Biographie de A à B

Hertz Heinrich Rudolf


Hertz Heinrich Rudolf

Heinrich Rudolf Hertz (né le 22 février 1857 à Hambourg et mort le 1er janvier 1894 à Bonn) est un ingénieur et physicien allemand renommé pour avoir découvert les ondes hertziennes auxquelles il a donné son nom.

Biographie

Fils de David Gustav Hertz, écrivain et sénateur, et d'Anntz, il étudie à l'école du Docteur Richard Lange de 1863 à 1872.[réf. nécessaire] Ayant étudié auprès de précepteurs, il devient bachelier en 1875. Il se rend alors à Francfort pour y travailler un an au service des Travaux publics.

En 1877, il est étudiant à l'Institut polytechnique de Dresde avant de s'inscrire en 1878 à l'Université de Munich. Entre-temps il effectue son service militaire à Berlin.

En 1879, il est l'élève de Gustav Kirchhoff et Hermann von Helmholtz à l'Institut de physique de Berlin. Il devient maître de conférence à l'université de Kiel en 1883 où il effectue des recherches sur l'électromagnétisme.

En 1885, il est professeur à l'École polytechnique de Karlsruhe et se marie l'année suivante avec Elisabeth Doll.

Il travaille par la suite sur les théories de Maxwell, Weber et Helmholtz.

En 1887, il réalise un oscillateur. Le 15 mars 1888, il découvre les ondes électromagnétiques dans l'air. À la suite de sa découverte sur les ondes hertziennes, Hertz la présenta devant une assemblée d'étudiants. À la question de l'un d'entre eux qui lui demandait s'il y aurait des applications de ces ondes, Hertz répondit qu'il n'y en aurait aucune.

À partir de 1889, il est professeur et chercheur à Bonn et, en 1890, il est lauréat de la Médaille Rumford.

Atteint de la maladie de Wegener,  il décède le 1er janvier 1894 à Bonn et est enterré au cimetière juif de Hambourg.

Le 1er juin 1894, le physicien Oliver Lodge prononce une conférence rendant hommage aux découvertes de Hertz : à cette occasion, il présente une expérience montrant la nature quasi-optique des ondes « hertziennes » (qui sont les ondes radio), et montre qu'on peut les capter à plus de 50 mètres.


Quelques mois plus tard, le physicien italien Guglielmo Marconi reprenant les travaux de Hertz en 1895 à la Villa Griffone près de Bologne puis à Salvan dans les Alpes suisses, améliore le télégraphe en fabriquant le premier émetteur sans fil. Ce procédé sera constamment amélioré jusqu'à la téléphonie mobile d'aujourd'hui, ainsi que la majorité des télétransmissions sans fil actuelles


Travaux scientifiques

Hertz fit sa thèse de doctorat de physique sous la direction de Hermann von Helmholtz. C'est en tentant de relier les franges d'interférences formées entre deux lentilles de verre qu’il rechercha les déformations de deux corps sphériques mis en contact avec une force donnée, en supposant leur comportement linéaire élastique.

Il résolut analytiquement cette question pendant les vacances de Noël 1880, et publia ses résultats en 1881.

Le problème du contact élastique de deux sphères (contact hertzien) reste à ce jour le seul résolu analytiquement. Il trouve de nombreuses applications, particulièrement dans les tests de dureté par indentation.


Mais sa contribution essentielle à la physique demeure la vérification expérimentale en 1887 de la théorie de James Maxwell de 1864, selon laquelle la lumière est une onde électromagnétique.

C'est à Karlsruhe qu'à l'aide d'un oscillateur (dit oscillateur de Hertz, composé d'un éclateur agissant entre deux sphères creuses en laiton) il mit en évidence l'existence d'autres ondes électromagnétiques, celles-là non visibles.

Pour cette raison, les ondes radio sont dites ondes hertziennes, et l'unité S.I. de mesure des fréquences est le hertz (nom en minuscule car il s'agit d'une unité de mesure, en revanche le symbole est Hz).


Hertz a découvert en 1886 la photoélectricité : une plaque de métal étant soumise à une lumière émettra des électrons, dont la quantité dépendra entre autres de l'intensité lumineuse. Son assistant Wilhelm Hallwachs poursuivra les recherches dans ce domaine, découvrant en 1887 l'« effet Hallwachs », qui devait jouer un rôle central dans l'hypothèse des quantas de lumière formulée par Albert Einstein en 1905.