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Ferrié Gustave


Gustave Auguste Ferrié, né le 19 novembre 1868 à Saint-Michel-de-Maurienne (Savoie) et mort le 16 février 1932 à Paris 5e, est un ingénieur et général français, pionnier de la radiodiffusion.


Enfance et formation


Né d’un père ingénieur dans les chemins de fer, Gustave Ferrié passe son enfance à Saint-Michel-de-Maurienne en Savoie. Son père Pierre Ferrié, originaire de Limoux est ingénieur autodidacte des Ponts-et-Chaussée et s'est installé en Maurienne pour les travaux du Chemin de fer du Mont-Cenis. Il a épousé Joséphine Manecy originaire d’une vieille famille de Saint-Jean-de-Maurienne dont les membres ont exploité le relais de poste.


En 1882, Pierre Ferrié s’installe à Draguignan et le jeune Gustave poursuit jusqu'en 1884 ses études au lycée de Draguignan où il se montre bon élève, mais dilettante. C'est là qu'il reçoit sa première distinction, le prix Claude Gay, du nom d'un académicien des sciences originaire de Draguignan qui récompense un lycéen de sa ville natale. Le jeune Gustave obtient son baccalauréat en 1884 et prépare le concours de l'École polytechnique avec le statut de boursier. Il est reçu à la deuxième tentative, en 1887 (promotion X 1887), avec un classement moyen. À la sortie de l'école, Ferrié choisit l'arme du génie, qui s’occupe de la télégraphie optique et de la télégraphie électrique.


Carrière professionnelle

Le 1er octobre 1889, Gustave Ferrié entre à l'Ecole d'application du génie, à Fontainebleau. En novembre 1891, lieutenant, il est affecté au 4e régiment du génie à Grenoble où il a l'occasion de suivre les cours d'électrotechnique du professeur Paul Janet.

Ferrié Gustave Auguste

Le 1er octobre 1889, Gustave Ferrié entre à l'Ecole d'application du génie, à Fontainebleau. En novembre 1891, lieutenant, il est affecté au 4e régiment du génie à Grenoble où il a l'occasion de suivre les cours d'électrotechnique du professeur Paul Janet. En novembre 1891, lieutenant, il est affecté au 4e régiment du génie à Grenoble où il a l'occasion de suivre les cours d'électrotechnique du professeur Paul Janet. Et au début de 1893, il suit son premier stage de télégraphie militaire au Mont-Valérien où il sera rappelé comme instructeur, en 1895 après deux ans de garnison à Besançon.

Il sera nommé en 1897 commandant de l'école de télégraphie militaire du Mont Valérien créée un an plus tôt. Les dernières années du XIXe siècle correspondent aux balbutiements de la radio qui prendra le nom de Télégraphie sans fil (T.S.F). En 1899, l'italien Marconi qui a effectué au Royaume-Uni les premières liaisons sans fil sur une distance de plusieurs kilomètres propose à la France de l'équiper en matériel de T.S.F. La technologie de Marconi utilisait pour la réceptions le détecteur de Branly. Ferrié est alors nommé à la tête de la commission interministérielle chargé de suivre les essais de liaison radioélectriques entre la plage de Wimereux sur les bords de la Manche,et South Foreland en Angleterre à une distance de 46 km. Ferrié rendit un rapport enthousiaste sur la nouvelle technologie.

Le 22 août 1900, lors du Congrès international d'électricité tenu à Paris du 15 au 25 août 1900, dans le cadre de l'exposition universelle de 1900, il présente une communication ayant pour titre L'état actuel et les progrès de la télégraphie sans fil où il est expliqué que « Le seul système pratique de télégraphie sans fil est celui qui eut pour point de départ la théorie des ondes hertziennes et qui s'est développé grâce à l'expérience d’Édouard Branly, aux travaux de Guglielmo Marconi et aux expériences récentes de Camille Papin Tissot ; mais on ne saurait donner actuellement une théorie parfaite du phénomène ».

Le ministre de la Guerre Freycinet refuse de se lier à la technologie de Marconi et, en 1900, demande à Ferrié de développer la T.S.F militaire française. La même année, Ferrié, en collaboration avec le commandant Boulanger


publie un ouvrage de référence La télégraphie sans fil et les ondes électriques.

En 1903, il perfectionne la télégraphie sans fil (T.S.F) en inventant un nouveau récepteur électrolytique ; la même année il propose l'installation d'une antenne au sommet de la tour Eiffel.

Il conduit ses travaux avec trois officiers de marine : Camille Tissot, Maurice Jeance et Victor Colin. La portée de l'émetteur, d'abord de 400 km, passe en 1908 à près de 6 000 km.

Pendant la Première Guerre mondiale, il développe la radiotélégraphie pour les unités d'infanterie et d'artilleurs et devient ainsi l'un des artisans de la victoire de 1918.

Cette démarche est concrétisée en mars 1918 par sa nomination, par l'intermédiaire du général Mordacq, à la tête de l'Inspection des télégraphies militaires.