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Des Contes Philosophiques à méditer :

La Petite Âme et le Soleil (1)

La Petite Âme et le Soleil (2)

Les Trois Stratégies de la Vie

 

 

La Petite Âme et le Soleil (1)

 

À mes futurs petits enfants, s’il devait y en avoir,

et à chaque Petite Âme attendant de naître.

Neale Donald Walsch

 

Il était une fois, au temps d’avant le temps,
une Petite Âme qui dit à Dieu : « Je sais qui je suis ! »
Et Dieu dit : « C’est merveilleux ! Qui es-tu ? »
Et la Petite Âme cria : « Je suis la Lumière ! »
Dieu sourit d’un grand sourire. « Oui, c’est ça ! s’exclama-t-il.
Tu es la Lumière. »

La Petite Âme était si heureuse, car elle avait résolu le mystère  
que toutes les âmes du Royaume étaient venues résoudre.
« Waouh ! dit la Petite Âme, ça c’est vraiment cool ! »

Mais bientôt, de savoir qui elle était ne lui suffit plus.
La Petite Âme sentait des remous à l’intérieur,
et maintenant elle voulait être celui qu’elle était.
Et donc la Petite Âme retourna voir Dieu (ce qui n’est pas une mauvaise idée
pour toutes les âmes qui veulent être Celui qu’Elles Sont Vraiment) 

Elle dit : « Salut, Dieu ! Maintenant que je sais Qui Je Suis,
est-ce que j’ai aussi le droit de l’être ? »
Et Dieu dit :
« Tu veux dire que tu veux être Celui Que Tu Es Déjà ? »
« Eh bien, répondit la Petite Âme,
c’est une chose de savoir Qui Je Suis,
et une autre totalement différente de l’être vraiment.
Je veux sentir ce que ça fait d’être la Lumière ! »
« Mais tu es la Lumière » répéta Dieu, avec un autre sourire.
« Oui, mais je veux voir comment on se sent ! » s’écria la Petite Âme.
« Bon, » dit Dieu avec un petit gloussement,
je suppose que j’aurais dû le savoir.
Tu as toujours été le plus aventureux. »

Puis l’expression de Dieu changea. « Il y a juste une chose… »
« Quoi ? » demanda la Petite Âme.
« Eh bien, il n’existe rien d’autre que la Lumière.
Vois-tu, je n’ai rien crée d’autre que ce que tu es ;
alors, il n’y a pas de manière facile pour toi
de faire l’expérience de Ce Que Tu Es,
puisqu’il n’y a rien que tu n’es pas. »
« Hein ? » dit la Petite Âme, qui était maintenant un peu perplexe.
« Penses-y de cette façon, » dit Dieu.  Tu es comme une bougie dans le Soleil.
Oh, tu y es, c’est certain.
Avec un million, un milliard d’autres bougies qui constituent le Soleil.
Et le soleil ne serait pas le Soleil sans toi.
Non, il serait un soleil sans l’une de ses bougies…
et ça ne serait pas le Soleil du tout ;
car il ne brillerait pas avec autant d’éclat.
Et pourtant, comment te connaître en tant que Lumière
quand tu es parmi la Lumière – c’est la question. »
« Eh bien, » dit la Petite Âme toute ragaillardie,
tu es Dieu. Trouve quelque chose ! »

Dieu sourit encore une fois. « Je l’ai déjà fait, dit Dieu.
Puisque tu ne peux pas te voir en tant que Lumière
quand tu es dans la Lumière, nous allons t’entourer d’obscurité. »
« Qu’est-ce que c’est, l’obscurité ? » demanda la Petite Âme.
Dieu répondit : « C’est ce que tu n’es pas. »
« Est-ce que j’aurai peur de l’obscurité ? » s’écria la Petite Âme.
« Seulement si tu le choisis,  répondit Dieu.
Il n’y a vraiment rien à craindre, à moins que tu ne le décides.
Vois-tu, nous inventons tout ceci. Nous faisons semblant. »
« Oh, » dit la Petite Âme, et déjà elle se sentait mieux.

