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« Cette association a pour but l’étude et la recherche sur la Révolution française, ainsi que la promotion auprès du public, dans la continuité du bicentenaire, de cette période historique, notamment ses valeurs démocratiques et républicaines. »

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René Levasseur

 
René LEVASSEUR

le patriote


On appelle « patriote » tout citoyen qui défend la Révolution contre les « aristocrates » favorables au maintien du despotisme de l’Ancien Régime.


1789

▪︎    28 février

Levasseur représente la corporation des chirurgiens à l’assemblée du Tiers-État de la ville du Mans qui le charge, avec onze autres commissaires, de rédiger le cahier de doléances. Il fait partie des quinze députés à l’Assemblée préliminaire du Tiers-État de la sénéchaussée du Maine.

▪︎    18 juillet

À l’annonce de la prise de la Bastille, c’est l’effervescence au Mans. Le fils aîné de Levasseur est menacé de prison pour port de la cocarde.

▪︎    19 juillet

Un comité permanent de citoyens, dont René Levasseur, se crée, ainsi qu’une nouvelle milice de 600 hommes, structurée définitivement en septembre. Il devient chirurgien-major de la 4e  Compagnie recrutée parmi les bourgeois des paroisses de St-Nicolas, la Couture et Sainte-Croix.

 

1790

▪︎    Février 1790

« Citoyen actif », c’est-à-dire payant une contribution au moins égale à dix journées de travail, il est inscrit sur le « Tableau des citoyens éligibles pour la nomination des officiers municipaux » de la ville du Mans. Le 1er février, il est élu membre de la municipalité, puis membre du bureau le 19.

▪︎    Mars

Il est chargé du poste d’officier municipal délégué à la police pour l’un des 3 secteurs du Mans comprenant les quartiers de la Couture, de St-Nicolas et de St-Benoit, poste très difficile en cette période d’agitation due à la pénurie des subsistances.

▪︎    Mai

Chargé de veiller à l’approvisionnement en grains, il se rend à Connerré, puis à Bonnétable, où les convois de blés destinés à la ville du Mans sont arrêtés et pillés.

▪︎    Juin

Le 11 juin, il est désigné pour représenter la municipalité au conseil militaire chargé d’organiser la fête de la Fédération du 4 juillet 1790 au Mans, afin de procurer aux 4 000 confédérés attendus la nourriture et le logement convenable.

Puis il s’occupe de la désignation des quinze députés de la garde nationale du Mans pour la Fédération du 14 juillet à Paris.

▪︎    23 juillet

Officier municipal, il est chargé d’établir l'état et l'estimation des biens ecclésiastiques que la municipalité mancelle désire acquérir dans le cadre de la vente des biens du clergé.

▪︎    15 novembre

Il est réélu à la municipalité lors de nouvelles élections.


1791

▪︎    Mars et mai

En bon patriote, il achète quelques biens ecclésiastiques de l’abbaye du Pré et du chapitre d’Angers.

▪︎    Juin

Chargé d’arrêter Dreux de Brezé, grand-maître des cérémonies du roi, arrivé le 23 au Mans et en route vers sa terre de Mont-Saint-Jean en Sarthe, il procède à son interrogatoire sur les raisons de son voyage et la fuite du roi dans la nuit du 20 au 21 juin.

▪︎    Octobre

Élu, avec Letourneur, membre du Conseil général du district du Mans, il donne sa démission d’officier municipal. Le 17, il est élu premier suppléant du Directoire. Il remplit des missions de surveillance du ravitaillement toujours déficient et donne tous ses soins à l’organisation de la garde nationale.


1792

▪︎    Août

Suite à la déclaration de guerre au roi de Hongrie et de Bohême le 20 avril 1792 par l’Assemblée législative girondine, et à la proclamation de « la patrie en danger », Levasseur est membre du comité permanent chargé d’accélérer le recrutement de « volontaires » pour sauver la patrie.

Letourneur, devenu membre du Directoire du District, dira alors à ses collègues :

« Vous ne pouviez pas faire un meilleur choix pour remplir une mission si importante ; il ne négligea rien pour donner des hommes à la patrie dignes de la défendre et disposés à s'ensevelir sous ses ruines plutôt que de lui laisser perdre ses droits d'égalité et de liberté… »

Son fils, René Gabriel, s’engage comme « volontaire » au 1er Bataillon de la Sarthe .

Le 12, Levasseur écrit, au nom du Directoire du district du Mans, aux neuf districts du département pour les informer que le pouvoir législatif vient de suspendre le pouvoir exécutif suite à la journée insurrectionnelle du 10 août, et appelle ses collègues à rester à leur poste « dans ce moment de crise ».

▪︎    28 août

En raison des troubles excités par les ecclésiastiques ayant refusé de prêter serment à la Constitution civile du clergé, le département décide, sous la pression populaire, le transfert des prêtres non-sermentés vers Angers. Levasseur est choisi pour cette mission au cours de laquelle il défend l’intégrité physique des prêtres réfractaires menacés par le citoyen Delion qui, à Pontlieue, s’écrie :

« Camarades, il n'est pas nécessaire d'aller plus loin, c'est ici qu'il faut se défaire des calotins. »

René Levasseur. Ma vie.

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