Les observations scientifiques

 Mission Grossard  

Les longitudes mesurées par la Mission Grossard étaient donc calculées en se calant sur l'heure de référence donnée par la Tour Eiffel.

L'information horaire était reçue par radio à l'aide d'un récepteur adapté par le général Ferrié pour les besoins de la Mission. Après avoir surmonté un certain nombre de difficultés, les sapeurs télégraphistes de la Mission étaient parvenus à recevoir depuis ces contrées lointaines du Centre Afrique les signaux de la station de Bordeaux-Lafayette mise en service quelques mois auparavant (Août 1920).

Un tel procédé, mis au point par le Service Géographique de l'Armée, permettait un positionnement au sol avec une précision de l'ordre de 50 m.

L'image ci-après montre le récepteur à lampe utilisé.  

Le grand cadre-antenne hexagonal, dirigé en direction de la France est relié à un récepteur à lampes (triodes types TM) alimenté par des batteries de piles que l'on devine logées sous la table.

Installation de TSF de la Mission Grossard (1921/23)
La délimitation de la frontière franco-anglaise entre l'Ouadaï et le Darfour

Carte de l'Afrique Équatoriale Française
en violet la frontière franco-anglaise définie lors de la Mission Grossard de 1921

 

Le levé topographique de la Mission porte sur un tracé de plus de 2900 Km et a demandé un travail d'environ 15 mois.

Les informations recueillies ont permis d'établir dix cartes en couleur au 200.000e.


Les travaux donnent des informations sur les cours d'eau, la végétation et un exposé géologique (orographie).

Les nombreux échantillons de minéraux, soigneusement répertoriés, ont été remis au retour au Muséum d'histoire naturelle de Paris.