Radiola

L'émetteur Radiola

Le premier émetteur de Radiola comporte une antenne en nappe portée par deux pylônes de 60 m de haut et plantés au milieu des bâtiments dans la cour centrale de l'usine.

La longueur d'Ondes est de 1565 m. Les Ondes Longues ont été préférées aux ondes moyennes utilisées par les constructeurs américains. Elles permettent à la station d'être entendue dans la France entière et même en Europe.

On peut imaginer aussi que la SFR fait profiter sa nouvelle station de l'expérience acquise à Sainte-Assise sur la propagation des ondes.

L'entreprise S.F.R. à Levallois-Perret
A gauche vue des laboratoires de recherche et d'un des 2 pylônes de l'antenne de Radiola A droite vue de l'usine vers 1936

Sa puissance est de 2 kW. Suite à la définition de plans de fréquence qui attribuent des fréquences aux différents pays européens et fixent les écarts entre stations (limitation des interférences, la fréquence de la station passe à 169 kHz.

En Mars 1924, l'émetteur est transféré à Clichy lors de la transformation de Radiola en Radio Paris (rachat par un regroupement d'actionnaires dont Havas, la Société Gaumont, la Compagnie des Lampes et quelques banques d'investissement comme la Banque de Paris et des Pays Bas).

L'installation suivra des évolutions techniques et sera équipée d'un nouvel émetteur de 10 kW relié à deux antennes d'une hauteur de 100 m. Par la suite la puissance sera portée à 25 kW.

En 1931, Radio-Paris fait construire un nouvel émetteur à Saint Rémy l'Honoré (près des Essarts-le-Roi dans les Yvelines) qui émettra sur 174 kHz. avec 80 kW. L'antenne horizontale était portée par 3 pylônes de 210 m de hauteur et distants d'environ 350 m. Elle s'enroulait telle une toile d'araignée entre ces 3 points d'encrage.

Un des bâtiments de l'usine abrite l'émetteur

Isolateurs de pied de pylône, Le dispositif permettait de limiter les pertes de rendement de l'installation.

La naissance de la radiophonie

Pensez qu'en 1922, tout est à inventer en matière de communication radio.

Des visionnaires comme Maurice VINOT, dit Gabriel GERMINET proposent des concepts de programme de radio complètement nouveaux pour l'époque avec des diffusions de musiques d'informations générales et politiques, des reportages sportifs des concerts, le tout reposant sur une organisation et un service de l'information attaché à la station de radio.

Imaginez que le premier reportage sportif date de cette époque et que, en octobre 1923, les auditeurs pourront suivre en direct pour la première fois le match de boxe du champion du monde des poids plume Eugène

Criqui contre le Belge Henri Hebrans retransmis depuis le Vélodrome d'hiver de Paris avec des micros placés près du ring qui capteront l'ambiance survoltée de la salle.