Puis Dieu expliqua que pour pouvoir faire l’expérience de quoi que ce soit,
son exact opposé allait apparaître. 
« C’est un grand cadeau, » dit Dieu,
parce que sans cela, tu ne pourrais pas savoir à quoi ressemble quoi que ce soit.
Tu ne pourrais pas connaître le Chaud sans le Froid,
le Haut sans le Bas, le Vite sans le Lent.
Tu ne pourrais pas connaître la Gauche sans la Droite,
Ici sans Là-bas, Maintenant sans Jadis.
Et donc, conclut Dieu, quand tu seras entouré par l’obscurité,
ne brandis pas ton poing, n’élève pas ta voix et ne maudis pas l’obscurité. 

Sois plutôt une Lumière vis-à-vis de l’obscurité, et ne sois pas fâché de cela.
Alors tu sauras Qui Tu Es Vraiment, et tous les autres le sauront aussi.
Laisse tant briller ta Lumière que tous sauront combien tu es spécial ! »

« Tu veux dire que j’ai le droit de montrer aux autres
combien je suis spécial ? » demanda la Petite Âme.
« Bien sûr, » dit Dieu avec un gloussement. 
Tu en as tout à fait le droit !
Mais souviens-toi, “spécial” ne veux pas dire “meilleur”.
Tout le monde est spécial, chacun à sa façon !
Et pourtant bien des autres ont oublié cela.
Ils ne verront qu’ils ont le droit d’être spécial
que si toi-même tu reconnais que tu as le droit d’être spécial. »

« Waouh, » dit la Petite Âme,
dansant et sautillant et riant et sautant de joie.
« Je peux être aussi spécial que je veux ! »
« Oui, et tu peux commencer tout de suite, 
dit Dieu, qui dansait et sautillait et riait avec la Petite Âme.
Quelle partie du spécial veux-tu être ? »

« Quelle partie du spécial ? répéta la Petite Âme, je ne comprends pas. »
« Eh bien, expliqua Dieu, être la Lumière, c’est être spécial,
et être spécial comprend beaucoup d’éléments.
C’est spécial d’être gentil. C’est spécial d’être doux.
C’est spécial d’être créatif. C’est spécial d’être patient.
Est-ce que tu peux trouver d’autres façons d’être qui sont spéciales ? »

 La Petite Âme resta assise en silence pendant quelques instants.
« J’ai trouvé beaucoup de façons d’être spécial ! s’exclama alors la Petite Âme.
C’est spécial d’être quelqu’un qui aide.
C’est spécial d’être quelqu’un qui partage.
C’est spécial d’être amical.
C’est spécial d’être attentif aux autres ! »
« Oui ! approuva Dieu, et tu peux être toutes ces choses,
ou n’importe quel élément du spécial que tu souhaites être, à tout moment.
C’est ça que ça veut dire, être la Lumière. »

« Je sais ce que je veux être, je sais ce que je veux être ! »
annonça la Petite Âme tout excitée.
Je veux être la partie du spécial qui s’appelle “celui qui pardonne”.
Est-ce que ce n’est pas spécial de pardonner ? »
« Oh oui, assura Dieu à la Petite Âme. C’est très spécial. »
« D’accord, » dit la Petite Âme.
C’est ça que je veux être. Je veux être celui qui pardonne.
Je veux faire l’expérience d’être comme ça. »
« Bien, dit Dieu, mais il y a une chose que tu dois savoir. »
 
La Petite Âme commençait maintenant à s’impatienter un peu.
Il paraissait toujours y avoir des complications.
« Qu’est-ce que c’est ? » dit la Petite Âme en soupirant.
« Il n’y a personne à qui pardonner. »
« Personne ? » La Petite Âme pouvait à peine croire ce qui venait d’être dit.
« Personne ! répéta Dieu. Tout ce que j’ai fait est parfait.
Il n’y a pas une seule âme dans toute la création
qui soit moins parfaite que toi. Regarde autour de toi. »

C’est alors que la Petite Âme réalisa qu’une large foule s’était réunie.
Des âmes étaient venues de près et de loin – de tout le Royaume –
car la nouvelle s’était répandue
que la Petite Âme avait cette conversation extra­ordinaire avec Dieu,
et chacun voulait entendre ce qu’ils disaient.

