Marilyn était Chauve

Cabaret de crise

La Compagnie Octavio

Historique du projet


   A plusieurs reprises nous avons été contactés par des théâtres ou des metteurs en scène pour mettre en scène  des soirées cabaret, des ouvertures de saisons théâtrales et pour créer des numéros visuels, burlesques et clownesques. Nous étions associés à chaque fois à des artistes de disciplines différentes : des circassiens dans ”Hop là ! Fascinus !” à la Grande Halle de la Villette (cabaret cirque) ;  des chanteurs d’opéra avec les Jeunes Voix du Rhin (cabaret opéra) ; des marionnettistes ; des acteurs qui défendent des tragédies contemporaines : le collectif Les Possédés, les acteurs de Pierre Guillois ”Les caissières sont moches “ à Chalon dans la rue.
Tous  ces spectacles qui  ont été joués dans de multiples espaces allant du théâtre à l’italienne, à la rue et au chapiteau nous ont permis de créer un véritable répertoire de numéros souvent référencés au”slapstick”, inventant ainsi une grammaire du cabaret, explorant à chaque fois toutes les subtilités du rapport public et le poussant jusqu’à son apogée en continuant à chaque fois notre recherche sur le rire et sur l’acteur comme moteur de la la création.

Note d’intention

 

L’art du mix : le trivial et le sublime

Le cabaret est le dernier lieu de la tentative, un lieu ou on peut prendre des risques et qui permet une grande liberté  de création et de collage. On prend le risque de tester les limites d’un genre, de flirter avec le kitch et la parodie, de confronter des héros de série B à du Schubert, de mettre en scène des icônes et de les déboulonner, de s’amuser à poser un cliché pour mieux le détruire et le transcender, de faire cohabiter le glamour et la sueur, la poésie et l’obscénité,  de mixer le trivial et le sublime : le clown qui pète et la mort tragique et bouleversante de Marilyn.

Marilyn était chauve est la continuation de notre recherche sur le rire, le format court et la puissance du cabaret dans le lien privilégié qu’il entretient dans son rapport au public.

C’est aussi l’aboutissement de notre recherche esthétique sur la puissance des images et la déflagration de la matière ; l’eau, la peinture, les paillettes, la crème fraîche… la régression clownesque et l’installation d’art contemporain se mélangent gaiement.

C’est la réunion de quinze séquences burlesques et oniriques reliées par des riffs de guitare ou des courts-métrages de notre cru dans la tradition du slapstick  (le burlesque américain), guidée par  la folie d’acteur et sa contagion de vie.

Les influences

Les clowns : les Marx Brothers, Charlot, Peter Sellers, Tati, Jerry Lewis, Jango Edwards,…
Le New Burlesque et l’esthétique de revue : des corps dénudés, des strass et des paillettes.
La photographie contemporaine : les travestissements de Cindy Sherman, le Pop’Art.
Le cinéma : Almodovar, Fellini, Lynch,…
La littérature : Voyage au bout de la nuit, Kundera,…

Marilyn était chauve

 

Ecriture et mise en scène :

Sophie Cusset,

Gilles Ostrowsky,

Jean-Matthieu Fourt

 

 

Avec :

Sophie Cusset

Jean-Matthieu Fourt

Gilles Ostrowsky

& Un invité musical surprise chaque soir

 

Assistant à la mise en scène

Simon Luca Oldani

 

Œil Extérieur

Olivier Martin Salvan

Madeleine Mainier

 

Lumière :

Sébastien Debant

 

Costumes :

Valérie Simonneau

Sophie Cusset

 

 

Durée : 1h 15

Spectacle en cours de création -  première le 14 janvier au théâtre de Belleville

Le spectacle


 
Sur le plateau un amoncellement d’objets hétéroclites, de bouts de décors, un bric à brac scénographique, merveilleux et mystérieux, comme les restes d’un naufrage magnifique.
Et le spectacle commence…
Un dandy attaqué par un poulpe géant dans sa baignoire, une pin-up en strass animée par un ours énamouré, un homme nu décoré de baudruches bariolées agressé par une allumeuse, une conférence sur le clown, frappée d’entartage... Sur scène ou dans le public, le raffinement visuel des numéros est ici au service d’un jeu qui dérape inévitablement vers la farce la plus lourde, la moins complexée du monde. La beauté
ne tient pas la route, elle est sans cesse menacée par cette puérile envie de tout casser. La jubilation des comédiens à saccager leurs chimères est contagieuse, mais on rêve avec eux à ces beautés perdues.

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