Plus qu'un simple animal de compagnie, c'était une véritable AMIE.

Un soir un chaton avait miaulé à ma porte. Il semblait perdu et je lui avais fait un lit douillet pour la nuit. Le lendemain je l'avais remis dans le couloir en pensant que ses maîtres n'étaient sûrement pas loin et finiraient bien par le retrouver.

Quelques mois plus tard, une jeune chatte miaulait à ma porte, même robe noire que le chaton. Je reste persuadée qu'il s'agit du jeune chat que j'avais hébergé le temps d'une nuit et qui revenait me rendre visite.

Elle était adorable, une très forte personnalité, qui savait ce qu'elle voulait, mais aussi extrêmement affectueuse.

Au tout début de ses visites, un soir que j'étais assise par terre, le dos accoté à la banquette, elle s'est mise à ronronner très fort, est grimpée sur moi et a commencé à me pétrir avec ses pattes avant. Elle est ainsi passé sur tout mon corps, cela a bien duré une bonne ½ heure. Par la suite elle n'a plus jamais recommencé, elle avait tout bonnement pris définitivement possession de moi, elle m'avait adopté comme son "humain préféré" et il n'y avait pas à revenir dessus.

Ce n'est qu'au bout de quelques mois que j'ai su qu'elle appartenait aux voisins du rez-de-chaussée. Ils avaient eu un bébé, et se sentant un peu délaissée, "Kit" chez eux, alias "Pouponnette" chez moi, s'était trouvé une seconde maison. Un jour que je garais ma voiture sous le balcon de mes voisins, je vois mon amie mettre le nez dehors et s'empresser de sauter du balcon par terre pour venir me saluer, c'est ainsi que j'ai su où elle habitait! D'autres fois, lorsque je rentrais du travail, elle m'attendait à la porte de l'escalier d'entrée de l'immeuble.

Un matin qu'elle était venue me voir, le temps était à l'orage, le ciel était noir et je n'ai pas eu le cœur de la mettre dehors avant de partir au travail. Bien que n'était pas équipée "chat" (pas de litière, ni de gamelle), je la laissais bien au chaud à l'intérieur. Le soir en rentrant elle était là à m'accueillir tout à fait normalement, aucune impatience de sortir, et aucun dégât dans l'appartement (pourtant j'avais 2 puzzles que j'avais encollés et qui étaient posés par terre pour sécher).

Quelques mois plus tard, en janvier 86, j'ai dû partir pour 1 mois à Marseille. J'étais très triste car je savais que non seulement je n'allais pas la voir pendant un mois, mais qu'ensuite je devais déménager et quitter Nantes pour partir travailler sur Paris.

Au bout d'une dizaine de jours que j'étais dans le midi, une nuit je me suis réveillée en pleurs en pensant à elle. Je ne comprenais pas ce qui m'était arrivé car il ne s'agissait pas d'un cauchemard. Ce n'est qu'à mon retour que j'ai compris, en discutant avec une voisine, je lui parle de la petite chatte noire, et elle m'apprend qu'elle s'est faite écraser en mon absence. Nous étions tellement liées l'une à l'autre que j'avais senti son départ.

Une amie avait insisté pour me prendre en photo avec elle et j'en suis très heureuse car les quelques photos que nous avions pris alors sont les seuls souvenirs que j'ai de cette chatte exceptionnelle.

Pouponnette (histoire)
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