra lui-même en tant que Brahma et y demeura le temps d’une grossesse. À la naissance de Brahma, l’œuf se fendit en deux parts : l’une était d’or, l’autre d’argent.
La part d’or constitua le Ciel, la part d’argent forma la Terre. De la membrane extérieure de la coquille naquirent les montagnes, de la membrane interne, les nuages et le brouillard, de ses veines enfin, jaillirent les rivières et les fleuves.

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La Mésopotamie (du grec : le pays entre les fleuves)

Les premières observations systématiques de phénomènes célestes dont on a retrouvé la trace, ont été effectuées en Mésopotamie et en Egypte (IIIe millénaire av. J.C.). L'observation des astres est attestée dès -2400 à Ebla (présence d'un terme qui désigne l'ouest et les Pléiades) et dès le début du IIe millénaire à Mari (lever d'Arcturus, théorie des éclipses déjà constituée). Elles avaient principalement pour objet de permettre l'établissement d'un calendrier pour la mesure du temps et servaient aussi à prédire les événements importants d’une société rurale. L'apport de l'astronomie babylonienne apparait historiquement très considérable, et, notamment, les relevés d'observations faites alors joueront un rôle important dans l'antiquité.
CosmogonieLes Egyptiens ont  été les premiers à adopter l'année de 365,25 jours. La Chine a également constitué un foyer d'éclosion précoce de l'astronomie mais qui s'est développé à l'écart des grands courants de pensées de la Méditerranée et de la Mésopotamie. (Les Chinois ont peut être découvert bien avant les Babyloniens le cycle qui régit les éclipses de lune et de soleil.)

Lieu de brassage de peuples et de cultures divers, la Mésopotamie, région située au sud de l'Irak parcourue par deux grands fleuves, le Tigre et l'Euphrate, a vu se multiplier les conceptions du monde. La cosmologie ne peut être présentée comme un tout cohérent. Pour les Sumériens, le monde est une bulle flottant dans une mer primordiale. Plus tard apparaît la croyance en un ciel solide où sont accrochées les étoiles.

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MésopotamieEcriture cunéiforme et numération

Les premiers écrits connus consignant la position des astres émanent de ce "croissant fertile". Vers 3500 ans avant notre ère sont inventés l'écriture cunéiforme, inscrite sur des tablettes d'argile, en même temps qu'un système de numération (à la fois positionnel - dans le nombre 555, le chiffre 5 signifie 500, 50 et 5 - et sexagésimal - 60 -). Ce système a l'avantage de permettre d'exprimer aussi facilement les grands et les petits nombres.

Les Mésopotamiens disposent très tôt de tables numériques qui leur donnent le résultat d'une multiplication ou d'une division. Ils possèdent également des tables de carrés, de racines carrées, de cubes et de racines cubiques. (Certaines comportent des calculs d'un niveau plus élevé comme les tables de séries, de relations exponentielles ou logarithmiques, etc.)

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Babylone et l'algèbre

Située sur l'Euphrate, Babylone, aujourd'hui à l'état de ruine, consécration de la civilisation chaldéenne, bâtie il y a près de 2500 ans (à 160 km de l'actuel Bagdad), fut la source des mathématiques égyptiennes. Son nom originel Bab Elli signifie la porte de Dieu, c'est la Babel de la Bible. La ville doit sa puissance aux conquêtes de Nabuchodonosor Ier (vers -1137) puis son éclat, bien plus tard après des périodes de troubles et d'asservissement par les Assyriens, sous le règne de Nabuchodonosor II (vers - 600). Les jardins suspendus, s'ils existèrent (selon Hérodote), dateraient de cette époque et sont classés parmi les sept merveilles du Monde. Les Babyloniens sont les inventeurs de l'algèbre. S'ils ne possèdent pas les symboles associés à cette discipline (x ou y), ils mettent en oeuvre des techniques de calculs algébriques. (Sur de nombreuses tablettes, on note la résolution d'équations du premier, du second et parfois du troisième degré.)

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