30 MARS 2006: ASSISES DEPARTEMENTALES DES SERVICES PUBLICS

organisées par les organisations syndicales de Vaucluse, CGT - CFDT - FSU - UNSA

Retrouvez les 4 grands thèmes abordés au cours de ces assises sous forme de vidéos. Ces vidéos (en 4 parties) constituent la quasi intégralité du film qui a été présenté en guise d'introduction aux débats de nos Assises

1ère partie:

Education - Formation

vidéo 2,8 Mo

2ème partie

Eau - Transport - Energie

vidéo 2,4 Mo

3ème partie:

Santé - Logement

vidéo 3,8 Mo

4ème partie:

Nos services publics de proximité

vidéo 3,3 Mo

Quels Services publics de proximité ? Pour quoi, pour qui ?

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Ce sont 200 personnes qui ont assisté à ces Assises.

Cette initiative unitaire a été un véritable succès. Les débats entre élus, usagers, syndicalistes ont permis de dégager des pistes pour essayer d'améliorer les situations actuelles:

poursuite de l'action unitaire avec une synthèse des débats et d'organiser des rencontres avec les associations d'usagers. La question sur la pauvreté et l'accès aux services publics sera étudiée en priorité.

Pousser le processus unitaire dans les entreprises publiques afin que l'ensemble des syndicats interpellent les directions d'établissements sur les dégâts des politiques menées jusqu'alors. 

Proposition de la tenue d'une table ronde départementale, élus, préfet, directions d'établissements, associations, usagers, association des Maires, syndicats pour faire un état des lieux sur le Vaucluse et dégager des perspectives.

 

Quels Services publics de proximité ? Pour quoi, pour qui ?

En Vaucluse, la politique de suppression des services publics de proximité se heurte à des mouvements de protestation où les acteurs syndicaux, associatifs et politiques se retrouvent pour maintenir et développer des services publics répondant aux besoins des populations.

De petites communes se mobilisent ! Le Pays d’Apt, le Comtat Venaissin créent des comités d’usagers.

A Pertuis, Apt, Vaison, Cavaillon…l’hôpital public de proximité est menacé.

A Villes sur Auzon, Josiane et Philippe évoquent avec le maire leurs inquiétudes. Pour leurs enfants, une création de classe est nécessaire. Le bureau de poste sera-t-il maintenu ? La perception de Mormoiron est appelée à disparaître. Comment leurs parents et d’autres personnes âgées habituées au paiement en espèces feront-ils ?

Lui, travaille aux plâtrières de Mazan. Dans ce contexte de fermetures de services publics de proximité, son entreprise a-t-elle un avenir ?

Elle, travaille sur Avignon et souhaite vivement l’ouverture de la liaison ferroviaire Carpentras/Avignon pour réduire ses frais de déplacement et éviter une perte de temps liée au problème de stationnement. De plus, le raccordement Gare centre/Gare TGV devient incontournable. La fréquentation croissante de ce nouveau lieu public impose la présence d’un poste de secours, de la police municipale, d’un bureau de poste, d’une agence France Télécom et pourquoi pas d’une antenne de l’office de tourisme…

A Saignon, Martine évoque les conséquences de l’orage sur les réseaux EDF et de télécommunications et ses difficultés à joindre son fils et d’éventuels secours à partir de son téléphone portable. Si demain le service de l’équipement est décentralisé, sera-t-elle complètement isolée ?

Sur le plateau de Sault, à Monieux, Nadine et ses proches s’interrogent. Comment les services de la DDE dont les moyens ont été réduits (un seul chasse-neige pour le secteur), pourront-ils faire en cas d’intempéries (chutes de neige…) ? Le ramassage scolaire pourra-t-il être assuré ? Sachant que la fermeture de la perception est envisagée, si de plus, le réseau routier n’est plus entretenu, le tissu économique qui s’appuie sur les Services publics ne s’en trouverait-il pas affaibli ? Cette situation ne conduirait-elle pas à la désertification de cette zone rurale ?

A Avignon, quartier St Chamand, Rhéda et son épouse ont participé au rassemblement pour le maintien et l’amélioration du bureau de poste. Si la présence postale a été maintenue, les missions rendues à la population avec la mise en place d’une agence postale communale dans la mairie de quartier ne répondent plus à l’ensemble des besoins. Ils doivent maintenant se déplacer pour effectuer certaines opérations. Ils prévoient des travaux d’aménagement dans leur appartement. Pourront-ils encore gratuitement déposer les gravas à la déchetterie municipale en passe d’être privatisée ou devront-ils, comme dans certaines communes, payer le dépôt de leurs déchets au kilo ?

Les services publics de proximité et de qualité doivent-être accessibles à tous, y compris aux plus modestes. Ils sont un élément de correction des inégalités produites par notre société.

L’aménagement harmonieux du département, avec de nouvelles technologies de communication, doit permettre l’accès à l’ensemble des services publics que l’on soit dans une zone rurale ou urbaine.

N’est-il pas urgent de tout mettre en œuvre pour assurer la pérennité et le développement des Services publics dans un souci de cohérence, d’égalité et de solidarité entre les territoires ?

Une décentralisation avec des moyens adaptés peut-être une opportunité pour assurer à la fois une modernisation et une ré appropriation collective des services publics. Avoir cette ambition n’est-ce pas servir l’intérêt général et l’efficacité de la réponse aux besoins de nos concitoyens ?