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Le charme des commerces
d'autrefois
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La mémoire d'un passé
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Gardez une
part de rêve
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Pourquoi
l'échelle 1/20e ?
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L'échelle
1/20e est-elle trop petite ?
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Le
charme et la beauté de cette échelle
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Le charme des commerces
d'autrefois
Mémoire d'un passé
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Nous vivons une époque où le monde se transforme à une
vitesse vertigineuse. Le modernisme à ses avantages et un confort que nous ne
pouvons nier. Mais parallèlement à cela, quantité d’activités, qui faisaient
la vie d’autrefois, disparaissent. Le milieu rural se dépeuple, et des
métiers manuels, qui perpétuaient un savoir-faire et un art de vivre, se
perdent dans l’anonymat de la société de consommation.
Le monde de la miniature se doit d'être la mémoire de
cette vie. Il devient le témoin d'un passé, et d'un savoir faire qui
disparaît. Depuis les métiers d'artisanat aux commerces de proximité, à une
époque où les hypermarchés envahissent les centres commerciaux, la miniature
nous permet de méditer sur le charme d'une quantité de métiers qui ne
vivront, peut-être demain, que par leur présence dans un musée.
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Gardez une part de rêve

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Rappelez-vous l’atmosphère de la petite épicerie avec ses
bonbons sur le comptoir. Entrez chez un coiffeur de quartier, et respirez les
effluves des bouteilles d'eau de Cologne. Avant que ne naissent les grands laboratoires
pharmaceutiques, imaginez ce que devait être l'officine d'un apothicaire qui
devait fabriquer votre pommade ou votre remède prescrit. Et pourquoi ne pas
non plus immortaliser un coin de notre enfance !
Alors que nos petites têtes blondes utilisent un ordinateur avant de
savoir lire et compter, que deviendront les marchands de jouets
traditionnels ? Allez donc visiter la boutique du marchand de jouets, et
rêver un peu !
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Pourquoi l'échelle 1/20e ?
L'échelle 1/20e est-elle trop petite ?

Photo de détails du coiffeur.
L'allumette montre la finesse des détails
à l'échelle 1/20e.
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La plupart des miniatures exposées habituellement se font
à l’échelle 1/10e. Cette échelle a la réputation, de part sa
grandeur, de rendre possible la création d’un grand nombre de détails
décoratifs. L’échelle 1/10e est une excellente échelle pour débuter et se
faire plaisir dans cette activité.
Dans l’esprit de beaucoup de miniaturistes, l’échelle
1/20e n’est pas compatible avec la miniature de détails. Dans son
excellent ouvrage « Le livre de bord des maisons miniatures »,
édité chez Marabout, Daniel PUIBOUBE écrit, à la
page 40, en parlant de cette échelle : « Ce que l’on perd en
détails, pour la réalisation des décors internes, est gagné en diversité pour
les aménagements extérieurs ». Et il illustre parfaitement ce point de
vue par la photographie de la reconstitution d’une ambiance citadine exposée
au musée de la miniature de Compiègne. Cet argument traduit bien la
réputation qui continue à perdurer concernant l’affinage des détails à
l’échelle 1/20e
Cet argument est faux. Les boutiques victoriennes que vous
avez sur ce site prouvent que l’on peut aller très loin dans les
représentations de détails, à cette échelle, que ce soit par la reproduction
des motifs d’architecture ou par le réalisme des aménagements intérieur. Je
cherche moi-même à améliorer constamment les réalisations des meubles et des
objets, vitrine après vitrine. C'est la technique de travail qui va changer,
mais le détail est possible. Il est également indispensable, pour réaliser
ces éléments, de cultiver un grand esprit d’imagination puisque l'on va
rechercher des matériaux peu utilisés à cet effet pour arriver à nos fins.
Imaginez, par exemple, de fabriquer un balcon en fer forgé avec une chute de
dentelle. Mais rien ne vous empêche de souder du fil électrique pour le
forger. Tout est réalisable, et cela rend l’exécution de ces miniatures
fascinante.
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Cette photo montre que les détails des instruments sont plus
petits que l'allumette.
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L’échelle 1/20e a une particularité
supplémentaire. Elle n’existe pas dans le commerce. C’est-à-dire que vous ne
trouverez, chez aucun commerçant, une petite lampe ou un bibelot quelconque
qui puisse être acheté et introduit dans la vitrine. À cette échelle, tout
doit être entièrement fabriqué soi même. Dans les réalisations que vous
pouvez observer sur ce site, il n’y a aucun objet qui n'ait été acheté dans
le commerce (à l’exception des écureuils qui habite la maison du même nom).
Le fait de tout fabriquer n’est pas seulement une
contrainte due à l’échelle. C’est aussi une joie et une fierté. Si nous
achetons différents objets dans le commerce, et que nous les réunissons dans
une vitrine, nous avons peut de chance d’obtenir une harmonie, ce qu'on
appelle dans le métier la facture ou le mode de fabrication. Il est vrai
qu’un chandelier ressemble à un chandelier, et une corbeille à fruits à une
corbeille à fruits, mais ils ne seront pas de fabrication identique, ni forcément
de la même échelle. Lorsque l’on fabrique tout les détails soi-même,
l’ensemble s’harmonise. Cela donne à la vitrine un charme particulier.
L’imagination de l’observateur se met en action et le fait basculer à une
époque particulière ou vers un thème donné. Tout cela parce que l’ensemble
(la boutique, les meubles, la décoration intérieur, les objets, les couleurs
choisies) forme une harmonie heureuse. Lorsqu’arrive le moment de mettre en
place tous ces éléments et que la miniature prend forme, nous apprécions
d’avoir la récompense de notre travail. Nous oublions le temps passé à la
fabrication, et nous ressentons la joie de profiter d’une œuvre d’art qui
nous appartient en propre, et dont nous sommes l'auteur.
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Le charme et la beauté de
cette échelle

