Enregistrement électrique
Des expérimentations d'enregistrement au moyen d’un microphone et d'un burin graveur électromagnétique ont eu lieu dès 1920 à l'Abbaye de Westminster de Londres, et en 1924 par les laboratoires Bell. À partir du milieu des années 1920, les 78 tours dits « électriques » sont enregistrés commercialement. Columbia enregistre aux États-
Les basses profondes, jusqu'ici très difficiles à obtenir, purent être étendues jusqu'à 40 Hz environ pour l'enregistrement. Ce fut de même le cas de l'écoute sur les pick-
André Cœuroy en 1946 décrit les étapes de l'enregistrement électrique avec micro et notamment la gravure :
« Une ampoule rouge s'allume, le chef baisse sa baguette, l'orchestre part, l'enregistrement commence, et les ondes sonores captées par le micro passent, amplifiées, dans le laboratoire où un plateau de cire blonde et molle est sillonné par une pointe de diamant fixée à un électro-
Enregistrement direct sur galette
Le disque 78 tours s'enregistrait en direct, sans magnétophone intermédiaire. Il n'y avait aucune possibilité de modification après enregistrement. Si pendant l’enregistrement un problème technique ou artistique survenait, il fallait en regraver un autre, ce qui conduisait les artistes à recommencer leur morceau depuis le début.
La gravure en direct ne permettait pas non plus le montage des enregistrements. Il aurait fallu pour cela qu'on puisse relire la partie à maintenir, et passer instantanément à la gravure de la partie à ajouter.
Tout enregistrement direct sur flanc de cire, s'il est raté par une fausse note jouée ou chantée, ou par une langue fourchée ou toute autre raison, est irrémédiablement perdu et doit être recommencé avec un nouveau flanc de cire chauffée soit durant la même séance, soit lors d'une séance ultérieure, soit définitivement annulé (avec l'accord de l'artiste, du service technique et du service artistique).
Passage par film cinématographique
À partir de 1930, on put enregistrer parfois de la musique en direct, pour une durée plus importante, en utilisant le film photographique originellement destiné au film parlant, avec possibilité de montage ensuite, bien que la qualité sonore résultante due aux transferts fut médiocre.
Copies acétate
photo : disque d'acétate
Un disque d'acétate. Au centre, la couche détériorée laisse apercevoir l’aluminium. Le second trou, excentré, sert lors de l’enregistrement pour maintenir le disque.
Le disque était normalement enregistré sur cire, souvent en deux exemplaires par sécurité. L'enregistrement sur cire ne devant pas être écouté, l'on pouvait graver en plus un disque acétate de qualité moindre, mais à lecture directe. On recouvrait le disque de cire d'une couche de zinc par galvanoplastie, et cette matrice servait ensuite, après plusieurs étapes de traitement, pour le pressage des autres disques.
Suivant les pays et les maisons de disques, un grand nombre de mères métalliques ou de matrices ont été conservées et peuvent servir pour la numérisation des fonds.
Transferts des matrices mère ou des disques
Comme l'enregistrement par bandes magnétiques n'existait qu'anecdotiquement avant la deuxième guerre mondiale et ne fut pas utilisé par les grandes maisons de disques avant 1948–1950, la seule façon qu’ont aujourd’hui les techniciens des maisons de disques pour transférer l'enregistrement d’un 78 tours vers un support plus moderne, tel que le CD est, si le master n'existe plus, d’utiliser comme source un 78 tours du commerce. Celui-
Si l'immense majorité des 78 tours que l'on peut trouver ont déjà été utilisés, il n'est pas rare de parvenir à découvrir des exemplaires neufs, issus de stocks d'invendus ou de collections ayant été protégées de toute utilisation depuis leur fabrication. Aussi les maisons de disques sérieuses font appel à des collectionneurs méticuleux en tentant de retrouver des disques neufs ou en bon état, car, sauf exception, la quasi-
Un disque d'acétate. Au centre, la couche détériorée laisse apercevoir l’aluminium. Le second trou, excentré, sert lors de l’enregistrement pour maintenir le disque.