La presse

Bang Bang pour Valérie

L’ Alsace

Des filles à l’état brut de décoffrage. Dans « Bang-Bang », la compagnie Verticale invite le public à plonger dans la vie et les fantasmes d’adolescentes à travers un huis clos dans la chambre.

Le public entre dans la salle éclairée et elles sont là, sur scène, à regarder les araignées au plafond et les gens avec désinvolture. La première affalée sur un sofa géant avec son armée de doudous, la deuxième ne sachant plus quelle position prendre à force de se vautrer dans un fauteuil gonflable, la troisième confrontée à un problème insoluble : où puis-je me débarrasser de mon chewing-gum ? Il finira par atterrir sur la paume d’un spectateur, en attendant d’être remâchonné un peu plus tard…

Pendant plus d’un tour d’horloge, Verticale nous convoque dans l’univers d’adolescentes dont la vie est rythmée par des allers-retours entre le frigo et le lit, le miroir et la garde-robe, Facebook et les questions existentielles.

Il y a bien sûr les garçons, ceux qu’on tombe et ceux qui vous laisse tomber, les histoires de poils et de seins qui poussent, ce corps qui vous échappe, l’envie de faire des trucs très interdits, le mal de vivre et Valérie à qui il est arrivé une chose très grave…

Engagement total

Pour conter toutes ces petites histoires à l’intérieur de la grande histoire d’un âge étrange et un peu insaisissable de la vie, les trois comédiennes et musiciennes Catriona Morrison, Charlotte Rigaut et Sophie Cusset campent des personnalités contrastées, entre la grande gigue anglaise un peu gauche du haut de ses 1 m 85 et son 42 fillette, la « bien enrobée » dont les rondeurs précoces et irrésistibles ont été testées par tous les mâles du lycée, la garçonne athlétique et trapue qui a du mal avec sa féminité naissante…

Avec très peu de mots, beaucoup de dérision et de doux excès, les filles distillent tous ces états compliqués de l’adolescence qui vous occupent tellement l’esprit qu’il n’y a plus guère de place pour autre chose. Elles y vont à fond, avec la naïveté et toute la liberté qu’offre le clown.

Un travail sur les costumes et la scénographie qui apportent une couche supplémentaire de fantaisie délirante, un engagement total des comédiennes, essentiel pour offrir une vraie dimension comique, une mise en scène qui sait ménager les surprises et faire monter la dramaturgie jusqu’au feu d’artifice final… Et puis, entre les lignes de ce tableau haut en couleurs au sens propre comme au figuré, des petites séquences touchantes qui racontent aussi, à leur manière, la solitude ou l’incroyable proportion que peuvent prendre les premiers chagrins d’amour.

Avec en toile de fond, Bang-Bang, souvenez-vous de ce tube de Nancy Sinatra qui a fait le tour du monde…

Frédérique Meichler  - 11 Avril 2011

 

HOP là ! Fascinus !

 

Le Monde

« Le petit théâtre forain

Que c'est bon de rire. Tranquillement, d'un bon rire, un peu béat. Et de se bidonner aussi, de temps en temps, lorsque les gags pleuvent sur le plateau en même temps que des paniers à provisions remplis de bouteilles de vin tombent sur le public. Qui sert donc un tel menu ? C'est Hop là ! Fascinus !, spectacle de cabaret, à l'affiche de l'opération Des auteurs, des cirques, au parc de La Villette, à Paris.

Le Cheptel Aleïkoum (cirque et musique), Les Octavio (clowns) et Les Possédés (théâtre). Huit interprètes déchaînés qui changent de personnage comme de chemise, voltigent entre les trois plateaux et les mini-roulottes qui constituent l'espace théâtral éclaté de Hop là ! Fascinus !

