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Sortie à Bruges  
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La ville

Historique de la ville  :

Bruges apparaît au Moyen Âge en tant que place fortifiée située le long d'un bras de mer, le Zwin. Baudouin, vassal du roi carolingien Charles le Chauve, y habitait avec Judith, la fille de celui-ci qu'il avait enlevée. Pour prévenir de nouvelles querelles, le roi avait envoyé son vassal Baudouin en pays flamand où une population peu nombreuse craignait les invasions normandes. Baudouin fonde le comté de Flandre et étend son domaine de la région côtière jusqu'à l'Escaut et l'Artois. Nous trouvons le nom de Bruges pour la première fois vers 875 sur une pièce de monnaie ; ce nom viendrait vraisemblablement de l'ancien norvégien Bryggia, signifiant « débarcadère », et qui était la dénomination du lieu au temps des Vikings. Bruges n'est au ixe siècle qu'un rempart avec château et chapelle sur la place où s'élève à présent le Burg (la Place du Bourg). Au Burg s'ajoutent un marché, une cour de justice et quelques routes qui mènent à la côte ou à l'intérieur du pays. Des navires viennent y accoster. Ils pénètrent dans l'embouchure du Zwin entre les bancs de sable et la côte flamande. Ainsi Bruges se développe également comme centre commercial. La ville est mentionnée sur un document racontant le transfert d'un crucifix en or vers Bruges, peut-être par peur des invasions normandes et laissant donc penser que Bruges était une ville plus sûre, ce qui laisse supposer des fortifications et une garnison. Dans les années 900, le Burg est devenu un port. La retraite du comte n'est plus attaquée par les Normands, mais elle est visitée par des artisans et des commerçants. Elle obtient le statut de ville en 1128. Elle construit à l'époque des murs et des canaux. En l'an 1134, un raz-de-marée ouvre un chenal jusqu’à la baie du Zwin, de sorte que la ville a désormais un accès direct à la mer du Nord. La ville peut ainsi participer au commerce international qui relie l'Angleterre, productrice de laine, la Gascogne, productrice de vin, et les producteurs de textiles de Flandre. Le bras de mer passe près de la ville de Damme qui va devenir un avant-poste commercial de Bruges. En 1200, la ville obtient le droit d'organiser un marché annuel. Les marchands du Rhin viennent rapidement jusqu’à Bruges, puis c'est au tour des marchands hanséatiques, venus de Lübeck et Hambourg. En 1253, la Hanse y obtient des privilèges et Bruges devient l'un des trois comptoirs hanséatiques en mer du Nord, avec Londres et Bergen. Dès la fin du XIIIe et le début du xive siècle, des marchands de Gênes, de Venise, de Florence, de Castille, du Portugal ou d'Écosse comptent parmi les visiteurs réguliers de la ville. L'arrivée du premier marchand génois en 1277 permet non seulement le début du commerce des épices avec le Levant, mais également un perfectionnement des techniques bancaires et financières dans la ville. En 1302, lors des fameuses matines brugeoises, la population de la ville se révolte contre l'occupation française, assassine la garnison en mai et se rallie aux comtes de Flandre. Deux mois plus tard, la ville prend part à la victoire flamande de la bataille des éperons d'or, contre le Roi de France.

Le Spiegelrei. En 1309, une bourse est créée et la ville devient le marché financier le plus sophistiqué des Pays-Bas durant le XIVe siècle. Les marchands vénitiens arrivent dans la ville en 1314. Aux XIVe et XVe siècles des marchands de Lucques comme Dino Rapondi ou Les Époux Arnolfini s'y installent. La population de la ville passe de 35 000 habitants en 1340 à près de 100 000 en 1500. L'âge d'or de la ville entre les XIIe et XVe siècles est donc dû à un commerce florissant axé principalement sur la draperie. À cette époque, Bruges est une véritable plaque tournante du commerce européen. Le commerce s'établit avec Londres, le nord de l'Europe et les grands ports d'Italie, Gênes et Venise. Au XVe siècle, la ville est sous la tutelle des ducs de Bourgogne. En 1436, les milices brugeoises et gantoises, de retour des sièges qu'elles ont mené en Picardie, revendiquent entre autres le retour de la souveraineté de Bruges sur le port maritime deL'Écluse1. Le 21 mai 1437, les bourgeois se soulèvent contre Philippe III de Bourgogne (qui échappe de peu à la mort), et lynchent son représentant, le maréchal Jean de Villiers de L'Isle-Adam (épisode dit des « vêpres brugeoises »). Le bourgmestre Gilles III Lauwereyns, nommé en octobre 1437, doit aller demander pardon au duc de Bourgogne en janvier 1438 à Arras. La Déclaration des Droits, approuvée par Philippe III, amène la ville à un haut degré de développement économique, architectural et culturel. À la fin du Moyen Âge, Bruges est la ville la plus riche d'Europe du Nord.

À la fin du XVe siècle, la baie du Zwin s'ensable progressivement et la liaison directe entre la ville et la mer est rompue. La Cour de Bourgogne quitte Bruges et l'empereur Maximilien Ier restreint les droits de la ville. Anvers devient la ville dominante des Flandres. La ville s'appauvrit et passe sous domination espagnole. La sécession des Pays-Bas espagnols, en 1584, mène au déclin final de la ville. En 1600, Bruges n'est plus qu'une ville de province. Durant le XVIIe siècle, diverses initiatives sont prises pour renouer avec le passé, les installations portuaires sont modernisées, mais sans beaucoup de succès. Pendant la Première Guerre mondiale la ville était occupée par l'armée allemande. Aujourd'hui Bruges possède de nombreux musées, des lieux touristiques, comme le beffroi, un nouveau port moderne et important (Zeebruges).

D'après Wikipedia

Les canaux