Regardant les innombrables autres âmes réunies là,
la Petite Âme dût acquiescer.
Aucune ne paraissait moins merveilleuse, moins magnifique,
ou moins parfaite que la Petite Âme elle-même.
Tel était le prodige des âmes réunies autour d’elle,
et si brillante était leur Lumière,
que la Petite Âme pouvait à peine les regarder.
« Alors, à qui pardonner ? » demanda Dieu.
« Bon, ça ne va pas être drôle du tout ! » grommela la Petite Âme.
« Je voulais faire l’expérience d’être Celui Qui Pardonne.
Je voulais savoir quel effet ça faisait d’être cette partie-là du spécial. »
Et la Petite Âme apprit ce que c’était que d’être triste.

Mais juste à ce moment-là, une Âme Amicale s’avança de la foule.
« Ne t’inquiète pas, Petite Âme, dit l’Âme Amicale, je vais t’aider. »
« Tu vas m’aider ? » la Petite Âme s’illumina.
Mais qu’est-ce que tu peux faire ? »
« Je peux te donner quelqu’un à qui pardonner, tiens ! »
« Tu peux  ? »
« Certainement ! » gazouilla l’Âme Amicale.
« Je peux venir dans ta prochaine vie et faire
quelque chose que tu pourras pardonner. »

« Mais pourquoi ? Pourquoi ferais-tu cela ? demanda la Petite Âme.
Toi qui es un Être d’une telle perfection achevée !
Toi, qui vibres à une telle vitesse
que cela crée une Lumière si brillante que je peux à peine te regarder !
Qu’est-ce qui pourrait te faire vouloir ralentir ta vibration
à une telle vitesse que ta brillante Lumière deviendrait sombre et dense ?
Toi qui es si léger que tu danses sur les étoiles
et que tu te déplaces à travers tout le Royaume à la vitesse de ta pensée –
qu’est-ce qui te ferait venir dans ma vie
et te rendre si lourd que tu pourrais faire cette mauvaise chose ? »
« C’est simple, dit l’Âme Amicale, je le ferais parce que je t’aime. »

La Petite Âme parut surprise par la réponse.
« Ne sois pas si stupéfait, dit l’Âme Amicale,
tu as fais la même chose pour moi.
Tu ne te souviens pas ? Oh, nous avons dansé ensemble,
toi et moi, bien des fois. À travers les éternités et les âges,
nous avons dansé. À travers le temps tout entier,
et dans bien des lieux, avons nous joué ensemble.
C’est juste que tu ne te souviens pas.
Nous avons tous deux été l’Ensemble de Toutes Choses.
Nous en avons été le Haut et le Bas, la Gauche et la Droite.
Nous en avons été le Ici et le Là-bas, le Maintenant et le Jadis.
Nous avons été le mâle et le femelle, le bon et le mauvais –
nous en avons été et la victime et le méchant.
Ainsi nous nous sommes rencontrés,
toi et moi, maintes fois auparavant ;
chacun apportant à l’autre l’exacte et parfaite occasion
d’Exprimer et d’Expérimenter Qui Nous Sommes Vraiment.
Et donc, continua d’expliquer l’Âme Amicale,
Je vais venir dans ta prochaine vie et cette fois-ci je serai le "méchant".
Je ferai quelque chose de vraiment terrible,
et alors tu pourras faire l’expérience d’être Celui Qui Pardonne. »

« Mais que vas-tu faire, demanda la Petite Âme,
un tout petit peu nerveuse,  qui sera si terrible ? »
« Oh, répondit l’Âme Amicale avec une étincelle,
nous trouverons bien quelque chose. »

Puis l’Âme Amicale parut devenir sérieuse, et dit d’une voix douce :
« Tu as raison à propos d’une chose, tu sais. »
« Et c’est quoi ? » voulut savoir la Petite Âme.
« Il me faudra ralentir ma vibration et devenir très lourd
pour faire cette chose "pas très gentille".
Il me faudra prétendre être quelque chose de très différent de moi.
Alors, j’ai une seule et unique faveur à te demander en échange. »
« Oh, n’importe quoi, n’importe quoi ! » s’écria la Petite Âme,
et elle commença à danser et à chanter.
« Je vais pouvoir pardonner, je vais pouvoir pardonner ! »
Puis la Petite Âme vit que l’Âme Amicale restait toute silencieuse.
« Qu’est-ce qui se passe ? » demanda la Petite Âme.
Qu’est-ce que je peux faire pour toi ?
Tu es un tel ange de bien vouloir faire ceci pour moi ! »

« Bien sûr que cette Âme Amicale est un ange ! » interrompit Dieu.
Tous le sont ! Souviens-toi toujours : je ne t’ai jamais envoyé que des anges. »
Alors la Petite Âme voulut plus que jamais exaucer la demande de l’Âme Amicale.
« Qu’est-ce que je peux faire pour toi ?demande de nouveau la Petite Âme.

