janvier 1929 :

L'UIR en réunion à Bruxelles adopte un nouveau plan de fréquences pour les stations européennes, mais ce plan ne sera pas suivi, une fois de plus, en raison de l'absence de nombreuses entités de radiodiffusion.

4 janvier 1929 :

Un décret rajoute Radio Fécamp - Radio Normandie à la liste des radios autorisées.

18 février 1929 :

Un décret rajoute Radio Normandie à la liste des 13 radios privées autorisées. Elle avait été oubliée par le décret du 7 juillet 1928.

4 avril 1929 :

Conférence Radioélectrique de Prague (voir ci-dessous : Plan de Prague.)

11 mai 1929 :

Constitution à Luxembourg de la SLER (Société Luxembourgeoise dénudes Radiophoniques) qui ambitionne d'obtenir la concession de la radiodiffusion au Luxembourg en remplacement de la petite association qui diffuse actuellement les émissions de Radio Luxembourg. La SLER est en fait commanditée par la CSF qui dirige Radio Paris et qui craint à terme la nationalisation de sa station française.

20 juillet 1929 :

Création de la Compagnie Nationale de Radiodiffusion Luxembourgeoise (CNRL), contrôlée par Radio Toulouse. La CLR se positionne également au Luxembourg pour concourir à l'obtention de la concession de la radiodiffusion du Grand-Duché.

27 septembre - 13 octobre 1929 :

Première Exposition Internationale de TSF organisée au Magic-City à Paris pour concurrencer le traditionnel salon de la TSF.

15 octobre 1929 :

La Compagnie Générale d'Energie Radio-électrique Poste Parisien est créée pour prendre en charge la gestion du Poste du Petit Parisien. La CSF, propriétaire de Radio Paris, est présente dans le capital de la nouvelle société.

23 octobre 1929 :

Ouverture du Salon National de la TSF au Grand Palais à Paris, organisé par le SPIR (Syndicat Professionnel des Industries Radioélectriques.

3 novembre 1929 :

Les PTT ne dépendent plus d'un Sous-Secrétariat d'Etat du Ministère du Commerce et de l'Industrie mais du nouveau ministère des PTT.

11 novembre 1929 :

Création de "L'Association des Auditeurs de la Radiodiffusion Française", suscitée par Radio Paris.

16 novembre 1929 :

Radio Paris annonce par erreur la mort du Roi d'Angleterre selon une dépêche tout aussi erronée de l'Agence Havas.

Année 1929

Année 1929

Après plusieurs années d'agitation, de créations et de disparitions de radios, l'année 1929 est une année calme.

Le liste officielle des radios autorisées a mis fin à la multiplication incontrôlée des stations. Désormais la France compte 11 radios d'Etat dépendant des PTT et 14 radios privées, Radio Normandie ayant été rajoutée en 1929 après avoir été oubliée en 1928.

Une quinzième station continue néanmoins à émettre sans autorisation, il s'agit de Radio Strasbourg, gérée par le Radio-Club du Bas-Rhin. L'Etat semble fermer les yeux sur cette radio car la station prévue par les PTT à Strasbourg est annoncée dès le 13 janvier mais encore loin d'être prête. D'autre part, on ne peut pas laisser le quart Nord Est de la France sans station et le Radio-Club du Bas-Rhin ne représente pas un danger important. En revanche, partout ailleurs, chaque projet de création d'une radio privée est immédiatement tué dans l'oeuf comme la tentative de renaissance de Radio Caen sous le nom de Radio Nord-Ouest.

Si le calme semble apparent, il n'en est pas de même en coulisse. Le fameux statut de la radio n'est toujours pas discuté au Parlement. Le Sous-Secrétaire d'Etat aux PTT, Germain-Martin, a bien préparé un projet de statut plutôt libéral et favorable à la radio privée mais les différents changements de gouvernement de l'année ne facilitent pas son avancement même si Germain-Martin est reconduit deux fois dans ses fonctions. Chacun affûte ses armes, de nombreux groupes de pressions son créés, les partis politiques s'impliquent et les catholiques, encore très puissants à cette époque, infiltrent les radios privées et les associations gestionnaires des radios d'Etat pour contrôler la moralité des émissions et diffuser leurs propres chroniques.

Les grandes radios privées, toujours sous la menace d'être nationalisées en 1933 (décret-loi Bokanowski de 1926), prennent certaines dispositions de repli. Radio Lyon laisse rentrer l'influent politique Pierre Laval dans son capital ainsi que la radiophonie du Midi qui contrôle Radio Toulouse. La CSF (Radio Paris) entre dans le capital de la nouvelle société qui va gérer son concurrent le Poste du Petit Parisien. Elle suscite aussi la création d'une société luxembourgeoise pour obtenir la concession de la radiodiffusion au Luxembourg, ce qui lui permettrait de créer un grand poste privé échappant aux lois françaises et à son fisc. Elle est rejointe à Luxembourg deux mois plus tard par Radio Toulouse qui lance un projet concurrent dans le même but. Le gouvernement luxembourgeois se déterminera courant 1930.

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