Les premières stations de T.S.F en France

Dernier coup dur, l'Intransigeant, qui a changé de propriétaire et de rédaction trouve la Voix de Paris (le journal parlé de la station) trop à gauche. Le 31 janvier 1937 les principaux membres de la Voix de Paris sont licenciés par le quotidien.

Finalement les deux partenaires trouvent un accord.



Radio Cité

Le succès

Intégralement financée par la publicité via Publicis, l'obtention de la plus grande audience est essentielle pour Radio-Cité qui considère d'abord ses auditeurs comme des consommateurs. Ainsi, Radio-Cité créé un certain nombre d'événements pour attirer et fidéliser l'écoute et entrer en contact direct avec ses auditeurs. La radio organise pour son public en 1938 plusieurs croisières de Bordeaux à Marseille en passant par le Portugal, le Maroc, l'Algérie et la Corse, à bord de paquebots spécialement loués à cet effet.

Le succès de la radio amène également Publicis à publier un hebdomadaire de huit pages, Ici… Radio-Cité..., à partir du 8 janvier 1938, comprenant quelques chroniques, dont les tribunes de Jean Guignebert faisant écho aux nombreux forums de discussion qu'il anime à l'antenne le dimanche matin, un descriptif assez fouillé des émissions,


de nombreuses photos des équipements et des acteurs de la station, une rubrique consacrée aux auditeurs-lecteurs et une page réservée à l'Association des Auditeurs et Petits Amis de Radio-Cité.

Radio-Cité confère à Marcel Bleustein un pouvoir considérable lui permettant d’accéder aux plus hautes personnalités de l’État qui saisissent l’importance du médium radiophonique. Ainsi, lors de l’Anschluss, le président du Conseil Léon Blum est réveillé en pleine nuit et conduit à Radio-Cité pour y effectuer le premier commentaire d’actualité à chaud et en direct de l’histoire de la radio française.


La guerre

La station est affectée par la guerre : censure, mobilisation des employés et obligation de retransmettre des émissions en tchèque, italien, roumain et anglais. En janvier 1940 le gouvernement ordonne l'augmentation de la puissance de l'émetteur de Radio-Cité à 20 kW et l'obligation d'annoncer les alertes pour bombardement sur la région parisienne. Le 20 mai 1940, alors que le pays subit l'invasion allemande, la station reçoit l'ordre de cesser la diffusion d'émissions artistiques et de ne diffuser que des bulletins d'information, des actualités et des émissions en langues étrangères Elle se tait le 13 juin 1940, veille de l'entrée des Allemands dans Paris. À la signature de l’armistice, les émetteurs situés en zone occupée passent sous contrôle allemand et celui de Radio-Cité est regroupé avec celui de cinq autres stations parisiennes d'avant-guerre au sein d'un réseau pour diffuser Radio-Paris nazie dès le 5 juillet 1940.

L'après-guerre

Le 28 décembre 1944, Radio-Cité, Le Poste Parisien, Radio 37, Radio Île de France et Radio Normandie constituent le groupement professionnel de la radio privée pour défendre leurs droits, mais l'ordonnance du 23 mars 1945 retire l'autorisation d'émettre aux stations privées et instaure un monopole d'Etat sur la radiodiffusion française qui empêche Radio-Cité de renaître. Ses émissions les plu s célèbres partent alors sur d'autres stations, comme La Famille Duraton ou Sur le banc qui continuent sur Radio-Luxembourg.


Radio Cité Studio Immeuble de Radio Cité

<-Agrandir cliquez sur une des 2 photographes->

Direction personnels de Radio Cité