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Le palmarès de POP des 21 Salles indépendantes acceptant Le Pass à Paris.

Les salles indépendantes ont besoin de vous, elles disparaissent à la vitesse du capitalisme sauvage, pas forcément physiquement, mais psychiquement ! Gaumont continue sa politique étrange de trust sur Paris et a acheté en 2010 au moins 5 salles à Paris, réalisant le grand Chelem à Montparnasse et à Opéra.


Néanmoins, voici un palmarès des salles des circuits indépendants parisiens. Et oui, maintenant que l'on m'a bien précisé que je ne me ferais pas jeter dans certaines scènes indés de Paris qui acceptent Le Pass, je commence aussi à traîner vers Saint-Germain. Mais je serais moins dur qu'avec les deux grandes chaînes, ces petites salles ont plus de difficultés à survivre pour ne pas leur laisser un peu d'oxygène. A priori, elles sont toutes présentes par ordre alphabétique.


Néanmoins, comme la plupart acceptent aussi LePass UGC, je me pose bien des questions sur la rentabilité de ce type de démarche. Surtout quand il s'agit de reverser le prorata exact aux producteurs.


Pour la programmation et les adresses, voir l'excellente initiative régulièrement mise à jour d'un internaute dans ma page lien, la liste des salles parisiennes qui acceptent Le Pass !

Mais également (enfin) une page officielle pour connaître les accords entre Gaumont Pathé et les indépendants sur Paris.


(mise à jour 24/06/2011)

L'Arlequin – 76 rue de Rennes 75006

Une bien fière façade à trois pas de la Fnac Montparnasse, et une salle principale grandiose. Il fait vraiment cinéma parisien de la grande époque, genre Le grand Rex, la dimension et le décorum en moins, mais vu le public légèrement bourgeois du quartier, ça en jette.


Lors de la projection numérique de « Ronde de nuit », la qualité d'image était incroyable, et l'écran suffisamment grand pour en profiter.


La programmation permet de voir des vieux trucs toute l'année.

Le Balzac – 1 rue Balzac 75008

Même si l'on déteste les Champs Elysées et ses cohortes de femmes voilées (il faut dire que leurs maris sont devenus propriétaires des lieux), il faut bien dire qu'en plus des 2 Gaumont, les 4 cinémas indépendants sont indispensables. Le Publicis évidemment, mais j'ai découvert avec « Back soon » un petit cinéma juste dans la rue qui fait l'angle du show room fashion ridicule de Peugeot. Ce qui permet entre autre de sortir de la foule gluante et populaire. Mais aussi de partager des films quand sa compagne a une carte UGC (la traîtresse).


Dans la salle une, sans doute la plus belle, très sympathique, un soupçon empesée comme une salle de théâtre, et une inclinaison de plancher qui oblige à détester le chignon de la spectatrice de devant. Les sièges sont par contre confortables et spacieux. Dans l'autre, que j'appellerais la mauve, c'est petit mais correct.


Pour le reste, que du bon, notamment la programmation, VO obligatoire et bienvenue. J'y retourne ! Surtout depuis que le directeur s'est amusé à faire une petite conférence impromptue dans la salle pour nous expliquer qu'il avait repris deux films qui avaient disparus des écrans indépendants parisiens, et expliquer toutes les animations du Balzac. Original et passionné.

La Bastille – 5 rue du Faubourg Saint-Antoine 75011

C'est le cinéma impossible à rater. On le voit de toute la place, il n'a que trois salles, mais en face de l'ex Fnac, il est sûr de son succès.


La queue sur le trottoir étroit et la circulation 24h sur 24 est pénible, mais bon, la programmation est toujours correcte.


Dans la salle du haut, un écran correct mais une salle de 130 places (avec des strapontins !) avec un grondement constant de climatisation certes discret mais désagréable.


Par contre, la petite salle est … petite, avec un écran timbre poste. Pour rattrapper un film disparu ailleurs only.


Dans la grande salle, rien de tout cela, une chaleur bien agréable en hiver, mais des sièges un peu petits et un écran encore plus petit.


Et à priori il n'y a plus cette détestable habitude de faire payer le pourboire de l'ouvreuse, oui, on était en France en 2010, et certains patrons ne payaient toujours pas leurs collaborateurs. A ce niveau, le principe de grande échelle de MK2, Gaumont et Pathé a porté ses fruits vers plus de « justice » sociale.

