Tubes multifonction
Tube ECC82/12AU7, double triode
Les tubes avec 4, 5, 6, ou 7 grilles, appelés hexodes, heptodes, octodes, et nonodes, étaient en général utilisés pour la conversion de fréquences dans les récepteurs superhétérodynes. Les grilles ajoutées sont toutes des grilles de contrôle, chacune recevant son propre signal. Une grille spéciale agissant comme la plaque fournit un oscillateur interne, qui est mélangé avec le signal radio entrant. Le courant de plaque est proportionnel au produit des tensions d'entrée, ce qui fait apparaître des composantes à la somme et à la différence des fréquences appliquées.
L'heptode, ou convertisseur pentagrille, fut le plus commun. 6BE6 est un exemple d'heptode.
Cela fut une pratique courante pour certains types de tubes (exemple : le Compactron) d'inclure plusieurs éléments sous le même bulbe ; par exemple, le 6SN7 est l'un des premiers tubes multi-
La tétrode à faisceau dirigé
Un tube 6550C de fabrication actuelle
Article détaillé : Tétrode à faisceau dirigé.
Le tube à faisceau dirigé est dû aux travaux de l'ingénieur de la Radio Corporation of America (RCA), Otto H. Schade, en 1936.
Le premier tube à faisceau dirigé est construite par RCA au début de l'année 1936.
Description
Un tube à faisceau dirigé est une tétrode à laquelle ont été ajoutées deux plaques métalliques reliées entre elles pour diriger le flux d'électrons, ces plaques remplacent une troisième grille. Ces plaques permettent une concentration du flux d'électrons sur une zone limitée de l'anode, ce qui a pour effet d'empêcher l'émission d'électrons secondaires par la plaque. De ce fait ce tube est aussi appelé tétrode à concentration. Le dimensionnement des éléments dans une tétrode à faisceau dirigé est basé sur le principe de la distance critique qui permet de limiter les émissions secondaires d'électrons. Cette conception permet de repousser les barrières physiques pour la conception de tubes de forte puissance et à haut rendement.
ECC82/12AU7 double triode
Premiers modèles
La 6L6 est le premier modèle de tétrode à faisceau dirigé, elle est introduite sur le marché en juillet 1936 par RCA. Le deuxième modèle est la 807 (tension filament 6,3 volts) et la 1625 (identique à la 807 mais avec une tension filament 12,6 volts) en 1937. Le troisième modèle est une tétrode à faisceau dirigé de faible puissance la 6V6 en 1937.
Évolution
Les tétrodes à faisceau dirigé sont encore utilisées pour les amplificateurs (Hi-
Autres tubes
Un grand nombre de composants furent construits entre 1920 et 1960 en utilisant la technique du tube à vide, comme le photomultiplicateur et le tube cathodique. Les photomultiplicateurs sont toujours les détecteurs de lumière les plus sensibles, utilisés en astronomie et en physique nucléaire. Des téléviseurs, des oscilloscopes et des écrans d'ordinateurs utilisent encore actuellement des tubes cathodiques, bien que les écrans plats (à plasma ou à cristaux liquides) se généralisent.
Certains autoradios, certaines planches de bords automobiles ont utilisé autrefois des tubes à vide comme afficheurs, des tubes scellés utilisant des anodes recouvertes de phosphore pour l'affichage des caractères, et un filament chauffant comme source d'électrons. Ces composants sont appelés afficheurs fluorescents à vide.
tube 6550C
ENIAC
Le problème de fiabilité
À l'âge d'or des tubes, un simple téléviseur couleur demandait une vingtaine de tubes. Un récepteur de radionavigation DECCA des années 1950-
centaine de tubes. Quant aux premiers ordinateurs ou calculateurs comme le Colossus ils utilisaient 2 000 tubes, l'ENIAC en utilisait près de 18 000 tout comme l'IBM 700. Le changement de tubes en panne était le travail de base des dépanneurs et le problème de fiabilité devint la principale limitation à la complexité des équipements. Les "lampes" (ou tubes) des tout premiers ordinateurs chauffaient beaucoup et la chaleur attirait des insectes de la famille des blattes ou des cafards (désignés sous le nom vernaculaire et général de bug en anglais) dans les énormes armoires métalliques de ces mastodontes électroniques.Ils créaient un point chaud sur le verre du tube électronique qui ne tardait pas à se fêler, entraînant une panne. C'est pour cette raison qu'un défaut ou une panne sur un ordinateur est encore dénommé "bug"-