Quels Services publics de
proximité ? Pour quoi, pour qui ?
En Vaucluse, la politique de suppression des services publics de proximité
se heurte à des mouvements de protestation où les acteurs syndicaux,
associatifs et politiques se retrouvent pour maintenir et développer des
services publics répondant aux besoins des populations.
De petites communes se mobilisent ! Le Pays d’Apt, le Comtat Venaissin
créent des comités d’usagers.
A Pertuis, Apt, Vaison, Cavaillon…l’hôpital public de proximité est menacé.
A Villes sur Auzon, Josiane et Philippe évoquent avec le maire leurs
inquiétudes. Pour leurs enfants, une création de classe est nécessaire. Le
bureau de poste sera-t-il maintenu ? La perception de Mormoiron est appelée
à disparaître. Comment leurs parents et d’autres personnes âgées habituées
au paiement en espèces feront-ils ?
Lui, travaille aux plâtrières de Mazan. Dans ce contexte de fermetures de
services publics de proximité, son entreprise a-t-elle un avenir ?
Elle, travaille sur Avignon et souhaite vivement l’ouverture de la liaison
ferroviaire Carpentras/Avignon pour réduire ses frais de déplacement et
éviter une perte de temps liée au problème de stationnement. De plus, le
raccordement Gare centre/Gare TGV devient incontournable. La fréquentation
croissante de ce nouveau lieu public impose la présence d’un poste de
secours, de la police municipale, d’un bureau de poste, d’une agence France
Télécom et pourquoi pas d’une antenne de l’office de tourisme…
A Saignon, Martine évoque les conséquences de l’orage sur les réseaux EDF et
de télécommunications et ses difficultés à joindre son fils et d’éventuels
secours à partir de son téléphone portable. Si demain le service de
l’équipement est décentralisé, sera-t-elle complètement isolée ?
Sur le plateau de Sault, à Monieux, Nadine et ses proches s’interrogent.
Comment les services de la DDE dont les moyens ont été réduits (un seul
chasse-neige pour le secteur), pourront-ils faire en cas d’intempéries
(chutes de neige…) ? Le ramassage scolaire pourra-t-il être assuré ? Sachant
que la fermeture de la perception est envisagée, si de plus, le réseau
routier n’est plus entretenu, le tissu économique qui s’appuie sur les
Services publics ne s’en trouverait-il pas affaibli ? Cette situation ne
conduirait-elle pas à la désertification de cette zone rurale ?
A Avignon, quartier St Chamand, Rhéda et son épouse ont participé au
rassemblement pour le maintien et l’amélioration du bureau de poste. Si la
présence postale a été maintenue, les missions rendues à la population avec
la mise en place d’une agence postale communale dans la mairie de quartier
ne répondent plus à l’ensemble des besoins. Ils doivent maintenant se
déplacer pour effectuer certaines opérations. Ils prévoient des travaux
d’aménagement dans leur appartement. Pourront-ils encore gratuitement
déposer les gravas à la déchetterie municipale en passe d’être privatisée ou
devront-ils, comme dans certaines communes, payer le dépôt de leurs déchets
au kilo ?
Les services publics de proximité et de qualité doivent-être accessibles à
tous, y compris aux plus modestes. Ils sont un élément de correction des
inégalités produites par notre société.
L’aménagement harmonieux du département, avec de nouvelles technologies de
communication, doit permettre l’accès à l’ensemble des services publics que
l’on soit dans une zone rurale ou urbaine.
N’est-il pas urgent de tout mettre en œuvre pour assurer la pérennité et le
développement des Services publics dans un souci de cohérence, d’égalité et
de solidarité entre les territoires ?
Une décentralisation avec des moyens adaptés peut-être une opportunité pour
assurer à la fois une modernisation et une ré appropriation collective des
services publics. Avoir cette ambition n’est-ce pas servir l’intérêt général
et l’efficacité de la réponse aux besoins de nos concitoyens ?
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