Watt James


Watt James.2

Controverse


Le statut de Watt comme véritable inventeur de certains des nombreux principes et inventions pour lesquels il a déposé des brevets est sujet à controverse. Il a en particulier bénéficié des recherches des chimistes Joseph Black et John Roebuck (1718-1794).

Il avait pour habitude (à partir des années 1780 environ), soit de déposer des brevets vagues, soit de s’approprier, quand il en avait connaissance, les idées d’autres personnes en déposant des brevets avec l’intention que l’invention lui fût créditée, et s’assurant que personne d’autre ne put travailler dans un domaine particulier.

Comme il le dit dans une lettre adressée à Boulton le 17 août 1784 :     « J’ai donné pour les moteurs de chariots les descriptions que je pouvais, en fonction du temps et de l’espace que je pouvais m’autoriser ; mais c’est très imparfait et ne peut servir qu’à empêcher d’autres gens de déposer des brevets similaires. »

Deux exemples de cette pratique sont le dépôt d’un brevet pour l’engrenage soleil et planète en 1781 et le dépôt d’un brevet pour une locomotive à vapeur en 1784, alors que c’est son employé William Murdoch qui est à l’origine de ces deux inventions

Son héritage


La machine à vapeur conçue par James Watt a permis de passer d’une machine d’usage limité à une machine efficace aux nombreuses applications. Ce fut la source d’énergie principale de la Révolution industrielle naissante, dont elle a considérablement accru la capacité de production (avant elle, l’énergie était d'origine humaine ou animale, et pour certaines activités (mines, travail des métaux, tissages, minoteries...) hydraulique ou éolienne). Elle fut également essentielle pour les progrès qui ont suivi dans le domaine des transports, comme le bateau à vapeur et surtout le chemin de fer, avec le quasi-monopole des locomotives à vapeur jusque dans la seconde moitié du XXe siècle

La machine à vapeur conçue par Boulton et Watt

Watt a adapté le régulateur à boules - déjà utilisé pour la régulation des moulins à vent et à eau- pour assurer la régulation de la vitesse d’une machine à vapeur. Il a inventé la jonction à mouvement parallèle qui convertit un mouvement circulaire en mouvement vertical et le diagramme indicateur de vapeur pour mesurer la pression de la vapeur dans le cylindre pendant le cycle de fonctionnement de la machine, montrant ainsi son efficacité.

Watt a grandement contribué à la transformation de la machine à vapeur embryonnaire en un moyen de production d’énergie fiable et économique. Il a d'abord mis en évidence que la machine à vapeur de Newcomen gâchait presque trois quarts de l’énergie de la vapeur en chauffant le piston et la chambre. Watt a développé une chambre de condensation séparée ce qui a augmenté significativement l’efficacité.

Des améliorations supplémentaires ( isolation du cylindre de vapeur, la machine à double action, un compteur, un indicateur et une valve de commande de puissance) ont fait de la machine à vapeur l’œuvre de sa vie.

Watt était opposé à l’utilisation de vapeur à haute pression et certains considèrent qu’il a freiné le développement technique de la machine à vapeur par d’autres ingénieurs, jusqu’à ce que ses brevets expirent en 1800.

En particulier l’interdiction faite à son employé William Murdoch de travailler avec de la vapeur à haute pression pour ses expérimentations sur la locomotive à vapeur aurait retardé le développement et l’application de cette invention.

Watt était opposé à l’utilisation de la vapeur à haute pression et certains considèrent qu’il a freiné le développement technique de la machine à vapeur par d’autres ingénieurs, jusqu’à ce que ses brevets expirent en 1800.


En particulier l’interdiction faite à son employé William Murdoch de travailler avec de la vapeur à haute pression pour ses expérimentations sur la locomotive à vapeur aurait retardé le développement et l’application de cette invention.

Avec l’aide de son associé Matthew Boulton (cofondateur de l'entreprise Boulton & Watt), il s’est battu contre des ingénieurs rivaux comme Jonathan Hornblower qui essayait de développer des machines qui échapperaient à ses brevets généraux. Boulton s’est avéré excellent homme d’affaires et les deux hommes ont fini par faire fortune.

Il a introduit une unité appelée le cheval-vapeur pour comparer la puissance fournie par les machines à vapeur, sa version de l’unité étant équivalente à 550 livres-pied par seconde (environ 745,7 watts).