« Au moment où je te frapperai et te terrasserai, répondit l’Âme Amicale,
au moment où je ferai la pire chose que tu puisses imaginer –
à ce moment précis… »
« Oui ? interrompit la Petite Âme, oui...? »
L’Âme Amicale devint encore plus silencieuse.
« Souviens-toi de Qui Je Suis Réellement. »
« Oh, je le ferai ! s’écria la Petite Âme, je le promets !
Je me souviendrai toujours de toi comme je te vois ici même, à cet instant ! »

« Bien, dit l’Âme Amicale, parce que, vois-tu,
j’aurai fait semblant tellement fort, que je me serai oublié.
Et si tu ne te souviens pas de moi tel que je suis réellement,
je ne pourrai peut-être pas m’en souvenir pendant très longtemps.
Et si j’oublie Qui Je Suis, tu peux même oublier Qui Tu Es,
et nous serons perdus tous les deux.
Alors nous aurons besoin qu’une autre âme s’en vienne
et nous rappelle à tous les deux Qui Nous Sommes. »
« Non, cela ne se passera pas ! promit de nouveau la Petite Âme.
Je me souviendrai de toi ! Et je te remercierai de m’apporter ce cadeau –
la possibilité de faire l’expérience de Qui Je Suis. »

Et ainsi, l’accord fut conclu.
Et la Petite Âme s’engagea dans une nouvelle vie,
tout excitée d’être la Lumière, ce qui était très spécial,
et tout excitée d’être cette partie du spécial appelée le Pardon.

Et la Petite Âme attendit anxieusement
de pouvoir faire l’expérience d’être Celui Qui Pardonne,
et de remercier l’Âme qui le lui permettrait.
Et dans tous les moments de cette nouvelle existence,
chaque fois qu’une nouvelle âme faisait son apparition,
que cette nouvelle âme amène de la joie ou de la tristesse –
et surtout si elle amenait de la tristesse –
la Petite Âme pensait à ce que Dieu avait dit.
« Souviens-toi toujours, et Dieu avait souri,
je ne t’ai jamais envoyé que des anges. »

Neale Donald Walsch

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La Petite Âme et le Soleil (2)

autre extrait

Extrait du tome 1 de la trilogie "Conversations avec Dieu"

(Éditions Ariane et en poche aux Éditions J'ai Lu) :

- Dieu :  Il y avait jadis une âme qui se savait lumière. Comme c'était une âme neuve, elle avait hâte de faire des expériences. «Je suis la lumière, disait-elle. Je suis la lumière.» Mais elle avait beau le savoir et le dire, cela ne remplaçait pas l'expérience de la chose. Et dans le royaume d'où émergeait cette âme, il n'y avait que de la vie. Chaque âme était grande, chaque âme était magnifique et chaque âme luisait de l'éclat de Mon imposante lumière.

Alors, la petite âme en question était comme une chandelle au soleil. Au milieu de la plus grande lumière (dont elle faisait partie), elle ne pouvait ni se voir, ni faire elle-même l'expérience de Qui et de Ce Qu'Elle Est Vraiment.

Alors, cette âme se mit à aspirer de plus en plus à se connaître.

Et si grande était son aspiration qu'un jour Je lui dis :

- «Sais-tu, Petite, ce que tu dois faire pour satisfaire ton aspiration?»

- «Quoi donc, Dieu? Quoi? Je ferais n'importe quoi!» dit la petite âme.

- «Tu dois te séparer de nous, lui répondis-Je, puis tu dois invoquer l'obscurité sur toi.»

- «Qu'est-ce que l'obscurité, ô Divin?» demanda la petite âme.

- «C'est ce que tu n'es pas», lui répondis-Je, et l'âme comprit.

Alors, c'est ce que fit l'âme : elle se détacha du tout, mais oui, et se rendit même dans un autre royaume. Et dans ce royaume, l'âme avait le pouvoir d'invoquer dans son expérience diverses sortes d'obscurité. C'est ce qu'elle fit. Mais au milieu de toute l'obscurité, elle s'écria : «Père, Père, pourquoi m'as-Tu abandonnée?»...

