Sobieszczanski, M., 2015, Les médias immersifs informatisés. Raisons cognitives de la ré-analogisation, Bern, Peter Lang, 300 p.
Résumé
Cette étude alliant lépistémologie vieux-continentale
à la pragmatique américaine présente une vaste synthèse des
recherches et des solutions industrielles dans lensemble
des médias informatisés, sur la base dune hypothèse
immersive qui postule le parallélisme entre lévolution
des médias et lévolution des périphériques dordinateurs.
Elle réactualise lépistémo-praxéologie cybernétique à
laune de la neurophysiologie : Les médias sont une
externalisation de lauto-coévolution bio-culturelle où le
sujet coévolue avec lenvironnement issu de sa propre
création. Leur progrès actuel nest pas le
perfectionnement des dispositifs mais lélaboration de lergonomie
sensorielle apte à produire des effets cérébraux de ladhésion
aux figures narratives et fictionnelles. Cette tendance
technologique culmine dans le phénomène de ré-analogisation,
consistant à recourir à des solutions inspirées de la biologie,
plus rapides que les algorithmes binaires, et auto-adaptables
face aux changements imprévisibles. La ré-analogisation est
solidaire de la prolifération des environnements immersifs
communicants que lon discute à laune des concepts de
naturalisation et denvironnementalisation.
Sobieszczanski, M., 2010, Du split-screen au multi-screen. La narration vidéo-filmique spatialement distribuée (dir. de l'ouvrage collectif, en coopération avec Céline Lacroix), From split-screen to multi-screen subtitle: Spatially distributed video-cinematic narration (supervised by Marcin Sobieszczanski in cooperation with Céline Lacroix), Bern, Peter Lang, 340 p.
Résumé
Selon la perspective suivie dans cet ouvrage, le
spectateur est actuellement en train dacquérir de
nouvelles capacités de suivi et dabsorption de limage
en mouvement. Depuis une quinzaine dannées, les créateurs
de liconosphère avancent sur le chemin de la
complexification et de la multiplication des moyens narratifs
visuels. Cette démarche est préparée non seulement par des
expérimentations artistiques historiques mais avant tout par laccoutumance
des populations urbanisées à limmersion dans liconographie
dynamique, par la prolifération des sources dinformation
imagée, par les pratiques interactives tels le zapping
télévisuel, la consultation dInternet, limagerie de
la téléphonie mobile, ainsi que par la médiatisation iconique
de la conduite de véhicules et dengins. Ces nouvelles
manières de consommer limage et le son dynamisent les
nouvelles créations multi-supports et feront bientôt
disparaître la salle obscure à projection plate et unique ainsi
que les appareils mono-écraniques.
Nous proposons dans cet ouvrage une étude bilingue
franco-anglaise quasi-exhaustive du phénomène, ancrée dans lépistémologie
des sciences cognitives, apportant des éclaircissements
théoriques conjugués aux analyses des uvres récentes et
anciennes, et étayée par les considérations et les
témoignages dartistes.
Sobieszczanski, M., 2009, Les Demeures du Paraître, monographie sur Ernesto Riveiro, avec la postface de Philippe Cyroulnik, édition du 19, CRAC, Montbéliard, 120 p.
Résumé
Ce livre est la première monographie consacrée à
Ernesto Riveiro. Il permet de découvrir la richesse et la
complexité de son uvre aux ramifications multiples. Il
comporte une étude de Marcin Sobieszczanski, une contribution de
Philippe Cyroulnik et de très nombreuses illustrations. Ernesto
Riveiro est né en 1947 à Buenos Aires en Argentine quil a
quittée en 1972 pour sinstaller en France. Si sa formation
sest faite à lexpérience de lart et de la
réalité politique, sociale et culturelle de lAmérique du
Sud, elle sest enrichie de sa confrontation avec celle des
avant-gardes historiques et de son assimilation des cultures
archaïques. Luvre dErnesto Riveiro est pour
une part marquée par une pratique systématique de lobjet
qui peut avoir un caractère poétique, votif ou magique. Et pour
lautre, par une production importante de peintures et
dessins où figures et paysages sont comme des moments dapparition
dans le mouvement du geste, du trait, de la tache et de la
couleur.
Sobieszczanski, M., 2004, Spatialisation en art et sciences humaines, (dir. de l'ouvrage collectif, en coll. avec Céline Lacroix), Bruxelles, Peters, 270 p.
Résumé
L'espace est le fond de toute événementialité. C'est
par le moyen de rapports spatiaux que tout organisme - en tant qu'il
est biologique, perceptif et actif - réagit à son environnement.
Or, comment faire de la pensée de cet espace du vivant un outil
de compréhension de nos attitudes expressives et émotives? D'Alberti
à Wölfflin et plus récemment avec Panofsky ou Damisch, s'est
confortée une tradition s'attachant à rapporter les objets de l'espace
symbolique à une matrice conceptuelle dont nombre d'attributs
spatiaux constituent la trame. Un des enjeux de cette réflexion
à plusieurs voix, réalisée dans le cadre des travaux de l'équipe
de recherche sur les Médiations culturelles et les technologies
de communication (MediaTeC, Université de Nice-Sophia-Antipolis),
est de s'interroger sur le statut et la réalité de la
«métaphore» spatiale à l'uvre dans les sciences
humaines.
Sobieszczanski, M., 2000, Éléments d'esthétique cognitiviste, Paris, L'Harmattan, Collection Ouverture Philosophique, 380 p.
Résumé
Les rapports entre l'art et les sciences de la
perception font l'objet de nombreux travaux depuis les années 20.
Refaire la même synthèse disciplinaire aujourd'hui reviendrait
à inclure dans le champ de l'art les récents acquis des
sciences cognitives. Le travail présenté souhaite y contribuer,
mais l'auteur a affronté un problème théorique inouï : au
lieu de se demander quelle serait la discipline la plus à même
de traiter de la perception de l'art, il s'est posé la question
de la place de la perception au sein même de l'art pris dans
tous ses aspects. En résulte cet essai d'esthétique
cognitiviste où, à travers quelques références philosophiques
on tente l'hypothèse suivante : l'art est perception car son
matériau est le monde perçu, sa quête est de rendre présente
l'existence de cette perception originale, et son résultat est l'objet
destiné à être perçu sous différents modes. Dans les
uvres de Dlubak, Caillaud, Riveiro et Bury, dont les
positions dépassent les cadres catégoriels, on considère non
les différences des techniques utilisées mais les différences
techniques existant parmi les équivalences que ces artistes
instituent entre leurs intuitions et leurs techniques
monstratives, depuis la peinture et la photographie jusqu'à l'art
du numérique.
Sobieszczanski, M., 2000, Les artistes et la
perception, Entretiens avec Z. Dlubak, J. Bury, E. Riveiro et B.
Caillaud, Paris, L'Harmattan, Collection L'art en Bref, 100 p.
Résumé
Dans ce livre, quatre artistes, interrogés par Marcin
Sobieszczanski, parlent de leur manière artistique d'entrer en
possession de la donnée du monde. L'artiste nous intéresse en
tant que celui qui perçoit le monde à sa façon. Sa perception
s'exprime dans différentes techniques monstratives qu'il
mobilise en guise de contribution au sens universel.