Certaines voitures sont taillées
dans une allumette comme celle-ci.
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L’échelle 1/10e oblige une réalisation finale de
grande taille, si l’on veut qu’elle soit le plus complète possible. À
l’échelle 1/20e, la vitrine est moitié plus petite, et donc facile à exposer
sur une étagère. Les boutiques que vous observez ici prennent la place d'une
feuille de papier A4. L’œil du spectateur embrasse immédiatement l’ensemble
de la vitrine, et a ensuite envie de se promener dans la boutique. La
miniaturisation et le nombre des détails produit un charme captivant, et
invite le visiteur au rêve.
Cette échelle à toutefois une contrainte, qui peut devenir
un défi captivant : tous les objets, et particulièrement les plus petits,
doivent être reconnaissables au premier coup d’œil. Si, en désignant un
objet, l’observateur demande « qu’est-ce que c’est ? », cet
objet est à refaire. Il faut toutefois tenir compte du fait qu’un objet sera
reconnu grâce au contexte qui l’entoure. Par exemple, il est logique de
trouver une paire de ciseaux dans un salon de coiffure. Cela dit, plus le
détail est soigné, plus le charme est grand.
Cette contrainte peut-être aussi une gageure. Lorsque
j’étudie la création d’une nouvelle miniature, je ne me demande jamais
comment réaliser tel ou tel détail. Je laisse aller mes sentiments, et je
m’imagine me promenant dans ce commerce et à cette époque. Ensuite, je réunis
dans une liste tout ce que je m’attends à rencontrer dans ce lieu
particulier. C’est seulement lorsque je suis au pied du mur que je me pose la
question de sa fabrication.
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La mémoire du passé
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La plus belle récompense de cette échelle est vraiment
enrichissante. Lorsque l’on a consacré autant de temps à réaliser une vitrine
extraite de son imagination, d'archives historiques ou de sa mémoire,
imaginez la joie que l'on ressent à voir des personnes, les yeux grands
ouverts, passer un long moment à rêver devant une miniature qui réveille en
eux des sentiments qu’ils croyaient oubliés. Cet instant n'a pas de prix.
J’ai même une anecdote à ce sujet. Mes vitrines victoriennes sont éclairées à
l’intérieur par deux ampoules du type de celles que l’on utilise sur les
vélos. Et la première que j’ai faite était alimentée par une pile électrique.
Un jour, un couple d’amis à passé tellement de temps à la visiter que la pile
fut déchargée en une seule visite. J’ai compris alors qu’il fallait que
j’adapte mes vitrines sur le secteur, ce que je fais maintenant
systématiquement.
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