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Nous illustrons cette méthodologie avec un exemple tiré de l'Algèbre des signes (Marty, 1990) relative à l'étude du poème "Mathématiques" de Jules Supervielle.
Le texte ext découpé en signes (les
vers compris entre des chiffres identiques). Nous attribuons à
chaque signe un objet (relativement consensuel nous semble-t-il) mais
toujours discutable. Cependant les désaccords éventuels ne
sauraient affecter la méthode qui se rapporte à la
combinatoire des significations accordées aux signes découpés
ci-dessus. Ce sont :
L'exercice appelle de toute évidence un grand renfort de néologismes et de guillemets, la langue offrant rarement les termes adéquats pour synthétiser la pensée d'un poète (c'est même un constat inhérent à l'expression poétique).
Aprés avoir étudié et arrêté la nature
du signe proprement dit (en tant que mots de la langue ce sont tous des
légisignes), puis la relation du signe à son objet et
enfin sa relation à son interprétant, on l'affecte à
l'une des classes du treillis. On obtient le sous-treillis suivant :
Les signes de (1) à (9) sont répartis dans les classes colorées en bleu. On constate que le signe global, c'est-à-dire l'objet de l'ensemble du poème, est nécessairement un symbole dicent, car cette classe de signes est la première, dans l'ordre du treillis, à contenir tous les signes partiels répertoriés ci-dessus. Ce signe "somme" est donc sémiotiquement équivalent à une proposition qui pourrait être "La mathématique est un animal monstrueux". Alors le "feuilletage" des signes montre (et à ce titre il est une icône-diagramme) la structure phénoménologique du plongement de la mathématique dans le règne animal réalisée dans ce poème. C'est une manière poétique de créer une tératologie.
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