«Tout comme tu l'as fait, toi, à tes heures les plus sombres. Mais Je ne t'ai jamais abandonné, Je te suis toujours fidèle, prêt à te rappeler Qui Tu Es Vraiment ; prêt, toujours prêt, à te ramener chez toi.

 Par conséquent, sois une lampe dans l'obscurité et ne la maudis pas.

Et n'oublie pas Qui Tu Es au moment où tu seras encerclé par ce que tu n'es pas. Mais loue la création, au moment même où tu cherches à la changer.

Et sache que ce que tu feras au moment de ta plus grande épreuve sera peut-être ton plus grand triomphe. Car l'expérience que tu crées est une affirmation de Qui Tu Es — et de Qui Tu Veux Être.

Je t'ai raconté cette histoire (la parabole de la petite âme et du soleil) pour te permettre de mieux comprendre pourquoi le monde est comme il est, et comment il peut changer dès l'instant où chacun se rappelle la divine vérité de sa réalité la plus élevée. Alors, il y a ceux qui disent que la vie est une école et que ces choses que tu observes et dont tu fais l'expérience dans ta vie sont destinées à ton apprentissage. J'ai déjà parlé de cela et Je te le redis :

Tu n'es pas venu en cette vie pour apprendre quoi que ce soit : tu n'as qu'à démontrer ce que tu sais déjà. En le démontrant, tu vas le dépasser et te créer à nouveau, à travers ton expérience. Ainsi, tu justifieras la vie et lui donneras un but. Ainsi, tu la sanctifieras. »

- Neale Donald Walsch : Es-tu en train de me dire que toutes les mauvaises choses qui nous arrivent, nous les avons choisies?

Es-tu en train de me dire que même les calamités et les désastres du monde, nous les créons, à un certain niveau, afin de pouvoir «faire l'expérience du contraire de Ce Que Nous Sommes»?

Et si c'est le cas, est-ce qu'il n'y a pas un autre moyen moins pénible (pour nous-mêmes et pour les autres) de nous créer des occasions de faire l'expérience de nous-mêmes?

- Dieu :Tu as posé plusieurs questions et elles sont toutes bonnes. Prenons-les une à une.

Non, les choses que tu appelles mauvaises et qui t'arrivent, tu ne les choisis pas toutes. Pas consciemment, comme tu l'entends. Elles sont toutes de ta propre création. Tu es toujours en processus de création. A chaque moment. A chaque minute. A chaque jour. Comment tu peux créer, nous y reviendrons. Pour l'instant, prends seulement Ma parole : tu es une grosse machine à création et tu produis une nouvelle manifestation à la vitesse de la pensée, littéralement.

Les événements, les incidents, les choses qui arrivent, les conditions, les situations : tout cela est créé par la conscience. La conscience individuelle est suffisamment puissante. Tu peux imaginer quel genre d'énergie créatrice se déchaîne chaque fois que deux personnes ou plus se rassemblent en Mon nom. Et la conscience collective? Alors, ça, c'est suffisamment puissant pour créer des événements et des situations d'importance mondiale, aux conséquences planétaires.

Il ne serait pas exact de dire (au sens où tu l'entends) que tu choisis ces conséquences. Tu ne les choisis pas plus que Moi. Comme Moi, tu les observes. Et lorsque tu choisiras Qui Tu Es, tu en tiendras compte.

Mais il n'y a ni victimes ni méchants dans le monde. Tu n'es pas victime des choix des autres. À un certain niveau, tu as créé tout ce que tu dis détester et, l'ayant créé, tu l'as choisi.

C'est un niveau de pensée avancé ; c'est celui que tous les Maîtres atteignent tôt ou tard. Car ce n'est que lorsqu'ils peuvent accepter la responsabilité de tout cela qu'ils accèdent au pouvoir d'en changer une partie.

 Tant que tu entretiens l'idée qu'il y a quelque chose ou quelqu'un d'autre, à l'extérieur, qui te «fait ça», tu cèdes ton pouvoir d'y changer quoi que ce soit. Ce n'est que lorsque tu dis «C'est moi qui ai fait ça» que tu peux trouver le pouvoir de le changer.

