Hop là Fascinus — Cabaret allumé

La Compagnie Octavio

Présentation du projet

 

Le spectacle

 

Un spectacle structuré comme un cabaret.

Une succession de numéros, mêlant plusieurs genres, l’ensemble donnant un patchwork qui ne trouve son unité que par la complémentarité de l’équipe constituée.

Le tout initié par la volonté de Pierre Guillois, directeur du Théâtre du Peuple, de réunir des professionnels provenant de disciplines et d’univers différents en misant sur une alchimie pertinente.

Nouveau cirque, théâtre, clowns, ces artistes de tout poil nous donnent un spectacle agité ; les acteurs nous donnent le tournis, les pirouettes nous bouleversent, musiciens et tartes à la crème emportent le tout.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Qu’est-ce qu’un cabaret ?

 

Un producteur conçoit une soirée et fait appel à plusieurs artistes qui, par la diversité de leurs propositions, permettent d’assurer une soirée en tous points divertissante. Si ce mot fait peur par la vacuité qu’il convoque, il ne faut pas oublier que le cabaret a servi dans la tradition de tribune politique, de laboratoire aux formes les plus extravagantes. Poètes et chansonniers y trouvaient leur public certes au milieu de numéros de travestis, de strip-tease et autres légèretés.

 

Un genre peu noble d’art vivant en somme qui, regardé de près, permet de rendre sous « plusieurs formes » une vision moins cohérente apparemment mais peut-être plus vaste de la complexité humaine.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ecriture

 

Le cabaret fascine toujours et nous ne sommes pas les premiers à réessayer cette forme surannée, mais plus rares sont les tentatives comme la nôtre de renouer avec la logique de production même, donc avec la dramaturgie propre de ce genre.

 

La cohérence réclamée à l’auteur d’une œuvre n’est pas ici de mise. Nous parions sur l’amoncellement, l’agglomérat, croyons à la mosaïque pour la mosaïque. Voyons en cet hybride une puissance de renouveau, un égarement salutaire. Faisons la traversée avec ces troupes, ces artistes incompatibles.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Vertu

 

Les artistes si chatouilleux quant aux questions de gloire, concèdent ici, le temps d’un soir, qu’ils peuvent être considérés, comme « complémentaires ».

 

Cette formule donne également au public une disponibilité singulière. Confronté, non à l’œuvre d’un auteur, mais à des fulgurances dont il ne peut connaître l’origine, la solennité du moment est rompue, le spectateur baisse sa garde, la poésie pénètre sans rebuter.

 

En rejoignant la formule du cirque ou du cabaret, nous permettons aux artistes et aux spectateurs de renouer avec un rêve d’enfance, un paradis perdu sans naïveté ou régression cependant. Laissons - nous perdre dans cet éclatement.

Hop là Fascinus !

 

LE CHEPTEL ALEÏKOUM 

Corde volante  escarpolette 

 Maxime Mestre

Trampoline acrobatie

 Olivier Pasquet 

Acrobate au mât chinois

 Charlotte Rigaut

 

 

LES OCTAVIO

Ecriture, mise en scène, jeu :

Sophie Cusset, Jean-Matthieu Fourt, et Gilles Ostrowsky

 

 

LES POSSEDES

Texte :

 Rodolphe Dana et Katja Hunsinger

Mise en scène :

Rodolphe Dana

Avec

Julien Chavrial et Katja Hunsinger

 

 

Création lumière :

 Jean-Yves Courcoux

Costumes :

 Camille Lamy, Maïlis Martinsse et Valérie Simonneau

Scénographie :

 Alexandre De Dardel

Conseillère artistique tango :

Eliane Decostanzi

Régie générale :

Hervé Chantepie

Régie lumière 

David Carreira

Régie son 

David Geffard 

Régie plateau 

Simon Chapuis

Administration de production :

Colomba Ambroselli

Création collective proposée par

 

LE CHEPTEL ALEÏKOUM

LES OCTAVIO

LES POSSEDES

Sur une idée originale de Pierre Guillois

 

Créé au Théâtre du Peuple – Maurice Pottecher de Bussang

le 1er août 2008 suivi de 17 représentations

 

Représentations 2009:

Reprise à Paris à la Gr ande Halle de la Villette du 9 au 27 juin 2009

Notes de mise en scène

 

Forme cirque

 

             « Tous les trois membres du collectif Cheptel Aleïkoum, nous avons chacun une pratique solo mais c’est un trio que nous donnons à voir avec comme vecteur commun, en plus du cirque, la musique.

 

Le répertoire, parti sur une base de reprises à caractère rock, peut prendre plusieurs formes ou plusieurs couleurs. Nous construisons donc notre travail d’abord autour du groupe de musique avec ses liens forts, son histoire et sa hiérarchie. Chaque prestation solo est accompagnée d’une musique vivante qui prend à chaque fois une forme différente et a une manière singulière d’accompagner l’action.

 

Un des autres axes de travail important s’appuie sur le second rôle, comment il porte avec générosité l’action principale, comment par trop de zèle et volontairement, il parasite l’action ou en détourne le sens.

 

Nous voulons également travailler sous différents rapports avec le public, dans différentes sphères. Nous allons affirmer dans nos pratiques de cirque, des forts éloignements avec le public en profitant de l’espace aérien, mais aussi rentrer dans des sphères privées ou intimes avec le public : partager des petits exploits, être avec les gens dans l’expérimentation, la peur, le dépassement, le présent.