Un petit théâtre forain apparaît, dans lequel défilent les personnages de Barbe Bleue, tous plus sanguinolents les uns que les autres. Un acrobate s'entortille dans une corde souple tout en chantant, la tête en bas, des airs de crooner. Un type dans sa baignoire pleine de mousse se fait étrangler par un tuyau d'arrosage. C'est bête comme chou, mais qu'est-ce qu'on rit ! Défilés de numéros et d'orchestres, trampoline à droite et mât chinois à gauche, la multiplication des saynètes, leur variété, les bascules d'un plateau à l'autre maintiennent le public dans un état de surprise permanent. La distribution de parapluies aux spectateurs pour ne pas sortir mouillés laisse bouche bée.

Règlements de comptes

Une scène de ménage - elle en robe de mariée, lui en costard noir - sert d'intermèdes aux différentes saynètes. De coups de gueule (
"J'ai arrêté de voir mes copains pour toi") en règlements de comptes ("Tu ressembles à ta mère"), le couple va finalement chez le psy pour solder son compte et son échec amoureux de la façon la plus hilarante qui soit. Hop là ! Fascinus ! additionne les qualités, dont une, rare et majeure, est celle d'être bon enfant, ce qui ne veut pas dire crétin.

Créé en 2008 au Théâtre du peuple, à Bussang, il détonne dans la production actuelle à un autre titre : les associations d'artistes sur un projet n'existent plus. En commandant à chacune des trois compagnies six ou sept numéros, Pierre Guillois croise les genres et les gens avec un seul dénominateur commun :
le plaisir. Au fait, "fascinus" signifie "pénis dressé". »


Rosita Boisseau

 

 

Men At Work

 

La Nouvelle Vie Ouvrière | 18 janvier 2008

AVANT MÊME QUE LE RIDEAU NE SE LÈVE, les trois larrons sont plantés là. Sans nez rouge, mais de vraies têtes de clown… Ils nous débitent, avec beaucoup d’humour, le solde financier de leur petite entreprise : le coût des décors, des sandwichs avalés entre deux répétitions, des quinze jours en résidence dans l’entreprise de métallurgie Alcan près de Neuf-Brisach, des photocopies réalisées sur le matériel du Centre dramatique régional (CDR) de Colmar. Une liste non exhaustive, agrémentée de quelques digressions du plus bel effet comique, qui dénote et détonne, en apparence, à l’ouverture d’un spectacle intitulé Men at work (*) dans la langue élue par le capitalismetriomphant, « Hommes au travail » dans le langage courant des simples gens… Les trois larrons de la compagnie Octavio – Sophie Cusset, Jean-Matthieu Fourt et Gilles Ostrowsky– s’en donnent à coeur joie, le cadre est posé :on ne va pas s’ennuyer ! Ce n’est qu’un début, le spectacle continue, la sirène retentit, le rideau s’ouvre sur un décor constitué de moult plaques d’aluminium suspendues recréant l’espace imaginaire d’une usine : vestiaire, atelier de fabrication, bureaux. Le matériau de base des trublions de service ? Leur immersion totale dans l’entreprise Alcan, des laminoirs aux bureaux directoriaux… Une usine de la métallurgie sise à Neuf-Brisach, près de Colmar qui emploie pas moins de 1 700 personnes, dont les deux tiers à la fabrication, et qui produit 24 heures sur 24 des tôles d’aluminium transformées ensuite en capots de voiture ou en canettes. Pour le quarantième anniversaire de l’installation du site, le directeur s’interrogeait : que faire ? Son attrait pour le travail artistique quelque peu « irrévérencieux» insufflé par les saltimbanques locaux et leur chef de bande, Matthew Jocelyn, le partenariat instauré de longue date entre le monde de l’entreprise et le CDR de Colmar – Atelier du Rhin a guidé son choix : créer un spectacle sur l’univers du travail et le monde de l’entreprise. Avec carte blanche pour les comédiens, tant dans leurs déambulations in situ que dans leur liberté de création…« En tant que comédienne, ce fut ma première incursion en entreprise », raconte Sophie Cusset, l’ancienne étudiante à la Sorbonne et licenciée en langue russe. «Une vraie découverte, impressionnée devant ce travail sur la matière que l’on a vraiment tenté de comprendre, étonnée de découvrir de l’artistique et de l’esthétique à partir de cette réalité du monde du travail », commente l’artiste formée à l’art du clown sur les modèles de Chaplin et de Tati.« Sauf que nous ne nous trouvions pas face à un travail à la chaîne, mais sur des modes de production hyperperformants ». Et cette confrontation, ce choc frontal avec une réalité qu’elle ne soupçonnait pas aussi prégnante : le poids du management et de l’auto-évaluation à tous les stades, du procès de fabrication jusqu’aux