Il est beaucoup plus facile de changer ce que tu fais, que de changer ce que fait un autre.

Pour changer une chose, quelle qu'elle soit, il faut d'abord savoir et accepter que c'est toi qui l'as choisie. Si tu ne peux accepter cela personnellement, admets-le en comprenant que tous, Nous ne faisons qu'Un. Cherche alors à créer un changement, non pas parce qu'une chose est mauvaise, mais parce qu'elle n'est plus une affirmation fidèle de Qui Tu Es.

Il n'y a qu'une raison de faire quoi que ce soit : affirmer Qui Tu Es à l'univers.

Lorsqu'on en fait un tel usage, la vie devient créatrice de Soi. La vie te sert à faire de ton Soi Qui Tu Es et Qui Tu as Toujours Voulu Être.

De même, il n'y a qu'une raison de dé-faire quoi que ce soit : parce que ce n'est plus une affirmation de Qui Tu Veux Être. Cela ne te reflète pas. Cela ne te représente pas. (C'est-à-dire : cela ne te re-présente pas...)

Si tu veux être fidèlement re-présenté, tu dois travailler à changer tout ce qui, dans ta vie, ne cadre pas avec l'image de toi que tu veux projeter dans l'éternité.

 Au sens le plus large, toutes les choses «mauvaises» qui arrivent sont tes propres choix. La faute n'est pas de les avoir choisies, mais de les qualifier de mauvaises. Car en les qualifiant de mauvaises, tu dis que ton Soi est mauvais, puisque c'est toi qui les as créées.

Comme tu ne peux accepter cette étiquette, au lieu de traiter ton Soi de mauvais, tu désavoues tes propres créations. C'est cette malhonnêteté intellectuelle et spirituelle qui te fait accepter un monde qui se trouve dans un tel état. Si tu acceptais, ou même si tu n'avais qu'un profond sentiment intérieur de ta responsabilité personnelle dans le monde, ce dernier serait fort différent. Ce serait certainement vrai si chacun se sentait responsable. C'est son évidence qui rend la chose totalement pénible et intensément ironique.

Les calamités et les désastres naturels du monde (ses tornades et ouragans, ses volcans et ses inondations), les bouleversements physiques, ne sont pas créés par toi en particulier. Ce qui est créé par toi, c'est le degré auquel ces événements affectent ta vie.

Il se produit dans l'univers des événements que, par aucun effort d'imagination, tu ne pourrais prétendre avoir initiés ou créés.

Ces événements sont créés par la conscience collective de l'homme. C'est le monde entier qui, par co-création, produit ces expériences. Ce que fait chacun de vous, individuellement, c'est de les vivre en choisissant ce qu'elles signifient pour vous, s'il y a lieu, et Qui et Ce Que Vous Êtes en relation avec elles.

Ainsi, vous créez collectivement et individuellement la vie et l'époque dont vous faites l'expérience, dans le but de faire évoluer votre âme.

Tu as demandé s'il y avait une façon moins pénible de vivre ce processus. La réponse est oui, mais rien dans ton expérience extérieure n'aura changé. La façon de réduire la douleur que tu associes aux expériences et aux événements terrestres (les tiens et ceux des autres) est de changer la façon dont tu les perçois.

Comme tu ne peux changer les événements extérieurs (car ils ont été créés par vous tous, et vous n'êtes pas suffisamment mûrs dans votre conscience pour modifier individuellement ce qui a été créé collectivement), alors tu dois changer l'expérience intérieure. C'est la voie de la maîtrise de la vie.

Rien n'est douloureux en soi. La douleur est le résultat d'une pensée fausse. C'est une erreur de pensée.

Un Maître peut faire disparaître la douleur la plus abjecte. En ce sens, le Maître guérit.

La douleur résulte d'un jugement que tu as porté sur quelque chose. Retire le jugement et la douleur disparaîtra.

Le jugement est souvent fondé sur une expérience antérieure. L'idée que tu te fais d'une chose dérive d'une idée qui lui est antérieure. Cette idée antérieure résulte à son tour d'une idée qui lui est antérieure : cette dernière vient d'une autre, et ainsi de suite, comme les cubes d'un jeu de construction, jusqu'à ce que tu reviennes, en traversant toute la salle des miroirs, à ce que J'appelle la première pensée.

