MARSEILLE

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Notre histoire

 

               CITE GRECQUE

 

La présence grecque fut essentielle dans l’histoire de la civilisation Méridionale. Les Rhodiens donnèrent sans doute leur nom au grand fleuve Provençal (RHODANOS). Il faut bien garder à l'esprit que Marseille est la plus ancienne ville de France, puisque sa fondation remonte au VIème siècle avant J.C...

 

Au premier siècle avant Jésus-Christ ils parlaient 3 langues le Grec, le Gaulois, le Latin mais le Grec l’emportait.

 

Les Phocéens venus d’Asie Mineure ( IONIE ), ( aujourd'hui Foça en Turc) arrivèrent jusqu’au golfe de Gaule. Séduits par l’agrément de ce lieu, ils rentrèrent chez eux racontèrent ce qu’ils avaient vu. Simos et Protis fils d'EUXENE furent les chefs de l’expédition. Ils vinrent demander l’amitié du roi des *Segobriges Nann, sur le territoire duquel ils entendaient fonder la ville. Ce jour là le roi préparait le mariage de sa fille Gyptis au milieu du massif des calanques sous les étoiles de Provence que suivant la coutume il se disposait à donner pour épouse sur-le-champ à un gendre choisi pendant le festin. Son père lui ordonna d’offrir le vin à celui qu’elle choisît pour mari, négligeant tous les autres, se tournant vers les Grecs elle offre l’eau à Protis qui d’hôte devenu gendre reçût de son beau-père un territoire pour y fonder une ville, l’amour fit le reste entre Grec et Celte.

 

* Ce nom de SEGOBRIGE  prête souvent à discussion parmi les historiens.
SEGOBRIGE ou COMANS, SALIENS, SALYENS ou LIGURES, ils indiquent tous le peuple autochtone du roi NANN.

 

PROTIS et GYPTIS le repas

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Une plaque commémorative se trouve sur le quai de la Fraternité (anciennement quai des Belges), juste devant la Canebière.

 

 

 

 

 

 

   

                       la fondation de Marseille le mariage

 

 

Il existe dans le bassin méditerranéen beaucoup de noms de villes de peuples de montagnes, de fleuves tirés d’une racine

"Mas" en particulier "Massalia" fleuve de crête.

Massalia est le nom de la source qui alimentait la ville en eau potable ’’Mas’’ veut dire la plus grande, ’’Alia’’ le sel.

 

Au sud Est du Lacydon, des Marais salants jusqu’au Moyen–Age.

Ils ont été les premiers à établir une colonie permanente : Massalia devient très vite une puissante cité commerciale. La monnaie (avec un buste d'Artémis, protectrice de la ville).

Une agriculture blé, bétail, vigne et olivier et une industrie poterie céramique, étain, cuivre d’origine grecque. Mais Marseille gardera par-delà des siècles ce que les marchands de Phocée ont donné à Massalia : l’ouverture sur le monde et l’enracinement d’une force qui en a fait aujourd’hui encore une cité singulière. Celle des Phocéens. Peu nombreux et dépourvus d’armée importante, ils se protègent derrière de solides fortifications.

Les gens de Massalia sont appelés Massaliètes ou Massaliotes.

 

Monnaies d'argent de Massalia (drachmes) Monnaies d'argent (drachmes) de Massalia

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les Celtes venus du Nord (que les Romains appellent Gaulois) se mêlent au Ligure et forment une puissante confédération des Salyens constituant une force redoutable. Leurs rapports se tendent avec les Celto-Ligures à la base de  la Provence antique. Massalia conserve son indépendance, un territoire lui est reconnu.

Massalia fût très tôt une ville importante à l’échelle des villes antiques. Les Grecs, en la dotant d’une constitution remarquable, tout en respectant leurs croyances. Les massaliotes élisent l’équivalent des députés : ce sont les Timouques, au nombre de 600, élus à vie. Ils sont les gardiens de l’honneur. Pour pouvoir être candidat la famille doit avoir des enfants et elle doit être massaliote depuis au moins 3 générations. Les Massaliotes ont pour régime politique la constitution aristocratique la mieux réglée de toutes celles de ce type. Les lois sont des lois ioniennes Strabon indique que les lois sont basées sur celles en vigueur en Grèce et qu’elles sont affichées pour être vues par tous.


 

Aristote, contemporain de Pythéas, dit : « De toutes les villes grecques, la plus sagement équilibrée ».
Un mur enserre la ville, sauf vers le port. La porte principale d’entrée est tout au fond de la corne du vieux port. La rue principale suit à peu près le tracé de l’actuelle Grand rue et de la rue Caisserie.