bureaux d’ingénierie ! « Cette nouvelle forme d’organisation du travail, auto-évaluation et suivi des objectifs, semble mettre une pression délirante sur les opérateurs », souligne Sophie Cusset. Une réalité au coeur des échanges engagés avec les spectateurs au terme de chaque représentation. « Ce que vous décrivez là, ça se passe aussi comme ça chez nous », furent-ils nombreux à témoigner. Et pourtant, ce n’était que du théâtre : pour illustrer cette réalité du travail, la troupe a imaginé un baromètre de la « rigolerie », une unité de mesure qui éliminait du plateau tout comédien incapable d’atteindre son objectif, son quota de rires dans le public ! Régine et Noël, en tout cas, ont bien ri et se sont bien reconnus dans cette mise en espace du monde du travail. Ce couple de militants, dont l’une, en chômage longue durée et l’autre, en arrêt de maladie, s’est rendu au spectacle sans vraiment trop savoir ce qu’il allait voir. Pour accompagner d’abord Serge Jaeggy, leur sympathique « patron » de l’union locale CGT de Colmar, s’offrir ensuite une soirée au théâtre, dont il n’est guère coutumier… « C’est la première fois que je vois une pièce comme ça », reconnaît Noël. «À un moment, je me suis crue à la permanence juridique del’UL », surenchérit Régine qui regrette que tous les syndiqués de la métallurgie du département n’aient pas été alertés sur un tel spectacle. « Si je l’avais su plus tôt, j’en aurai fait de la pub ! ». Et Serge aussi s’avoue ravi au sortir de la représentation. « Les plaques d’aluminium du décor, le travail robotisé et déshumanisé me font penser à Charlot dans Les temps modernes. C’est une caricature de la vie de l’entreprise, avec ses restructurations continuelles décidées par la hiérarchie et subie par tous les autres. Avec cette négation de la valeur personnelle des salariés : stress, mise au placard, harcèlement…». Et Christine, son épouse, d’ajouter combien la pièce traduit bien aussi certaines réalités de notre société : les petits boulots, l’individualisme, la perte de repères et la non-reconnaissance des compétences des salariés…

 

Les Caissières sont moches


Le Monde

La rue entre gravité et fantaisie Mais c'est peut-être dans le grain de folie de certains spectacles que les arts de la rue trouvent un nouveau souffle. Une folie toutefois assez proche des thématiques sombres abordées cette année. Les caissières sont moches, de Pierre Guillois et les Octavio, évoque un monde à la Boris Vian, en forme de contre-pied à la vie de quartier façon Amélie Poulain.
Un couple trop heureux se retrouve la tête en bas, la bouchère pose nue sur une publicité pour du thon, une femme atteinte d'un cancer se plaint de ne pouvoir revoir les fleurs du printemps que
le jour de ses funérailles.

Benjamin Roure 24 juillet 2005

L’ Express

Chalon à l’avant-scène

La cité Bourguignonne se place en tête des festivals d’arts de la rue.Théâtre, danse, musique …s’emparent de l’espace public. Avec chaque année de nouveaux talents . Repérage

Pédro Garcia , directeur artistique du festival se pose comme un guetteur en quête de nouveaux artistes, issus du théâtre, des arts plastiques, de la danse ou de la musique, qui tentent l’aventure dans l’espace public en questionnant les codes de représentation des arts de la rue.Valéry Deloince, Pierre Guillois et la compagnie Octavio, Camille Perreau partagent cette orientation. [...] Le sérieux de Valéry contraste avec la joyeuse insolence de Pierre Guillois, un homme de théâtre pur jus qui a joué sous la direction de Matthew Jocelyn et de Jean-Michel Ribes.

