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Souvenirs, anecdotes.....
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SOUVENIRS de 1980, par Fred P. (Lycée Fauriel, St Etienne)
Nb : à cette époque, le JME ne s'appelle pas "Le Papex" mais "L'Ex"...

Histoire des maths
Un de ses malins plaisirs, à l'époque, était de se retourner chaque fois  pas_de_photos_petitqu'il venait d'écrire un nouveau nom de mathématicien (théorème de
Machin, espace de Truc etc.) et de nous dire : "Il es mort, lui aussi." Puis de préciser la date, ou au moins le siècle. Le but étant a priori
de faire entrer un peu d'humilité dans nos têtes enflées de taupins de province, en soulignant l'âge des concepts qui figuraient au programme,
et en soulignant la distance qui nous séparait encore des "vraies" maths contemporaines...
Et puis un jour, vers la fin de l'année, en citant je ne sais plus qui, il a feint de s'étonner : "Tiens, lui est toujours vivant ! Dites donc,
on se rapproche dangereusement des maths modernes, les gars !".

Les Espaces de Champeaux :
Il y avait aussi le célèbre gag des Espaces de Champeaux. Un de nos camarades, habituellement assez peu brillant (comme moi :-), s'était
pour une fois bien sorti d'un exercice de topo en classe, consistant à démontrer qu'un espace possédant certaines propriétés était en fait un
cas particulier d'un espace connu (de Hilbert, je crois, mais c'est bien loin :-). Dans son enthousiasme amusé, JME avait baptisé ces nouveaux
espaces du nom de notre ami, par jeu d'abord, puis comme raccourci quand il en utilisait dans des exercices, des polys, etc. Petit à petit les
guillemets ont disparu et l'habitude s'est installée... des petits malins ont commencé à utiliser l'expression pendant les colles avec les
autres profs ; comme ça ne bronchait pas, ils en ont tiré le "théorème de Champeaux" pour raccourcir certaines démonstrations... les plus
gonflés (et les plus brillants :-) l'ont même casé aux concours dans des oraux style Centrale ou Mines avec un certain bonheur. Je ne sais pas si
ça a continué longtemps mais en tout cas les trois années suivantes ceux qui arrivaient dans mon école de la taupe de Fauriel connaissaient tous
l'expression :-)

Misère sexuelle du Taupin :
Une dernière sans rapport avec les maths : c'était en TP de maths, un samedi matin de 8 à 10. Déjà dur en temps normal, mais là c'était le
lendemain du fameux "Bal de Taupe", l'évènement annuel qui faisait danser le tout-St-Etienne...
L'Ex avait promené un regard sadique sur la classe pour repérer celui qui avait le regard le plus vitreux et la mine la plus défaite (y avait
le choix...), pour le convoquer au tableau pour exo en public. Le malheureux, pour gagner un peu de temps, se mit à effacer
consciencieusement les trois parties du tableau qui pourtant n'avait pas encore servi. L'éponge non plus n'avait pas encore servi et était
complètement sèche (eh oui, à l'époque on avait des vrais tableaux noirs, des vraies craies - avec lesquelles l'Ex mitraillait à
l'occcasion - et donc de vraies éponges :-). Ça n'effaçait rien du tout et ça faisait un bruit horrible.
Se rendant vaguement compte de quelque chose, la victime cherche des yeux le seau d'eau, le trouve à l'autre bout, va y tremper son éponge,
oublie de l'essorer, et reprend son ouvrage, en aspergeant une partie du mur et de l'estrade...
Alerté par nos rires derrière lui, et inquiet du mutisme narquois de l'Ex, il tente de se justifier en lui expliquant :
"Vous comprenez, c'est parce que ça glisse mieux, hein, quand c'est mouillé !"
Je pense qu'il a réalisé son erreur avant de finir sa phrase mais c'était trop tard : l'Ex ne ratait jamais ce genre de perche pour nous
régaler de ses théories sur la Grande Misère Sexuelle du Taupin :-)

Extrait de copie (avec l'accord de l'élève concerné !)

corde_au_cou


De Marc MOURIER (pormo 79-80) : Premier souvenir de JME - j'étais en SUP2 Fauriel 1978/79 donc : nous entrons en cours de math de Bernard Ivol. Nous croisons JME qui sort d'une discussion avec BI ... celui-ci est couvert de craie, les manches de chemise retroussées comme à l'ordinaire, les yeux brillants enthousiastes, comme toujours ... et tandis que nous nous installons, il nous lâche d'un air médusé et admiratif "c'est incroyable, cet homme sait TOUT !" Ils venaient de discuter de la dérivée au sens de Gateau, nom qui m'avait frappé puisque mon père était ouvrier pâtissier !
Deuxième : le premier cours de l'année 1979 M' nous sommes acceuillis par un DS bien sûr ! le sujet, ésotérique en diable pour des besogneux de filière C sortant de sup, le paradoxe de Banach-Tarski ! Finement joué ! Interloquées et séduits nous passons des heures entre camarades à discuter de tout cela, des affinités se créent ou se renforcent et pourtant nous sommes rudement remis à notre place d'"apprentis mathématiciens" comme il aimait à nous rabrouer lorsqu'on lui donnait l'impression de se la peter un peu ... L'un de mes camarades d'alors s'est par exemple fait sermoner sur un ton plus que condescendant voire blessant, parce qu'il avait eu la maladresse d'intituler sa copie "Mathématique" sans S ! quelle avoinée ! il nous a bien fait comprendre que tant que nous n'aurions pas "pondu une thèse de doctorat de 3ème cycle (dixit)", nous devions nous mettre dans la tête que nous faisions DES mathématiques" ! ...

De Jacques DELORT (promo  78-80) : "A l'époque - je ne sais s'il a continué à le faire à Montpellier -, il nous accompagnait aux oraux des Mines et de l'X pour récupérer les exos, discuter des thèmes à la mode, nous passer des tuyaux et nous remonter le moral. Je me souviens d'une bière ou deux chez lui, après des résultats foireux, où il m'avait regonflé à bloc. Au fond, ce que je trouve le plus fort chez lui c'est qu'il nous faisait donner le meilleur de nous même. J'ai gardé le contact quelques années - il m' a envoyé un joli cadeau pour mon mariage - puis il est parti pour Montpellier..."

De Norbert VERDIER : "Septembre 1985. Lycée Fauriel. St Etienne. Une classe de sup attend son professeur (un autre grand monsieur Bernard Ivol). Les bavardages s'amplifient. Un petit barbu tonitruant sort de sa classe en cris. "Vous savez qui je suis!" Silence dans les rangs. Papex était sorti de ses gonds. Tout le monde le connaissait. Des rumeurs laudatives circulaient sur lui. Quelques colles plus loin. Avec lui. Avec Mamex. J'hésite entre la fac et la spé. On me conseille de rester. La voie royale. Le chemin de la faculté serait pavé de mauvaises intentions.
Eté 1986 : Une question lancinante. La fac ou la spé ?
Septembre 1986. Une matinée de spé. Avec Papex. J'attends une équivalence de la fac. On me réitère que je fais fausse route. Pas Papex! Entre temps, en douce, je me suis procuré ses polycopiés...."


Si vous des choses à raconter  : cassanas[truc].gmail.com   pex_colere2


                                        





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