Quels sont les rapports entre phanéroscopie et sémiotique ?

La combinaison de la phanéroscopie et de la définition triadique du signe produit les taxinomies fondamentales de la sémiotique peircienne.

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Pour en savoir plus:


Le phénomène sémiotique étant défini comme la coopération de trois instances; chacune d'elles peut être présente à l'esprit de l'interprète :

- le signe lui-même, puisqu'il est perçu donc présent aux sens donc aussi à l'esprit

- l'objet du signe, qui est connecté au signe de telle façon qu'il est présent à l'esprit dès lorsque le signe est perçu (sous réserve que l'interprète ait intériorisé les institutions de la signification d'une certaine communauté)

- l'interprétant considéré dans sa particularité, ici et maintenant c'est à dire en tant que détermination de l'esprit de l'interprète, lequel a la faculté d'être "présent à lui-même" par objectivation de ses propres états.

On voit qu'il ne s'agit plus d'étudier un phénomène "ordinaire" mais la "tricoexistence" (le terme est de Peirce) de trois de ces phénomènes.

Or chacun d'eux est justiciable d'une phanéroscopie, c'est à dire d'une analyse en termes d'appartenance à l'une des trois catégories . Il s'ensuit que toutes les possibilités théoriques de description des phénomènes sémiotiques résulteront des possibilités combinatoires des décompositions de chacun des trois phanérons entre elles compte-tenu des déterminations constitutives de la triade. En somme les taxinomies des éléments des phénomènes vont engendrer des taxinomies de ces ""tri-phénomènes" que sont les phénomènes sémiotiques.

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