De petites scènes écrites pour le lever de rideau il a fait un feuilleton urbain, drôle et féroce, en trois épisodes, ré-écrit avec les Octavio pour la rue : Les caissières sont moches (crée au festival Coup de Chauffe, en 2004). Piégé au milieu d’un carrefour, le public découvre le quotidien d’un couple d’amoureux et de bouchers lubriques. Le bonheur est dans la rue et les gens sont bien gentils, jusqu’à ce que ça dérape. La Pièce devient une fable cruelle sur la vie d’une petite ville de province ; «  C’est un théâtre de la cruauté, précise Pierre. Une cruauté qui se niche dans les apparences les plus légères, les plus fantasques. J’ai pris la notion de divertissement comme contrainte. La prosodie est rythmée, les décors et les costumes sont colorés. J’ai choisi la rue pour que le théâtre sorte de la sphère très protégée de la salle et devienne vraiment subversif.

Les spectacles de Valéry Deloince et Pierre Guillois aux couleurs dramatiques diamétralement opposées, ont néanmoins la même capacité à prendre le décor de la ville comme l’enjeu véritable de la représentation théâtrale.

Thierry Voisin Lundi 18 juillet 2005

Télérama

Théâtre de rue Chalon a innové : Clowns sérieux Ainsi, dans Les Caissières sont moches, l’auteur- metteur en scène Pierre Guillois – futur directeur artistique du Théâtre du Peuple à Bussang – et les Octavio placent les spectateurs au centre, tandis que les saynètes surgissent de toutes parts, du trottoir comme des maisons. 

Emmanuelle Bouchez Samedi 13 août 2005

Le théâtre dans la rue

On finit en apothéose avec Les caissières sont moches, de Pierre Guillois et la Compagnie Octavio, création théâtrale dont le succès n’a cessé de croître tout au long du festival. Un moment de pure loufoquerie qui a satisfait tout le monde grâce à une réelle occupation de l’espace, et une participation active du public. Soit les ingrédients du théâtre de rue cuisinés dans une pièce délicieuse...

http://theatredelunite.ifrance.com/critiques.htm

Les caissières sont moches. Pierre Guillois et les Octavio

Je me souviens de Pierre Guillois à Montbéliard dans Pelleas et Mélisande de Maeterlynck. Quel chemin parcouru ! En fait il avait écrit "Les caissières sont moches" qui avait été joué au Rd Point, et René Marion de Cognac lui a proposé de faire une version "rue" . Le texte est décapant au possible, ironique, acide, tonique, incisif, et drôle très drôle et de plus cela parle du sexe, des pipes, des pédés, des culs avec une distinction et une légèreté déconcertante. Ni du Rodrigo Garcia, ni du Tardieu, ,peut-être serait-ce du Ionesco 2005, car c'est absurde, certes, cocasse aussi, mais pour terminer l'équation des ingrédients d'auteur, je dirai le côté Plume de Michaux. Et je m'avance, mais Pierre Guillois a tout d'un auteur.

L'esthétique est très propre. Des beaux costumes modernes. les personnages sont bien dessinés.

800 personnes sont littéralement coagulées rue du cloître. Un beau mélange de public, on sent bien que ce n'est pas le public des premières d'Avignon.

Théâtre de rue à texte. Qui eût dit que cela pouvait marcher. La technique du son est parfaite, les éclairages efficaces. Et c'est un régal.

Je retrouve avec plaisir, Philippe le Gall et Elsa Bouchain, mais je découvre aussi les Octavio qui sont de fameux auteurs/acteurs comiques.

Jacques Livchine

22 juillet 2005


Le retable, le Christ et le clown

 

Dernières Nouvelles d’Alsace

A la Manufacture de Colmar, Gilles Ostrowsky de la compagnie Octavio assemble singulièrement « Le Retable, Le christ et le Clown ». A partir du Chef d’œuvre de Matthias Grünewald s’opère la transsubstantiation du clown en figure sacrale.