Toute pensée est créatrice et aucune pensée n'est plus puissante que la pensée originelle. C'est pourquoi on l'appelle également, parfois, le péché originel.

Le péché originel, c'est lorsque ta première pensée à propos d'une chose est erronée. Cette erreur est alors combinée plusieurs fois, chaque fois que tu as une deuxième ou troisième pensée à propos d'une chose. C'est le travail de l'Esprit Saint que de t'inspirer de nouvelles façons de comprendre qui peuvent te libérer de tes erreurs.

- Neale Donald Walsch : Es-tu en train de dire que je ne devrais pas me sentir mal à propos des enfants qui meurent de faim en Afrique, de la violence et de l'injustice en Amérique, du tremblement de terre qui tue des centaines de gens au Brésil ?

- Dieu :  Dans le monde de Dieu, il n'y a ni obligations ni interdits. Fais ce que tu veux. Fais ce qui te reflète, ce qui te re-présente sous une version plus grande de ton Soi. Si tu veux te sentir mal, sens-toi mal.

Mais ne juge pas et ne condamne pas, car tu ne sais pas pourquoi telle chose se produit, ni à quelle fin.

Et rappelle-toi ceci : ce que tu condamnes te condamnera et ce que tu juges, tu le deviendras un jour.

Cherche plutôt à changer les choses (ou à appuyer des gens qui sont en train de les changer) qui ne reflètent plus ton sentiment le plus élevé de Qui Tu Es.

Cependant, bénis tout, car tout est la création de Dieu ; à travers la vie en expression, là est la création suprême.»

 Neale Donald Walsch

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 Les Trois Stratégies de la Vie

par Charles Brulhart

 

Barka est un Sage africain. Un jour, trois jeunes viennent le trouver.

« Nous avons un problème avec notre ami Alex, qui est dominateur, agressif, intolérant. Nous ne sommes pas d'accord sur la façon de réagir. »

« Il faut l’affronter, dit Arthur. D’abord gentiment, en lui disant ce qui nous dérange dans sa façon d’agir et en essayant de le convaincre de changer. Et si ça ne marche pas, il faut entrer dans une confrontation plus dure et ne plus se laisser faire. Devenir agressif si nécessaire. »

« Je crains, dit Peter, que ça ne déclenche un conflit ou de la violence. Je n’aime pas ça. Il vaut mieux, s’en éloigner, l’éviter. »

« C’est notre ami, dit Claudio, nous ne devons pas le rejeter. Je préférerais qu’on cherche à l’accepter comme il est. »

« Vous avez tous raison, dit Barka. Faire face, affronter, agir pour changer ce qui ne vous convient pas est une bonne chose. Mais si vous échouez, prenez garde que l'affrontement ne se transforme en acharnement ou en violence. Il vaut alors mieux lâcher prise et choisir une autre stratégie : l’évitement, l’éloignement, la fuite. »

« Je n’aime pas cela, dit Claudio. L’évitement est pour moi une forme de facilité, de démission, de lâcheté. »

« Si c’est la peur de l’affrontement qui te pousse à fuir, dit Barka, tu as raison de penser cela. Mais si tu as tout tenté pour changer les choses, sans succès, ou que continuer à faire face est au-dessus de tes forces, l’évitement devient un bon choix. »

 « Et il y a encore une troisième option : l’acceptation. Quand on ne peut ni modifier ni éviter une réalité désagréable, il faut apprendre à l’accepter. »

« C’est de la soumission ou de la résignation, dit Arthur. Cela ne me convient pas. »

« L’acceptation n’est pas de la résignation, dit Barka. »

« Quelle est la différence, dit Arthur ? »

« Si tu ne peux ni changer la réalité ni l'éviter, dit Barka, il faut changer tes attentes ou ton idéal, en faire le deuil, apprendre à accepter et aimer la réalité comme elle est.

Et c’est lorsque tu ne peux ou ne veux changer ni la réalité ni ton idéal que tu te condamnes à la résignation, c’est-à-dire à la frustration et à l’impuissance. »

« Chaque fois qu’une réalité nous est contraire, nous avons ces trois choix, demandèrent les trois amis ? »

« Oui, dit Barka. Vous avez le choix entre l’affrontement, l’évitement et l’acceptation. Ou leur face sombre : la violence, la démission, la résignation. À vous de choisir judicieusement. »

Charles Brulhart

 

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