Transgression n°2
Notre petit caïd de banlieue est allé trouver ces marins qui crient famine pour leur distribuer des thunes, à ces pauvres diables. Comme l'un d'eux lui faisait remarquer que pour lui l'argent était facile, qu'il se faisait lui-même son bulletin de paie, pour ainsi dire, notre brave petit gars de banlieue, entouré de sa bande de gros bras, lui a jeté vaillamment : "Qui est-ce qui a dit ? C'est toi qui as dit ça ? Ben, descends un peu l'dire ! Descends un peu !" Tant de bravoure et de respect d'autrui forcent l'admiration. En voila un qui ne s'embarrasse guère des formes bourgeoises de la politesse et du dialogue. Je ne vois pas au nom de quoi un homme pareil ne pourrait pas être même président de la République.
15 novembre 2007