Le Retable, le christ… est un clownerie. Voyez : ces nez rouges, ces tartes à la crème, ces sauces rouge sang, et toutes ces outrances, vestimentaires, langagières, gestuelles… Tout y est de l’art de l’auguste : la farce et le grotesque, l’excès et l’extravagance, le poétique et le pathétique, la gravité et la cruauté (…)

Le champ du sacré

Que dit cette clownerie, qui mèle jeu, sketches, danses et lectures – des textes de Jean Genet, Wassily Kandinsky, René Girard ? Que le clown a ceci à voir avec le sacrifice du christ qu’il est lui aussi une hostie du monde, qu’il appartient mêmement au champ du sacré (…)

L’ensemble tient avec une jolie vigueur, une dynamique de jeu qui vaut pour tous les acteurs. Le télescopage inattendu du retable et du clown lui donne une singularité bien attachante

Nathalie Chiffet 17/03/2005

 

L’Alsace

La tentation du Clown - Le retable d’Issenheim revu et corrigé par le regard décalé du clown, tel était le pari(…) Une déferlante visuelle de plus d’une heure trente qui mêlait avec beaucoup d’à propos le tragique et le comique, les textes de philosophes et un humour au premier degré des plus dévastateurs.

(…) Un spectacle-réflexion plus qu’abouti sur l’art du clown et son corollaire, le bouc émissaire. Sous l’effet grossissant de la caricature, le public rit aux éclats, même s’il comprend que le ressort comique s’appuie sur la souffrance de celui qui glisse sur une peau de banane.

Dominique Feig 17 mars 2005

 

JSD

(…) Le spectacle est conçu comme un puzzle, on passe du rire à la souffrance avec pour unicité le personnage du bouc émissaire. Le bouc émissaire c’est bien sûr le Christ, mais c’est aussi le clown, qui est arrosé, qui reçoit les tartes à la crème, celui dont on se moque perpétuellement.

Du rire poussé à son paroxysme on passe aux larmes, à une tension où se mêlent jouissance et souffrance. Ce spectacle, créé à Colmar en mars dernier, a rencontré un succès qui dépasse les plus grandes espérances.

Benoit lagarrigue 20 septembre 2005

 

Buffo - Howard Butten

On voit de plus en plus de clowns sur les scènes de théâtres français. Parmi les plus intéressants figure  les "Octavio", Le spectacle Débacle à Avignon en 1998 était déjà pour moi de grande qualité. Tout était là : personnages crédibles, effets, mise en piste, art véritable.
Aupjourd’hui les Octavio proposent Le Retable, le Christ et le Clown, (Vaste projet), un spectacle ou disons plutôt une expérience spectaculaire.  Ils poussent cette fois-ci, la notion de ce que c'est, un clown, encore plus loin que jamais. C'est l'audace. Leur prestation (originalement créée au Théâtre de Colmar) pousse plusieurs notions de "théâtre" à l'extrème. Ils osent.  Il nous font habilement croire à un non-spectacle (ils nous montrent toutes
les ficelles), pratiquant le "non-jeu" tout en le jouant. Ils forcent ainsi le public à se poser la question de ce que c'est "jouer". Il y a l'échec voulu et la véritable virtuosité. Enfin,ils arrivent à nous montrer, miraculeusement, le lien insoupçonné qui relie le Christ et le Clown : Ridicule, Humiliation, et sublime.
Howard Butten – janvier 2006

 

 

Débâcle

 

Howard Butten

Je connais les Octavio depuis leur jeunesse. Je les ai vus grandir. Mais à Avignon, ce jour-là, j'ai découvert soudain et sans avertissement, du très grand théâtre de downs. Un univers à eux qu'ils portent autour d'eux, sur place, comme les Fratellini, déjà vieux, déjà des anges. J'y ai pensé toute la nuit. J'y pense toujours. Déjà des anges... Howard Buten. «Debâcle» Festival d'Avignon Off 1998 -le 130798

L'Humanité

La Fabrik'Théâtre est un vaste hangar couvert de tôle. Juste ce qu'il faut pour abriter la poésie déglinguée de « Débâcle », du trio Octavio. (...) Dans un univers dévasté, trois comédiens tentent de perpétuer la folie du théâtre. Arkadina, la russe, San Marco, l'italien et Mister Bob, l'anglo-saxon, construisent, vaille que vaille, un jeu d'amour et de mort où se nouent dans un baroque dérisoire les grandes traditions du théâtre. Sophie Cusset, Jean-Matthieu Fourt et surtout Gilles Ostrowsky (...), tiennent sans faillir le pari audacieux de célébrer les prestiges de l'art dans ses décombres. J.P.S.



