1989: un entretien.

 


Entretien publié en novembre 1989 dans ST Magazine.



Un autre article paru en 1992.
Si vous pensez encore que les bibliothèques sont des endroits pleins de poussières, de toiles d'araignées et de bouquins qui semblent appartenir à un autre âge et si, pour vous, les bibliothécaires sont une race de fossiles en voie de disparition, alors, préparez-vous à un choc...

Nous avons rencontré pour notre interview du mois, dans les murs du Cescom, Marie-Dominique Charbonnier, responsable de la logithèque de Metz...


Marie-Dominique CHARBONNIER et Armelle VIGNON en 1989.

 


Quelle est l'histoire de la logithèque ?

La logithèque est née de la rencontre d'une constatation et d'une opportunité. D'une part la Médiathèque de Metz avait enregistré une demande croissante d'informations sur l'informatique. D'autre part le CESCOM (Centre d'Études des Systèmes de COMmunication), dont le but est d'offrir les moyens de communication actuels aux particuliers, venait d'ouvrir ses portes. La logithèque, organisme dépendant de la Médiathèque de Metz, a ainsi trouvé sa place au sein du CESCOM.

 


Logithèque? Bibliothèque? Est-ce que cela signifie que vous avez remplacé les rayonnages de livres par des rayonnages de disquettes?

Non, pas exactement. La logithèque a plusieurs vocations. Nous avons une bibliothèque qui regroupe des ouvrages de référence dans tous les domaines de la communication moderne, mais aussi des revues et magazines traitant de l'actualité dans ces mêmes domaines. De plus, nous mettons à disposition des logiciels que les usagers peuvent, soit utiliser sur l'une des huit machines [NDRL: en 1989] en libre service dans nos locaux, soit emporter chez eux pour une semaine. Enfin, outre notre parc d'ordinateurs, nous avons de nombreux périphériques avec lesquels les usagers peuvent venir travailler.

 


L'utilisation de ce matériel n'est-elle pas coûteuse pour un particulier?

Absolument pas. La logithèque est accessible librement et gratuitement à toute personne désireuse de consulter des documents. Et pour utiliser le matériel, emprunter des documents et des logiciels, elles devront s'acquitter d'une cotisation annuelle modique de 140F [NDRL: en 1989].

 


Quel type de logiciels proposez-vous?

Nous sommes orientés vers l'informatique individuelle. C'est-à-dire que nous avons des logiciels de bureautique (traitements de textes, tableurs, grapheurs, bases de données), éducatifs (langues, dessin) et ludiques (jeux de toutes sortes). De cette façon, nous répondons aux besoins informatiques des étudiants et des familles.

 


Quels sont vos projets dans le futur?

Nous voulons en offrir plus à nos usagers, plus de matériels, plus de logiciels... Pour le moment, notre plus gros regret est de ne pas disposer [NDRL: en 1989] d'une station de PAO ou d'OCR (reconnaissance de caractères). Nous allons mettre en service un catalogue interrogeable par Minitel. Nous envisageons la possibilité de monter un serveur dédié au téléchargement de logiciels. Et qui sait? Demain nous aurons peut-être de nouveaux projets. Tout évolue si vite en informatique...


Le Cescom en 1989.

 

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