 

En 154, Massalia, inquiète des menaces Gauloises, obtient la protection de Rome afin de se protéger des Carthaginois et des Celtes. Mais lors de la deuxième guerre, elle fait encore et toujours appel à Rome. Rome est alors propulsée vers l’hégémonie méditerranéenne. Dés lors le prestige de Massalia s’affaiblit peu à peu bien qu’elle parvienne encore à préserver son indépendance et sa liberté.

La république romaine était en crise depuis longtemps mais elle était toujours parvenue à se défaire des ambitieux qui rêvaient d’un pouvoir personnel. Massalia choisit alors Pompée face à César car Pompée a le soutien du Sénat, donc de la légalité. De ce fait, elle subit l’invasion Romaine puis le déclin et la destruction par Jules César.

Mais rien ne semble avoir affecté la cité vaincue qui garda sa constitution oligarchique jusqu’à une date avancée IIIème siècle à laquelle les anciens Timouques devinrent décurions, tandis que leur commission exécutive de 15 membres cédait la place comme dans le reste de l’empire, à des décurions " consuls " de la cité.

 

                                                                                   

 

 

La ville et le port de Massalia en 1423.

La ville et le port de Massalia en 1423

 

 

                                         La ville se lit ainsi: Actibus immensis urbs fulget massiliensis Toustèms pèr si grand-fa resplendiguè Marsìho
                          
                                             La ville de Màssillia brille par ses hauts-faits

 

 

Marseille, fille du vent, et terre d'asile...
A l'origine, c'est bien le Dieu grec Éole qui souffle dans les voiles de Protis, le phocéen protégé des Dieux, vers les rives du Lacydon, protégées elles-mêmes d'Éole...
Ses compagnons retrouvent, sur ce littoral Salyen, des vents ressemblant à ceux de leurs îles natales. Les Aquilons, Borée, Sciron, et autre Zéphir,
enfants de Titan et d'Aurore, Typhon et Astrée, les Romains, aussi, divinisent le vent :
on raconte que l'illustre Auguste fit construire dans les murs de Màssilia, un temple dédié aux vents du Nord...
Le Maestràle deviendra Lou Magistràu, puis Lou Mistràu, et enfin le Mistral...
 

 

Louis XIII visite Arles, Aix et Marseille en 1622.

 


Ce que Massillia paya cher face à César, elle le paiera aussi face à Louis XIV. Louis XIV entre solennellement dans Marseille en 1660. Dés que la guerre contre l'Espagne lui laissera du répit, il envoya son armée éventrer les remparts médiévaux, et occuper la ville. Le Chevalier de Clerville, et plus tard Vauban, érigeront des fortifications dont les canons serviront à surveiller les marseillais...
La République de Marseille ne fut rattachée à la Couronne de France qu'au XV ème siècle, contre son gré, et continua pendant des décennies à bafouer son autorité, surtout pendant la Fronde. Mais quand Massillia  est en colère, c'est à Paris qu'il y a la Révolution. Les sans-culottes marseillais braveront le Mistral et marcheront sur Paris, avec dans le cœur la chanson de

Rouget-de-l'Isle écrite pour l'Armée du Rhin plus tard, pendant longtemps, elle s'administre elle-même. Le roi Soleil lui-même se méfiait de cette ville troublionne : les canons des forts de part et d'autre du Lacydon n'étaient pas tournés vers le grand large pour la protéger mais bien pour contenir tout esprit de révolte chez ses habitants, et l'uniformisation du territoire français (langue, monnaie, droit) pour que Marseille perde cette spécificité qu'elle a toujours tenté de conserver. Pendant cette période trouble, l'esprit contestataire de la ville lui fit perdre son nom : elle fut rebaptisée « La Ville-sans-nom » ! Durant le douloureux soulèvement de la commune de Paris en 1870-71 pendant 1 jour certains disent 2 mois, puis 4 mois et même 1 ans voir 2 malgré de nombreuses recherches en vain je met les 5.

 

La peste fait rage en 1720 décima une grande partie de la population Marseillaise.

 

Massillia à été longtemps très pauvre, dès 1773 un Massaliote Grosson, remarquait que sa ville, sœur de Rome et rivale d’Athènes ne possédait presque aucun témoignage de son passé. De l’antique Massalia on ne connaissait que peu de chose : Des restes d’édifices religieux chrétiens, l’emplacement de quelque nécropole périphérique, des inscriptions latines ou Grecques. Des collections de stèles à cylèle et des tessons grecs.

 

Sous l’empire, Massillia devient royaliste. Le commerce maritime est très atteint par les dispositions du blocus continental. Quant Napoléon revient de l’île d’Elbe, des Massaliotes courent à sa poursuite, à la nouvelle de Waterloo, la vengeance se déchaîne contre ses partisans. La ville soutient les Bourbobs contre  les Orléans.