Le Bretagne – 73 boulevard de Montparnasse 75006

L'un des gros indépendants face au Gaumont. Une ambiance un peu loose comme son homologue le Bienvenüe, mais une très grande salle bien agréable et numérique, look « à l'ancienne » genre pompeux.

Le seul qui ait résisté à l'OPA Gaumont sur la place Montparnasse, peut-être pour laisser UGC l'acheter ?

Le Cinéma des Cinéastes – 7 avenue de Clichy 75017

Dans le quartier le plus désagréable de Paris (enfin non, il y a aussi les Champs), on a le droit à une salle prétentieuse au look de loft New-Yorkais, avec vie associative et festivals à la clé mais charmante petite caissière, je suis sûr que la moitié des célibataires du quartier viennent uniquement pour elle plutôt qu'aller au Pathé qui fait face. Mais évidemment, elle a du finir ses études, on ne la voit plus depuis 2011.


Programmation correcte voire originale qui permet de rattraper certains retards, mais des sièges explosés qui demanderaient un petit lifting, à moins que ce ne soit pour faire Bronx de Clichy ? Rien à redire sur la salle principale, avec son look de gare 1900 et son espace agréable pour les jambes (le son fort et propre incite à voir des films musicaux).

Typé auteur (accessible) français, Asie, Israël et animation internationale, souvent un court métrage avant chaque film.

Le Cinéma du Panthéon – 13 rue Victor Cousin 75005

Salle très moderne aussi plate que le décor est lourd. Sièges agréables et espacés avec un petit truc design de répétition de couleur orange.


Pour « Pink Floyd », le son était un peu faible, pas en qualité mais en volume. L'avantage, c'est qu'à deux pas, on a tous les pubs que l'on veut.

Les Cinq Caumartins – 101 rue Saint Lazare 75009

Un vestige des vieux cinémas de gares parisiennes, mal foutu et petit, surtout la petite salle. Au moins la queue se fait-elle dans un petit hall.


Mais bon, la programmation entre deux chaises est pratique quand on a du retard, et c'est proche de l'Opéra ou de la FNAC Saint Lazare. Mais on ne se relèvera pas la nuit pour y aller.

Le Champo, Espace Jacques Tati – 51 rue des écoles 75005

La salle qui m'a toujours fait rêver d'une jeunesse cinéphile quand je traversais le quartier trop touristique en journée mais vraiment parisien en soirée de semaine. Il était fier de son architecture et de sa présence à deux pas du boulevard. Hélas, ni mes passions de l'époque ni mon budget ne m'ont permis d'entrer dans cette secte.


La déception est à la hauteur du fantasme, une architecture intérieure un peu « international style », un projectionniste qui entre et sort dans sa salle de projection fermée à clef dont la porte à le mauvais goût de donner dans la salle de ... cinéma. Pour finir, un écran pas bien grand.


C'est propre et moderne, voilà tout.

La clef, Censier Daubenton

Une nouvelle salle pour le Pass Gaumont en 2010 !


Bah oui, mais je n'y suis jamais allé...

L'Escurial Panorama – 11 boulevard de Port Royal 75013

J'ai été étudiant pendant 5 ans dans le quartier et je ne l'avais jamais vu. Il n'est pourtant pas caché !


La salle panoramique est sympa, l'état des murs un peu moins, et l'espace réservé aux jambes encore moins, et les chevilles dans les strapontins pas du tout dans le noir !


Nécessiterait un petit rafraîchissement.


La petite salle rouge est quant à elle encore pire, mais l'effet art et essai à l'ancienne est quand même sympathique.


De toute façon indispensable grâce à la programmation quand on ne veut pas se farcir un blockbuster pour ados au Gaumont Gobelins.

L'Espace Saint Michel – 7 place Saint Michel 75005

On ne peut pas le rater, il est juste à côté de la place Saint Michel, rendez vous obligatoire des touristes et des provinciaux (« on se retrouve où ? A Saint Michel, c'est facile, c'est central, c'est à la sortie d'un Métro, d'un RER... ») Ce qui laisse aux vrais parisiens le plaisir de se retrouver dans toutes les autres places de Paris, moins bruyantes et moins touristiques.


L'attente dans une minuscule échoppe commerciale à la New Yorkaise a peut être du charme, mais beaucoup moins en hiver, et les salles sont bien fatiguées.