 

Il est très important pour nous que les scènes que nous avons créées en amont de la rencontre avec les autres équipes restent poreuses, ouvertes à se laisser traverser par l’imprévu suivant ainsi les aléas des échanges artistiques. »

 

Maxime Mestre, Olivier Pasquet, Charlotte Rigaut

 

 

 

Forme clown

 

             « Les intermèdes des Octavio :

Un dandy attaqué par un poulpe géant dans sa baignoire, une pin-up en strass animée par un ours énamouré, un homme nu décoré de baudruches bariolées agressé par une allumeuse, le tournage d’une scène mythique d’un cinéma disparu, un mini vaudeville érotomaniaque, un dance-floor pathétique hanté par les fantômes des eighties, une conférence sur le clown, frappée d’entartrage... Le raffinement visuel des numéros est ici au service d’un jeu qui dérape inévitablement vers la farce la plus lourde, la moins complexée du monde. La beauté ne tient pas la route, elle est sans cesse menacée par cette puérile envie de tout casser. La jubilation des comédiens à saccager leurs chimères est contagieuse, mais on rêve avec eux à ces beautés perdues. »

 

Pierre Guillois

 

             « La compagnie Octavio, collectif d'acteurs, d'auteurs et de metteurs en scène, propose un kaléidoscope de numéros de cabaret, à la frontière du burlesque, du théâtre et des arts plastiques. C’est une série d'instantanés, alliant la force de l'image à la jubilation de l’acteur. Fascinés par les clowns et les tartes à la crème, les acteurs pressent les clichés comme des citrons, font voler en éclats les conventions théâtrales et précipitent les spectateurs dans une forme courte, pailletée, sale et hilarante.. »

 

Sophie Cusset, Jean-Matthieu Fourt, Gilles Ostrowsky

 

Forme théâtre

 

             « Un spectacle pour deux acteurs, un homme et une femme.

Cet instant suspendu où, dans un premier regard se déroule toute une histoire d’amour ; celle d’une vie commune rêvée – qui se heurte à la maladresse de la rencontre réelle, lorsque la parole ramène le fantasme à cette difficulté de rapprocher verbalement deux univers que pour l’instant tout sépare.

Trouver scéniquement le moyen de faire exister ces deux niveaux de parole, celui de la pensée, sublimée, et celui du langage, banal, difficile, ridicule, peut-être drôle, tu vas bien, tu viens souvent ici, t’aimes bien Police ?

Permettre aux deux acteurs de déambuler librement dans l’espace, scène et public compris, de prendre à témoin les spectateurs, de se mêler à eux et également aux autres artistes présents (cirque et clown), donner en plus du texte la possibilité à l’improvisation – la rencontre, toujours. »

             C’est l’histoire d’un couple, d’un homme et d’une femme, une heure ou quelques années avant leur mariage. La narration n’aurait pas de chronologie, elle aurait la cohérence ou l’incohérence, des instants de vie qu’on voit défiler, parait-il, juste avant de mourir. L’écriture se traduirait sous forme de monologues, de dialogues, de listes…Toutes les scènes seraient indépendantes les unes des autres. Elles auraient une existence propre. Comme un recueil de nouvelles, mais avec toujours les mêmes protagonistes : Un homme, une femme.

 

Ils seraient vêtus comme pour un mariage. Ils revivraient au présent certains moments de leurs passés. Ils feraient une liste chiffrée de moments à priori sans importance qu’ils ont vécus ensemble. Ils auraient peur que l’amour ne suffise pas pour vivre ensemble. Ils s’imagineraient l’un sans l’autre. La femme décrirait son corps quelques semaines avant sa mort. L’homme parlerait de son désir « d’être quelque un de bien », sans trop savoir ce que cela veut dire. Ils essaieront de parler de politique, ils essaieront plutôt de parler de leur impuissance à parler de politique. La femme parlera à l’homme de la trahison dans un couple, plus précisément de la fois où il l’a trompée avec une autre femme. Elle affirmera que les pires douleurs dans la vie sont toujours causées par des événements auxquels on ne s’attendait pas. Elle songera qu’il n’y a pas de plus grand ennemi que le réel. L’homme dira préférer le mot joie au mot bonheur. Ils s’engueuleront violemment parce que lui ne comprendra pas pourquoi elle a tant d‘amis dépressifs. Elle lui reprochera durement son goût pour les pull en V. Lui évoquera un rêve récurrent qu’il faisait enfant; rêve dans lequel son grand-père l’obligeait à voler des prothèses. Ils parleront des choses qu’on aimerait faire et qu’on ne fait jamais, et dont on ne fait que parler. Elle se moquera de lui et de son amour inconditionnel pour Marguerite Duras. Il se justifiera en lui disant que sans Marguerite Duras, il n‘aurait jamais pu l‘aimer, elle. A un moment, elle le frappera sans raison, comme pour le punir de toutes les fois où il la fera souffrir. Elle lui avouera qu’accepter de ne plus aimer quelque un, c’est aussi une preuve d’amour. A un moment, elle lui lancera : « Si tu m’aimais vraiment, tu me demanderais en mariage. » Il restera muet et confus dans sa réponse. A la fin du spectacle, il se pourrait, qu'il lui prenne la main et qu'elle se mette à pleurer…

Rodolphe Dana et Katja Hunsinger

 


 

Production :

Théâtre du Peuple – Maurice Pottecher de Bussang

Coproductions :

Établissement Public du Parc et de la Grande Halle de La Villette

Les Migrateurs associés pour les arts du cirque

Scènes du Jura – scène conventionnée : « nouveaux espaces, nouvelles formes »

Tsen Productions

 

Avec le soutien de la DMDTS / Ministère de la Culture et de la Communication

au titre de l’aide à la création et l’ADAMI.