Le
départ est prévu aujourd'hui, vers 10 heures.
La
météo pour la traversée semble assez bonne, avec du vent de
secteur ouest faible à modéré. Nous comptons arriver mercredi
prochain.
Dimanche,
très beau temps : soleil, chaleur, vent d'ouest 3.
Les conditions sont idéales, avec un vent de travers qui nous
pousse à près de 5 noeuds directement vers la Bretagne. Nous
mettons une ligne à maquereaux, puis une ligne à thons à l'eau,
mais rien ne mord !
La
nuit, la visibilité devient mauvaise pour cause de brumes. Nous
avons des doutes sur le fonctionnement du Mer-Veille (l'appareil
qui détecte les autres bateaux) qui nous a signalé des échos
derrière nous toute la journée. Aussi la tardive détection d'un
gros bateau qui nous croise à l'arrière angoisse Christian, ceci
ajouté à la rencontre d'un voilier qui file vers le sud au
moteur, quasiment au même moment que le bateau précédent. Après
ces moments de "doute", la nuit se termine bien.
Lundi, le soleil a disparu mais pas le vent qui continue à nous
être favorable, et nous alignons les milles en ligne droite.
Notre route ne s'écartera qu'au maximum de 0,5 milles de la
ligne droite entre Gijon et le Raz de Sein distants de 270
milles, c'est dire si elle fut droite ! La nuit est plus calme
que la précédente mais nous sommes contraints de faire appel au
moteur vers minuit car le vent faiblit (c'était prévu dans les
fichiers grib).
Mardi, toujours le même temps gris avec un vent qui devient de
plus en plus portant. Après avoir envisagé de nous diriger vers
Audierne et d'y attendre mercredi matin pour passer le Raz de
Sein, nous décidons d'y aller directement considérant l'HPA
(Heure Prévue d'Arrivée) : 19 heures, soit 2h20 après la marée
basse de Brest. En réalité, le courant de marée montante à
l'approche du Raz nous fera gagner 45 minutes, et c'est vers
18h15 que nous passerons le Raz de Sein, le brouillard réduisant
la visibilité à quelques centaines de mètres. Nous ne ferons que
deviner La Plate et la base de La Vieille dans un passage
toujours agité !
Nous
arrivons à Camaret vers 22 heures, toujours dans un épais brouillard, où nous passons une nuit très
tranquille sur une bouée de l'avant-port.
Bilan chiffré de la traversée : 290 milles parcourus (en ligne
droite) en 60 heures, soit
à 4,8 noeuds de moyenne.
Le
brouillard est toujours là au
petit matin (réveil à 7 heures !), et il disparait
petit à petit dans le goulet de Brest.
Nous arrivons au
port du Château vers 10 heures après avoir constaté
l'activité qui règne dans la rade en ce mercredi : plaisanciers
(retraités !), marine nationale, trans-rades, navires de
commerce, pilote, courrier vers Ouessant, ...
Notre croisière 2012 en
Espagne est terminée ...