Biographie de L à Z

Weber Heinrich Wilhelm Eduard


Weber Heinrich, Wilhelm Eduard Physicien allemand né le 24 octobre 1804 à Wittenberg (Saxe- Anhalt) et décédé le 23 juin 1891 à Göttingen.
Ernst Heinrich, Wilhelm Eduard et Eduard Friedrich Wilhelm sont les trois enfants de Michael Weber, professeur de théologie à l'Université de Wittenberg. Tous feront une carrière scientifique. Il existe beaucoup de confusion entre Wilhelm et Eduard du fait de leur prénom.
Après la fusion des Universités de Halle et Wittenberg, Michael Weber s'installe avec sa famille à Halle en 1815.
Enfant, Wilhelm fréquente l'école de l'institut Francke à Halle. Puis étudie la physique à l'Université de Halle en 1822.

En 1825, il publie "Wellenlehre", un traité sur le mouvement ondulatoire avec son frère aîné Ernst.
Il obtient, en 1827, un doctorat sous la direction de J.C.S. Schweiger, avec un mémoire sur les ondes, "Wellen".
Maître de conférences en physique à l'Université de Halle en 1828, il participe avec Humboldt et Gauss à la 7e conférence des chercheurs allemands à Berlin.
Il est nommé professeur de physique à Göttingen en 1831 où il travaille avec Gauss.

Ils découvrent les lois de Kirchhoff et en 1833, construisent le premier télégraphe électrique capable d’envoyer des messages sur une distance de 1500 m.

Une série d'expérience leur permet de mesurer le magnétisme terrestre et d'établir un atlas.

Avec son frère cadet Eduard Friedrich, Wilhelm publie en 1836, "Mechanik der menschlichen Gehwerkzeuge" (Études des mécanismes des appareils de marche humaine).


Ils décomposent les mouvements grâce à un appareil stroboscopique. Un "Daedalon"(Zootrope ou Phénakitiscope) permettait la visualisation du mouvement (les images étaient placées à l'intérieur d'un tambour rotatif et on observait le mouvement de marche à travers des fentes).


En 1837, il fait partie des sept professeurs de Göttingen (dont les frères Grimm) qui dénoncent l'abrogation de la constitution par le roi Ernst August de Hanovre. En représailles, il perd la chaire de physique de Göttingen, si bien que pendant 6 ans, il est un homme dégagé de toute obligation.
Il voyage en Angleterre en 1838 et rencontre John Herschel.

En 1843, il succède à G.T.Fechner à la chair de physique de Leipzig.
En 1846, il réalise le premier appareil de mesure de l'intensité d'un courant (l'électrodynamomètre) utilisant les forces électrodynamiques. Weber a défini une unité électromagnétique pour le courant électrique qui a été appliqué aux mesures du courant faites par le débattement de l'aiguille magnétique d'un galvanomètre.

Il énonce une loi fondamentale concernant les forces exercées par les particules électrisées en mouvement et envisage que le courant peut être représenté sous la forme d'écoulement de particules électrisées positives et négatives. Il ajoute à la loi de Coulomb, un terme dépendant de la vitesse et de l'accélération de ces particules.
En 1849, il revient à Göttingen comme professeur de physique et travaille avec Rudolf Kohlrausch.


Il montre en 1856, l’identité de la force électromotrice (tension) et de la différence de potentiel en électrostatique, et mesure le rapport des deux unités d'intensité électrostatique et électromagnétique, rapport sensiblement égal à la vitesse de la lumière.
De ce calcul naîtra la théorie électromagnétique de la lumière.



Il formule les lois d'interaction entre deux particules chargées en mouvement.
Il détermine le produit de la permittivité électrique et de la perméabilité magnétique du vide, et constate son égalité avec l'inverse du carré de la vitesse de la lumière dans le vide.

Ceci sera pris en compte pour la synthèse de l'électromagnétisme effectuée par Maxwell

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