Reste que si vous avez loupé tous les films tordus qui n'ont pas dépassés les 200 tickets la première semaine, vous êtes assurés de la séance de rattrapage. Du moins si c'est un film d'auteur, altermondialiste, et si possible pas Français et surtout pas Américain !

La Filmothèque du Quartier Latin – 9 rue Champollion 75005

Bien planquée dans la petite rue du Champollion, cette petite salle de théâtre pastiche donne le ton de la programmation. C'est l'une des salles qui fait le plus de rétrospectives ou de festivals. Une manière agréable de refaire sa culture cinématographique d'avant « Blade Runner ». Un esprit très étudiant parisien, une image et un son de qualité dans un petit boudoir de la Sorbonne, que demander de plus ?


Il ne faut pas manquer la deuxième salle, moins exubérante, mais dédiée à Audrey Hepburn, et habillée d'un bleu profond du plus bel effet.

L'Élysée Lincoln – 14 rue Lincoln 75008

Un must pour la plupart des films d'auteur des pays de l'Est, mais la file d'attente sur un petit trottoir et la petitesse des couloirs est heureusement compensée par de bonnes bien que très petites salles.

Le Majestic Bastille – 2/4 boulevard Richard Lenoir 75011

Salle très originale déconseillée aux gens qui ont le vertige, avec en prime les toilettes sous l'écran.


Ici, entre Mac Do et Sushi bars ou autres cafés parisiens pseudo branchouilles qui mangent les trottoirs, on est au moins au calme, sans parler de l'escalier grand luxe qui mène à la grande salle. Anachronique mais sympathique. Bonne programmation. Souvent un court métrage avant chaque film.


Depuis la réfection, pas de changements notables, c'est juste propre.

Le Max Linder – 24 boulevard Poissonnière 75009

Et oui, en face du Rex, il reste un GRAND écran un VRAI, où l'on peut voir ses petits petons en ombre chinoise au premier rang du balcon, vautré comme dans son salon. Enfin, il faut arriver le premier bien évidemment.


Absolument parfait. Pour exemple, dans « There will be blood », j'ai cru qu'on entendait passer un métro en dessous de nous, mais non, c'était la musique de RadioHead qui était à fond dans une scène dramatique, avec une sono qui nous faisait croire à un tremblement de terre tellement elle est puissante, mais non saturée !


Par contre, pour « The Dark Knight », la copie était très fatiguée en première semaine (deux semaines après la sortie chez Gaumont), et le son avait un problème de synchronisme sur les aigüs, va comprendre Charles. Heureusement, rien de tout cela avec la projection numérique de « Là haut », simplement superbe. Idem pour la beauté extraordinaire de « The tree of life » et sa musique classique. Un must parisien heureusement loin de tous les circuits habituels, seulement blindés pour les films de geeks (« Avatar », « Inception » et dans une moindre mesure « Tron l'héritage »).

Le Nouveau Latina 75004

Incroyable, une nouvelle salle dans le Pass Gaumont depuis 2010, et pas n'importe laquelle, une communautaire pour notre plus grand plaisir.


Voici l'adresse cinéphile pour voir ou revoir les joyaux du cinéma en langue espagnole ou portuguaise, ce qui fait beauoup de pays.


Salles correctes, mais un peu mal foutues, écrans pas bien grand, mais programmation exotique quoiqu'il arrive.

La Pagode – 57bis rue de Babylone 75007

On n'y va pas que pour le film, le décor de la salle principale est tellement impressionnant de kitsch que l'on a pas besoin de faire la conversation, le spectacle avant le film suffit. Pour attendre avant l'entrée en salle, vous avez aussi la promenade sur 10 mètres du jardin chinois, bref, tout est parfait pour l'exotisme, à part la salle Rodin définitivement fermée (et complètement détruite) sur les Gobelins, on n'a plus rien sur Paris qui soit aussi amusant. La qualité des sièges et de la projection est dans la norme, au moins dans la grande salle.


Moyenne d'âge très spécifique au quartier !


Et toujours cette détestable habitude de faire payer le pourboire de l'ouvreuse, oui, on est en France en 2008, et certains patrons ne payent toujours pas leurs collaborateurs. A ce niveau, le principe de grande échelle de MK2, Gaumont et Pathé porte ses fruits vers plus de « justice » sociale.