Le sang coule en 1848. Sous le second empire Marseille est République. D’important travaux d’urbanisme y sont réalisés (percement de la rue de la République, construction du palais Longchamp, de N – D de la Garde, de la cathédrale, du parc du château du Pharo, etc...). L’ouverture du canal de Suez lui a fait franchir une nouvelle étape.

 

Les évènements de 1940 – 1944, les bombardements Germano – Italien de juin 1940 et ceux des alliés en 1943-1944 pour préparer leur débarquement en Provence causèrent dans la ville de graves dégâts et de nombreuse victimes. En 1943, sous prétexte d’assainissement, les Allemands font évacuer 40 000 habitants, pour raser la rue Caisserie et le Vieux-Port.

Après guerre, Marseille a reconstruit à la place de la zone dévastée un nouveau quartier conçu suivant un plan d’urbanisme.

 

Fin 1982 il a été découvert à Martigues 546 pièces d’argent MASSALIOTES datant du IV ème voir III ème siècle avant J-C et thésaurisées dans une petite tirelire.

   

Au fil du temps ceux qui ne sont pas Marseillais le sont devenus, ils ont enrichi la ville qui les a reconnus pour ses enfants. " Bienvenue à Marseille " n’est pas seulement une formule de politesse mais une traduction d’un état d’esprit qui se partage au quotidien. Située en Provence, elle n’est pas totalement française non plus, elle hésite entre son appartenance à l’Occident et l’Orient.

 

Quand on parle de Marseille, on pense au Vieux Port, à la Bonne Mère, à la Corniche, aux calanques, au Pastis,  à l’OM mais il n'y a pas que ça : la culture provençale y est très forte, et Frédéric Mistral considérait Marseille comme la capitale de la Provence.

 

Un autre aspect de Marseille :  cet esprit de rébellion et d'indépendance est très fort chez les Marseillais, qui y voient aussi un symbole de leur identité.  Le Marseillais n'est pas un Français comme les autres. Il y est vu différemment et se sent lui même différent.


3 langues sont "officielles" à Marseille.
le Grec, le Provençal, et le Français.

 

Le provençal date du XVIe siècle. Il s'en différencie principalement, mais pas uniquement, par les consonnes finales muettes (et en particulier le -s du pluriel). Le provençal est vécu par les Provençaux comme une langue à part entière possède son orthographe moderne, fixée au XIXe siècle et illustrée par Frédéric Mistral , une littérature dynamique et brillante depuis le Moyen Âge, dont la réputation internationale a notamment été couronnée par le prix Nobel de Frédéric Mistral en 1904 ; il existe spécifiquement pour le provençal des grammaires, des dictionnaires, des méthodes d’enseignement, des maisons d’édition et des centres de recherche. Le provençal est enseigné de la maternelle à l’université en France, dans de nombreux cours associatifs et dans de très nombreuses universités étrangères.

De nombreux mouvements provençaux demandent une reconnaissance officielle du provençal.

 

 

MARSEILLE NE SE LIVRE QU’AVEC LES CLEFS DU CŒUR, PROVENCAUX PAR LA CULTURE, FRANCAIS PAR L'HISTOIRE ET EUROPEENS PAR L'ETHNIE.

 

MARSEILLE C’EST...LA PROVIDENCE !

 

La passion de la liberté, la joie de vivre, elle se découvre, se mérite, à qui s’approche dans la volonté de connaître et qui te prend jusqu'à ton âme et le désir d’aimer.

 

                               

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BIBLIOGRAPHIE



Marseille retrouve son port grec, BT 767
La vie à Massalia, BT 882
A. Fabre - Les rues de Marseille - 1867 tome I et II

P. Lévêque - L'aventure grecque, Colin - 1968
P. Lévêque - La colonisation grecque en Occident - doc. Photo n° 530, décembre 1969
P. Lévêque - La naissance de la Grèce - Découvertes Gallimard n°86- 1990
M. Clavel Lévêque - Quand Marseille s'appelait Massalia - L'Histoire N° 4
P. Duchêne - La Méditerranée a-t-elle été grecque? - L'Histoire N° 157
J.-P.. Morel - Les Phocéens - L'Histoire N°15
Cl. Mossé - L'expansion grecque en Méditerranée - L'Histoire N°98
C. Mossé - La colonisation dans l'Antiquité - Nathan - 1970

 R.Duchêne, J.Contrucci, « Marseille, 2600 ans d'histoire », Fayard, octobre 1998
 

 

 

 

 

 

 

 

 

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