Bang Bang

La Compagnie Octavio

L’ADOLESCENCE, PERIODE DE CHAOS

 

 Contrairement à la plupart des espèces de mammifères, la croissance de l'être humain n'est pas terminée au moment du démarrage de la fonction de reproduction. C’est l’adolescence, période de transition entre l’enfance et l’âge adulte.

 

Pendant cette période, le corps physique et mental de l’être se transforme. Sa sexualité se réveille, il obtient une indépendance morale, intellectuelle et émotionnelle.

 

Le corps se charge d’hormones. Pour les filles pousse les poils et les seins, les hanches s’arrondissent, le sexe se développe  et les règles commencent. Les garçons ont les poils qui poussent et la voix qui devient grave, puis le sexe qui se développe.

 

Son corps lui échappe, le surpasse ou ne suit pas ses désirs émotionnelles. Comme il cherche son identité morale et physique, il va se comparer à ses compères, mais ces comparaisons peuvent être aussi troublantes que rassurantes.

 

Pour compliquer encore plus son existence, avec l’éveil sexuel vient les sentiments amoureux et la question des préférences sexuelles. Question souvent non résolu qui peut créer des éloignements, des refus totales ou des tensions terrible entre le jeune, sa famille, ses amis ou la société dans laquelle il vie.

 

Avec la croissance de l’esprit et la formation de ses propres idées vient la révolte contre ce qu’il a auparavant accepté. Tous les repères sont bouleversés.

L’adolescence est une période de chaos physique et mental.

LE CLOWN ET L’ADOLESCENCE

 

Le clown est bien sûr très sérieux, il est au plus près du respect des règles et des codes et c’est dans sa volonté forcenée à vouloir les respecter, dans cette envie farouche de vouloir bien faire, dans son acharnement à vouloir rentrer dans le moule, qu’il va créer le chaos autour de lui. Après lui plus rien ne peut rester debout, sans le vouloir il détruit tout sur son passage, ce qu’il reste des codes et des règles c’est le titre, l’enveloppe, tout a été perverti bien consciencieusement pour que cela puisse rentrer dans sa logique à lui, dans sa folie à lui.

 

Quoi de plus tentant alors de confronter l’univers de l’adolescence, période de trouble, de doutes à la folie du clown. L’adolescent doit reconstruire sa vie, ses repères. Quelles sont les nouvelles règles et qui je suis ? Chez l’adolescent tout est perte des repères, perte des codes, qui régissait alors le monde de l’enfance. Tout change, le rapport aux autres, aux parents, à son corps, à son sexe.

 

Le corps se transforme, devient un étranger parfois incontrôlable, qui libère des pulsions qui nous échappent. Ces pulsions et réactions physiques inexplicables nous mène tout droit vers le terrain du clown et de sa propre maladresse théâtrale et humaine…

Bang Bang

 

Mise en scène :

Gilles Ostrowsky,

Jean-Matthieu Fourt

 

Ecriture :

Conception collective Octavio et Verticale

 

Avec :

Sophie Cusset

Catriona  Morrison

Charlotte Rigault

 

Production :

La Cie Verticale avec le Soutien du réseau du Quint Est sous le parrainage du Créa, Kingersheim et le Nouveau Relax, Chaumont

 

Lumière :

Bathilde Couturier

 

Son / Arrangements

Arnaud Rollat

 

Scénographie / Décor :

Antonin Bouvret &

Carole Birling

 

Costumes :

Carole Birling

 

Durée : 1h 15

Jeudi 5 mai 2011 20h30 - Vendredi 6 mai 2011 14h30
Au NOUVEAU RELAX - scène conventionnée — CHAUMONT (52)

Entre le 20 et le 23 octobre 2011

Festival contes et compagnies—BELFORT

Le 20 janvier 2012

Ouverture du festival à HUNINGUE

1er et 2 mars 2012

TGP—FROUARD

20 avril 2012

CERNAY

Du 22 au 25 mai 2012

TAPS—STRASBOURG

Bang-Bang  est une création clownesque qui réunit deux actrices et une circassienne musicienne. L’envie est d’explorer avec ces trois femmes l’univers de la féminité, de l’adolescence, de l’identité sexuelle, de la transformation des corps, de la naissance du désir, etc. … au travers de numéros de clowns, de monologues intimes, de chansons joués en live et tout cela avec la naïveté et la folie des clowns

Zone de Texte: PRESSE
Zone de Texte: L’alsace du 11 Avril 2011
Zone de Texte: Des filles à l’état brut de décoffrage. Dans « Bang-Bang », la compagnie Verticale invite le public à plonger dans la vie et les fantasmes d’adolescentes à travers un huis clos dans la chambre.
Le public entre dans la salle éclairée et elles sont là, sur scène, à regarder les araignées au plafond et les gens avec désinvolture. La première affalée sur un sofa géant avec son armée de doudous, la deuxième ne sachant plus quelle position prendre à force de se vautrer dans un fauteuil gonflable, la troisième confrontée à un problème insoluble : où puis-je me débarrasser de mon chewing-gum ? Il finira par atterrir sur la paume d’un spectateur, en attendant d’être remâchonné un peu plus tard…Il y a bien sûr les garçons, ceux qu’on tombe et ceux qui vous laisse tomber, les histoires de poils et de seins qui poussent, ce corps qui vous échappe, l’envie de faire des trucs très interdits, le mal de vivre et Valérie à qui il est arrivé une chose très grave…
Zone de Texte: Engagement total
Pour conter toutes ces petites histoires à l’intérieur de la grande histoire d’un âge étrange et un peu insaisissable de la vie, les trois comédiennes et musiciennes Catriona Morrison, Charlotte Rigaut et Sophie Cusset campent des personnalités contrastées, entre la grande gigue anglaise un peu gauche du haut de ses 1 m 85 et son 42 fillette, la « bien enrobée » dont les rondeurs précoces et irrésistibles ont été testées par tous les mâles du lycée, la garçonne athlétique et trapue qui a du mal avec sa féminité naissante…
Avec très peu de mots, beaucoup de dérision et de doux excès, les filles distillent tous ces états compliqués de l’adolescence qui vous occupent tellement l’esprit qu’il n’y a plus guère de place pour autre chose. Elles y vont à fond, avec la naïveté et toute la liberté qu’offre le clown.
Un travail sur les costumes et la scénographie qui apportent une couche supplémentaire de fantaisie délirante, un engagement total des comédiennes, essentiel pour offrir une vraie dimension comique, une mise en scène qui sait ménager les surprises et faire monter la dramaturgie jusqu’au feu d’artifice final… Et puis, entre les lignes de ce tableau haut en couleurs au sens propre comme au figuré, des petites séquences touchantes qui racontent aussi, à leur manière, la solitude ou l’incroyable proportion que peuvent prendre les premiers chagrins d’amour.
Avec en toile de fond, Bang-Bang, souvenez-vous de ce tube de Nancy Sinatra qui a fait le tour du monde…
Frédérique Meichler