J'aime les filles

Roman

Ainsi donc le chanteur s’est mis à la littérature. Il est écrit « roman », alors on acceptera que tout n’est pas vrai, même si l’on sait que tout cela est largement autobiographique.

Evidemment, on peut difficilement s’attendre à une critique objective de ma part. Quand Hugo écrit “mes grands-mères” quelque part dans son bouquin, je pense forcément immédiatement à celle que nous avons en commun. Si je croyais à la vie éternelle, je me demanderais ce qu’elle peut bien penser, « de là haut », de ce qu’elle lirait. Fort heureusement je suis un mécréant.

Si j’ai décidé d’écrire quelques mots, c’est que le livre m’a touché. Et pas seulement parce que j’ai ri en lisant des phrases qui doivent laisser de marbre la plupart des lecteurs. Pour tout dire, j’ai mis quelques semaines à entrer dans une librairie pour enfin l'acheter, ce bouquin. Et pourtant (merci le métro) je lis beaucoup en ce moment. Mais allais-je abandonner  Coetzee, Auster, Primo Levi, Dostoïevski et Voltaire (ce sont les plus récents) pour un certain Hugo Renard, fût-il mon cousin germain ?

Acheté à 19 heures, terminé à 2 heures du matin. Pas mal, hein? Le bouquin du cousin, acheté un peu par curiosité, un peu par solidarité a finalement très bien résisté à la brillante concurrence citée plus haut.

Je n’ai jamais su parler comme il faut des livres. Ce que l’auteur a voulu dire, pourquoi il a employé telle tournure. Pourquoi, comment. Je dois avoir gardé un peu de naïveté adolescente: je continue de penser que la littérature, çà sort des tripes et que l’expliquer est un exercice auquel ne se livrent que ceux qui n’y comprennent rien et seraient bien incapable d’en produire une seule ligne (je sais, cette phrase est trop longue, je m’en fiche).

Je n’aime pas trop la quatrième de couverture. Racoleuse. Ce livre n’est pas l’histoire des prouesses érotiques d’un jeune homme dans le milieu du show business parisien. Cela, c’est juste le décor. Cul et bite sont des mots qu’Hugo emploie, sans artifice. Sans doute sont-ils les masques qui permettent à l’homme trop sensible d’avancer nu pour mieux se cacher.

Roman peut-être pas tout à fait. Lettre d’amour, ou de rupture. D’aucuns y verraient une réflexion sur la vie, ou une invitation à la réflexion : voire une auto psychanalyse (c’est sûrement le cas de toute œuvre autobiographique).

Qu’importe.

J’ai pris assez de plaisir à lire ce livre pour avoir envie de mettre à jour mes vieilles pages web. Lisez le vous aussi.



Si vous êtes trop flémard pour courir à la librairie du coin, cliquez l'image pour commander!

Revenir à la page d'accueil (Home page Patrick Castéra)