Biographie de Ampère Marie-André

Biographie

Maison d'enfance d'Ampère à Poleymieux.

André-Marie Ampère est le fils de Jeanne Antoinette de Sutières-Sarcey et de Jean-Jacques Ampère, un riche négociant en soie de l'agglomération lyonnaise. Il passe son enfance et son adolescence dans la maison familiale située à Poleymieux-au-Mont-d'Or. Son père est un fervent disciple du philosophe Jean-Jacques Rousseau , dont les théories en matière d'éducation sont au fondement même de l'éducation du jeune André-Marie. Ce dernier se forme librement en puisant dans la bibliothèque de son père. Son éducation repose notamment sur la lecture de L'Histoire naturelle de Buffon et de L'Encyclopédie de Diderot et d'Alembert. Son premier véritable contact avec les mathématiques a lieu à l'âge de treize ans au cours de la lecture des Éléments de mathématiques de Dominique-François Rivard. Naît alors chez lui une véritable passion pour l'algèbre et les coniques. Sachant lire le latin, il s'intéresse ensuite aux travaux d'Euler et de Bernoulli.

Pendant la Révolution, le père d'André-Marie retourne à Lyon pour y exercer les fonctions de juge de paix. Il prend fermement position contre les excès révolutionnaires qui mènent au soulèvement et au siège de Lyon. Ayant fait arrêter le chef des Jacobins lyonnais, il est condamné à la peine capitale et guillotiné le 25 novembre 1793. La nouvelle de cette exécution plonge André-Marie, jusque là tenu dans l'ignorance des évènements politiques, dans un état de prostration intellectuelle extrêmement profond. En 1796, Ampère s'éprend de Julie Carron, dont la famille habite Saint-Germain, à proximité de Poleymieux. Sans véritable situation, Ampère est contraint d'attendre le 6 août 1799 pour épouser Julie. Un an plus tard, naît leur fils Jean-Jacques, dont le prénom est un hommage à son grand-père paternel.

Pendant les premières années de son mariage, Ampère installe chez lui un petit laboratoire et y dispense des cours privés de mathématiques, de physique et de chimie. Il fréquente également plusieurs cercles de réflexion au sein de la bourgeoisie lyonnaise, traitant de sujets variés. Il fait ainsi la connaissance de personnages éclairés tels que Pierre-Simon Ballanche ou Gilles Coupier. En 1801, il est nommé professeur de physique-chimie à l'école centrale du département de l'Ain, à Bourg-en-Bresse. Il publie en 1802 son premier mémoire d'importance intitulé Considérations sur la théorie mathématique du jeu. Ce dernier attire l'attention de l'astronome Delambre, dont la recommandation lui permet d'être nommé professeur de mathématiques transcendantes au lycée de Lyon. Entre-temps, sa femme Julie, gravement malade, est restée à Lyon en compagnie de leur jeune enfant. Elle meurt en 1803 au moment même où Ampère revient dans sa ville natale.

Bouleversé par cette nouvelle épreuve, il quitte la région lyonnaise pour s'installer à Paris. Soutenu par Delambre et remarqué par le mathématicien Lagrange, il est nommé répétiteur d'analyse à l'École polytechnique en 1804.

Le 1er août 1806, il épouse en secondes noces Jeanne-Françoise Potot avec laquelle il a une fille prénommée Albine née en 1807.

Ce second mariage se termine par une séparation au cours de l'année 1807. Profondément tourmenté par sa vie sentimentale, Ampère est assailli de doutes religieux et se passionne pour la philosophie, qu'il qualifie de « seule science importante ».

La tombe

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À partir de 1809, Ampère est professeur d'analyse et de mécanique à l'École polytechnique jusqu'à sa démission en 1828.

Il entre parallèlement à l'Académie des sciences en novembre 1814 dans la section de géométrie. Entre 1819 et 1820, il enseigne la philosophie à la faculté des lettres. Il est ensuite élu à la chaire de physique du Collège de France en 1824, succédant à Louis Lefèvre-Gineau.

Tombe d’André-Marie Ampère et de son fils Jean-Jacques au cimetière Montmartre à Paris.

Inspecteur général de l'Université, Ampère passe plusieurs mois par an à visiter les lycées de province. Il meurt au cours de l'une de ces tournées, en 1836, dans les locaux de l'infirmerie du lycée Thiers à Marseille, où il est inhumé dans l’indifférence.

En 1869, des amis de son fils Jean-Jacques historien, mort en 1864 font ramener sa dépouille à Paris, pour l'enterrer aux côtés de ce dernier, au cimetière Montmartre. Le père et le fils reposent ainsi dans la 30e division, sous une stèle ornée de deux médaillons, œuvres du sculpteur Charles Gumery.