-1- ARRIVEE DE MON ARRIERE GRAND PERE ANTONIO EN FRANCE
Originaire d'une
famille d'agriculteurs italiens, Antonio BEGHETTI habite la jolie
paroisse de Vignola dont l'église bâtie sur le sommet
d'une colline domine la commune de Pontremoli.
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Pontremoli est une ville située tout au nord de la Toscane dans la province de Massa-Carrara. L'antique cité fut un centre commercial important et le lieu de rencontre des tous premiers vendeurs ambulants de livres. On peut y voir le chateau du Piagniaro et son célèbre musée des statue-stèles. En 1907, Antonio a 23 ans et est fiancé à Elisa PASQUALETTI, qui vient de la paroisse de Cavezana Gordana, également de la commune de Pontremoli, où ses parents, Pietro et Angiola, sont aussi agriculteurs. A l'âge de 23 ans, comme beaucoup de ses compatriotes, Antonio décide de quitter son pays natal pour aller chercher fortune ailleurs. Le frère de sa fiancée, Angelo PASQUALETTI, a quitté la ville quelques années auparavant et s'est installé à San Fransisco en Californie. Antonio décide de l'imiter et entame alors toutes les démarches pour rejoindre les Etats-Unis. Il se marie le 4 février 1907 avec Elisa dans l'Eglise de Vignola. Avant de rejoindre le port du Havre où il s'embarquera sur le paquebot La Savoie le 25 mai 1907, il conçoit mon grand-père Giuseppe (Joseph) qui naîtra le 8 janvier 1908 à Pontremoli.
La Savoie
Le bateau La
Savoie arrivera le 1er juin 1907 à Ellis Island où
Antonio se soummettra, comme tous les nouveaux arrivants, à la
visite médicale et
aux différents interrogatoires sur son passé, le but de
son
voyage, etc. Tout est soigneuseusement noté sur le registre
d'arrivée, registre sur lequel on remarque que Antonio
connaissait bien sûr la ville ou demeurait son beau-frère
mais ne se rappelait que du numéro de l'immeuble (1411) et pas
celui de la rue! Cela n'a pas dû être simple de se
retrouver!
Extrait du registre où apparaît le nom |
Antonio ne se rappelait pas du nom de la rue où vivait son beau-frère |
Antonio ne restera qu'une
année
aux Etats-Unis avant de revenir à Pontremoli retrouver
définitivement sa petite famille. En effet, le climat
californien ne lui convenait pas
du tout. Cependant, la volonté de s'établir en dehors de
l'Italie reste intacte. Le couple donne naissance à un
deuxième enfant, Nello, et en 1912, prend le chemin de la
Suisse pour se fixer à Perri dans le canton de Berne. Deux ans
plus tard, en juin 1914, Antonio déménagera
pour s'établir cette fois ci en France où il élira
domicile
à Le Hinglé près de Dinan (22). Le reste de la
famille
ne le rejoindra qu'en février 1915. En août 1914, il est
engagé
à la carrière de la Pyrie en Le Hinglé en tant que
tailleur
de pierre (granit). Il retournera en Italie d'avril 1918 à
janvier
1919, période pendant laquelle il est mobilisé dans
l'armée
italienne au 145ème régiment d'infanterie. En 1927, Antonio dépose une demande de naturalisation française auprès de la préfecture, naturalisation qui sera accordée à lui et à sa famille en octobre 1929. Le dossier constitué par les autorités avec notamment l'enquête de voisinage de la gendarmerie lui est très favorable même si son ancien employeur le qualifie de "sournois et ayant un mauvais esprit". En effet, l'année précédent sa demande de naturalisation, Antonio a participé à une longue grève |
Antonio, Giuseppe et Elisa vers 1910 |
-2- Julien BIFFART à Saint-Juvat
L'Eglise de
Saint-Juvat ouvre sur un porche couvert meublé de bancs de
pierre, le chapître, où se tenaient autrefois les
réunions des notables de la paroisse. Le mur du
bas-côté nord, situé près du choeur, porte
l'inscription:
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Julien BIFFART est un de mes
ascendants:
sosa numéro 1998, 11ème génération.
Il est né le mardi 24 janvier 1640
à Saint-Juvat de Jan BIFFART et de Guillemette CHOUETTE.
Il épouse Renée FOUERE
à une date non encore déterminée.
Julien meurt le mercredi 30 juin 1688
à Saint-Juvat, âgé de 48 ans.
Sa fille Marie, mon ancêtre,
naît le mardi 7 septembre 1688, quelques semaines après le
décès de son père.
-3-
Maître Pierre
HAOUISEE, notaire à Saint-Juvat pendant l'épidémie
de peste de 1637-1638
Les
premiers cas de mort douteuse " par maladie contagieuse " sont
enregistrés en avril 1637 sur le registre paroissial de
Saint-Juvat. Petit à petit, à mesure que des familles
entières succombent au fléau en quelques semaines, chacun
comprend qu'il s'agit de la peste et une peur collective s'empare de
tous les villages. Malgré une acalmie pendant l'hiver, les morts
reprennent de plus belle à partir de février 1638,
année pendant laquelle on enregistre à Saint-Juvat 116
décès, 6 fois plus qu'à l'ordinaire.
Les plus riches
rédigent alors des testaments qu'ils déposent chez mon
aïeul, Maître Pierre HAOUISEE, Sieur des Grands Champs,
notaire de Saint-Juvat. Une grande partie des testaments consiste en
des dons à l'église pour faire
dire des messes pour le repos de son âme. Pierre HAOUISEE
reçut tant de personnes désireuses de rédiger leur
testament qu'il succomba à son tour à la maladie et fut
inhumé le 17 novembre 1638. Il laisse par testament chez
Maître De Launay dix
livres pour l'augmentation de l'église, dix sols de rente
à jamais à la fabrique et ordonne un service à
jamais par les prêtres de Saint-Juvat.
Fort
heureusement, Jan
HAOUISEE, son fils, né en 1614 à Saint-Juvat, survit
à l'épidémie et se marie à Saint-Juvat le 23 juillet 1641 avec Yvonne
HAUTIERE,également originaire de la commune.
* source: article "Une épidémie de peste
à
Saint-Juvat en 1637-1638" de Madame Yvonne Henry paru dans
Généalogie22
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