Le Publicis Cinéma – 133 avenue des Champs Élysées 75008

La salle indispensable sur la plus moche avenue du monde.


Tout en VO, avec des choix de programmation parfois surprenants ou exclusifs (U2 en 3D par exemple) mais dans l'ensemble de très bonnes salles et des sièges agréables. Encore que la climatisation soit forte en été.

Le nouvel Odéon, anciennement Le Racine Odéon – 6 rue de l'École de médecine 75006

Tous les changements ne sont pas forcément mauvais, même pour un vieux réac parisianniste comme votre serviteur.

Les incroyables recettes plantureuse de ce vieux cinéma ont donc permis la refonte complète de cette salle historique en lieu de partage (il ne faut pas être trop nombreux!) et en lieu d'écoute des meilleures bande son. En effet, tout l'espace d'accueil a été refait avec une petite cafétéria, et la salle itou, avec une sono presque aussi bonne que le Max Linder (peut-être plus fine, mais moins puissante ou moins amples à cause de l'acoustique de la salle trop large et basse).

Je suis plus circonspect sur la qualité des sièges et le principe de l'ouverture sans sas de sécurité, ce qui fait que toute personne entrant pendant le film nous donne droit à un superbe rayon de soleil dans notre religieuse obscurité.


La programmation est moins auteur, il faut bien rentabiliser tous ces frais et cette nouvelle dynamique, mais il y a pire ailleurs.


Avant 2011, c'était ça : « Le vrai trip cinéphile, une salle qui s'enfonce dans le sol d'une vieille rue estudiantine du centre parisien.


Le reste est à l'avenant, mais bon, au niveau programmation, on n'a pas vraiment le choix, c'est « auteur » qu'on trouve pas partout ailleurs. »

Le Reflet Médicis, salle Louis-Jouvet – 3 rue Champollion 75005

La seule salle de Paris à passer le dernier Luc Moullet, c'est vous dire l'exigence. Dommage que la salle soit au troisième étage en sous sol, et qu'il n'y ait pas de porte, mais tout est bien propre et correctement installé.


C'est aussi le seul cinéma qui a passé le Director's Cut 2007 Blade Runner en exclu à Paris. Mais dans une salle glacée avec des courants d'air à attraper la mort. Quand on aime, on souffre en silence. La cinéphilie serait ma fin pneumonique ? A priori, ils ont enfin réglé leur climatisation, pour « Departures », c'était parfait.

Le Saint Germain des Prés, Salle de G. de Beauregard – 22 rue Guillaume Appolinaire 75006

Tout change, après le Nouvel Odéon, c'est au tour de ce cinéma purement parisien de la belle société de passer au Ripolin.

On peut être très dubitatif sur le style hyper bling bling des miroirs et des étoiles. Mais heureusement la qualité de la projection n'a pas changé, les sièges justes reconditionnés en bleu nuit ont les même qualités de confort (peut-être un peu trop mous), le crochet pour mettre sa pochette de portable ou son sac est une très bonne idée, et l'effet des étoiles qui s'éteignent et se rallument à la fin du film est amusant à défaut d'être classe.

Plus que jamais, une adresse incontournable pour les cinéphiles du quartier.


Avant 2011 c'était ça : « Moderne, des sièges cossus et larges, une grande salle. Une décoration très discrète mais agréable, rien à dire, c'est pro. Heureusement, vu le quartier.


Programmation courageuse. »

Le Saint Lazare Pasquier – 44 rue Pasquier 75008

J'y vais enfin au bout de 4 ans de carte illimitée, car c'est le seul qui passe « Jar City », et je ne suis pas déçu du voyage. Il n'y a que 8 personnes dans la salle, entre l'emplacement du cinéma loin de tout centre d'intérêt dans une rue un peu perdue et déprimante et la publicité faite au film produit deux ans plus tôt, je suis en plein cinéma indépendant, à défaut de faire art et essai, la faute au quartier Saint Lazare.


Si l'accueil et la salle sont corrects, bien que les sièges soient neufs mais très bas pour la tête, on peut parler d'une ambition ... lointaine, la proximité des bruits de toilettes et des bruits de circulation est très loin du standard des salles modernes, même en plein Paris.


Il reste une programmation originale ou exclusive, et un état des lieux pas trop dévasté, mais ce n'est pas vraiment glamour.



 

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