A Cécile et à Marc
C’était le dimanche 25 avril, en l’année 2004
du troisième millénaire, tout le jour j’ai suivi la
courbe du soleil
sur la combe et écouté la voix du vent sifflant à
travers les fûts des grands sapins autour de la maison. Tant de
beauté m’a inspiré un chant de louange et j’ai
pensé à vous, mes petits, qui nous avez appelés des
quatre coins de France pour être les témoins de votre engagement.
Inclinez-vous minces sapins aux flèches acérées,
contre le ciel blanc-bleu que la bise sillonne,
mon petit-fils se marie. Notre mince tout petit
est devenu un homme, fier, ombrageux et doux,
inspiré par sa muse tranquille et pure
nimbée de sa beauté que les lacs de ses yeux
reflètent tout entière.
L’émotion nous étreint ; vous vous êtes trouvés
En quel bord de chemin, en quel lieu inspiré
En quelle aurore luisante de lumière dorée !
En quel soir mystérieux, en quelle nuit brûlante ?
En quelle cathédrale aux vitraux irisés ?
En quelle voûte boisée de Loire ou de la Drôme
ou du Jura hissé sur ses plateaux déserts ?
Vous vous êtes trouvés et vous voilà tous deux
liés pour l’éternité.
Après nous les aînés, grands-parents et parents,
De vous à votre tour naîtront ces petits d’homme
que nous voyons grandir avec tant de respect
puisqu’ils portent nos rêves de pure humanité.
Réalisant enfin l’aube de ce royaume
que le Christ annonçait
Merci à vous d’y croire et de nous en faire part.
Nous vous précéderons et verrons vos efforts
vos chutes, vos rebonds
Nous vous dirons tout bas : allez-y, tenez-bon
La victoire est au bout, les chansons, la beauté,
L’art qui sublime tout et permet d’espérer.
Confiance, mes petits et montez votre pente,
Nous vous tenons la main.
Thérèse Alin, 22 mai 2004 |