La Croix

Un monde sens dessus dessous, un art dévasté, des désirs perdus ou suspects, et là, contre ce désastre, quelques-uns, dérisoires, qui persistent à continuer le jeu. Ce sont les trois comédiens, fêlés et tragiques, donc grotesques, de Débâcle, un spectade de la compagnie Octavio. Poésie déglinguée, clownerie désespérée et imagerie baroque sont les moyens pour dire ce qui demeure d'humain après la tempête Avec leur lyrisme cassé, Sophie Cusset. Jean-Matthieu Fourt et Gilles Ostrowsky sont à la hauteur de l'ambition (...).

 

 

Vert Pomme

 

Figaroscope

Ils évoluent dans le monde des clowns et des enfants, là où tout se dérègle et se détraque, pour faire place au jeu et à l'humour. Les actes et les objets perdent leurs fonctions: poser des verres Sur une table se transforme en partie d'échecs, puis en bataille navale, et s'asseoir Sur une table équivaut à monter dans un avion. Le langage perd aussi son sens, et tout peut se dire avec la même phrase et quelques borborygmes. On songe à la fois à la poésie des clowns, au burlesque de Tex Avery et à l'absurde de Ionesco. Ce spectacle intelligent et très bien joué plaira donc autant aux adultes qu'aux enfants. D.R.


Télérama

Naturellement les maladresses sont des tours de force, le comique parait d'autant moins forcé qu'il y a des glissements à la Woody Allen. On fait semblant de ne pas savoir placer les verres et on finit par jouer aux échecs. Une grande finesse qui doit être appréciée à sa juste valeur." H. Bichonnier


Le Quotidien de Paris

Un spectacle subtil pour les enfants: La jeune et talentueuse troupe du Trio Octavio a réalisé une adaptation pour jeune public de son spectacle Vert Pomme, joué plus de 200 fois à Paris, en province et à l'étranger. (...) Grâce à un talent d'évocation unique, une capacité à transformer les simples objets du réel en messagers du rêve, ces trois comédiens mimes entraînent le public dans un univers de gags subtils.'"


L’humanité

"Faire d'une flaque un océan et d'une chaise une Ferrari, c'est le talent de tous les enfants. Ce don créateur " le Trio Octavio "clowns de théâtre' l'exploite à merveille.(...) Les trois comédiens mêlent charme et poésie à ces détournements d'objets banals et composent de tendres effarouchés qui font songer à Tati ou à Etaix. Les Octavio ont un style et de l'imagination à revendre" J.P.Simeon.

 

La Croix

"(...) Ils sont chaque soirs les guides drôles et tendres d'un spectacle dérive tout en poésie et en catastrophe. On se laisse emporter sans résistance dans un univers de gags et de matière qui se dérègle. Dans le plaisir gamin du jeu, le rire se marie à la tendresse et les images font rêver." D.Méreuse



Ouest France

"L'atmosphère créée par les Octavio tient de la magie. Ils transforment la réalité en rêve acidulé comme une friandise."


Panorama du Médecin

"(...) Les trois comédiens jonglent avec nos émotions: les coeurs tombent du ciel dans une pluie de confettis, les rires rebondissent sur le sol et se brisent en éclats de larmes, les pleurs de l'accordéon se mêlent au tourbillon de la danse et, enfin, le balai se métamorphose en violoncelle. Loufoque et poétique" un spectacle total pour les petits et les grands." S. Zerbib

Zone de Texte: La Compagnie Octavio