Syndicat CGT d'EDF/GDF

On a déjà vu des lois ne pas s'appliquer; l'action doit continuer !

Le film des 3 et 14 octobre

Cliquez sur la photo

LA PRIVATISATION, PERSONNE N'EN VEUT !

Le 14 octobre, tous ensemble pour défendre le service public de l'énergie, contre la privatisation de GDF ...

Télécharger le tract appelant à la manifestation du 14 octobre à 10h30 - rue de la République

Un numéro "d'OPTIONS" spécial rentrée consacré à EDF-GDF. Contre la privatisation, pour la fusion EDF - Gaz de France. Usagers, salariés, tous contre la privatisation. Télécharger le journal (16 pages - 208ko en pdf)

OUI, à la maîtrise publique de l'énergie

La journée du 12 septembre, en direction de la population, a été une réussite... Ensemble, interpellons ceux qui vont décidé de l'avenir énergétique du pays; Interpellons nos députés par e-mail ....

Images et Interviews de la journée

La déclaration CGT en Préfecture

OUI, à la maîtrise publique de l'énergie

N'hésitez pas à interpeller votre député pour lui demander de défendre le service public et de voter contre la Fusion-Privatisation de GDF et SUEZ ! Les liens internet en cliquant ici.

Bernard Thibault : « Le consommateur première victime de la privatisation... »  Lire l'interview de "L'Humanité" du 7 septembre

La preuve par l'électricité ! Partout où la dérèglementation est à l'oeuvre, les prix de l'électricité flambent. Voir le tableau

Pourquoi Edf doit rester 100 % publique ! Lire l'argumentaire

Contre la privatisation, contre la fusion GDF - SUEZ, les luttes se poursuivent avec une campagne de sensibilisation de l'opinion public et signatures de la pétition. Vous pouvez nous apporter votre aide et votre soutien

Vous pouvez également vous servir du petit film disponible en qualité DVD à l'UD, pour animer vos heures d'informations syndicales ou autres réunions à partir d'une projection sur lecteur DVD ou Ordinateur portable pouvant servir d'introduction au débat sur la question citoyenne de l'énergie

Visionner le film en qualité web (2,6Mo)

20 juin: Intervention devant la Préfecture contre la fusion de SUEZ et de GDF

Lire l'Intervention en pdf   -   Voir la vidéo (3,2Mo)

Télécharger le tract pétition - Signez et faites signer cette pétition.

Nous vous invitons à faire remonter les pétitions à ggouyette@tiscali.fr ou à Guylène Gouyette, FNME-CGT, 263 rue de Paris, 93516 Montreuil.

Signez la pétition en ligne sur le site de la FNME

 

  Bernard Thibault :

« Le consommateur première victime de la privatisation... »

 

Le secrétaire général de la CGT dénonce l’abandon par le gouvernement de la maîtrise du secteur énergétique. Il propose un pôle public de l’énergie.

Quelles sont les principales raisons de s’opposer à cette privatisation ?

Bernard Thibault. Il y a soixante ans, la France a fait le choix historique de considérer que la production, la distribution et l’accès à l’énergie ne pouvaient pas être délégués aux règles du marché. Certes, le contexte était particulier. Ce choix est effectué à la Libération, au moment où la reconstruction du pays est une priorité nationale. Parce que le développement d’un pays au plan économique comme au plan social dépend étroitement de l’accès à l’énergie, le choix a été fait de développer le secteur énergétique dans un cadre public. Ceci a amené à la création des deux géants performants que sont GDF et EDF. Plusieurs décennies après, nos concitoyens ne peuvent que se satisfaire de ce choix. Non pas qu’il nous ait prémunis contre toutes les tensions liées à l’accès aux sources d’énergie, mais moins que d’autres pays nous avons été soumis aux aléas du marché tout en mettant en oeuvre des principes comme l’égalité d’accès. Malgré des augmentations récentes, les tarifs restent maîtrisés, contrairement à ce qui se passe dans d’autres pays. Ce qui nous est proposé aujourd’hui, c’est de tourner le dos à cette organisation publique cohérente et efficace. On prétexte du changement de la configuration économique mondiale : mais justement, les tensions, en particulier les risques de pénurie, sont plus importantes aujourd’hui qu’elles ne l’étaient hier. L’énergie est au coeur de nombreux conflits. En matière de gaz, le récent bras de fer russo-ukrainien l’a encore démontré. La maîtrise publique par la collectivité nationale des choix à faire en matière de production, de distribution d’énergie est donc une question politique de premier plan. Privatiser GDF pour soutenir un groupe privé comme Suez revient, pour la puissance publique, à une démission en matière de maîtrise des éléments structurant l’accès à l’énergie et à faire des cadeaux injustifiés aux actionnaires de Suez. La priorité est donnée aujourd’hui à la mise en place très coûteuse d’un marché de l’énergie où s’affrontent de grands opérateurs privés alors que l’intérêt général commande d’utiliser les moyens financiers disponibles pour développer les capacités de production y compris à l’échelle européenne. Ni la France, ni l’Europe ne sont aujourd’hui équipées pour faire face à des besoins énergétiques en forte croissance.

Comment faire face à ces enjeux ?

Bernard Thibault. À l’opposé de l’approche dominante qui fait de la dérégulation et de la mise en concurrence des opérateurs l’alpha et l’oméga de la politique européenne, nous préconisons la création d’une agence européenne de l’énergie. S’agissant d’un secteur où la pénurie menace, s’en remettre au privé pour gérer cette pénurie fera du consommateur la principale victime. L’agence européenne pour l’énergie aurait pour charge de développer une approche coordonnée faisant du développement économique et social l’axe prioritaire de la politique énergétique européenne. Un certain nombre d’orientations doivent être conçues à l’échelle européenne en s’appuyant sur les atouts existants. EDF et GDF, dont les performances en matière de sécurité, de coûts et d’égalité d’accès ont fait leurs preuves grâce à leur caractère public, comptent au nombre de ces atouts. La France est un bon exemple des synergies que peuvent développer un électricien public et un gazier public. Plutôt que de privatiser GDF, il vaudrait mieux renforcer ces synergies au sein d’un pôle public de l’énergie.

La majorité affirme avoir retrouvé son unité sur ce dossier avec le ralliement de Nicolas Sarkozy. Que vous inspire ce revirement ?

Bernard Thibault. On comprend l’embarras au sein de l’UMP devant le reniement de son président. Il faut se rappeler que Nicolas Sarkozy était ministre de l’Économie et des Finances au moment du changement de statut d’EDF et de GDF et qu’il a juré, la main sur le coeur, que les deux entreprises ne seraient jamais privatisées. L’attitude actuelle du président de l’UMP est inspirée par un calcul politicien lié à la présidentielle. Cela dit, je remarque qu’au sein de la majorité certains parlementaires reprennent nos arguments. La discipline de parti va-t-elle l’emporter sur l’intérêt national ?

La CGT appelle à la mobilisation de l’ensemble de ses organisations le 12 septembre prochain. Pourquoi ?

Bernard Thibault. L’ensemble du pays, les entreprises comme les citoyens sont concernés. Nous sommes bien sûr attentifs aux conséquences sociales de ces choix pour les salariés de Suez et les agents de GDF. Mais cette décision politique impacte l’avenir même du pays. Un pays qui ne maîtrise plus son approvisionnement énergétique est un

pays condamné à dépendre d’autres pour son propre développement. Notre appel à la mobilisation de l’ensemble des organisations de la CGT vise à interpeller l’ensemble des citoyens qui subiront les conséquences de cette privatisation.

Comptez-vous prendre d’autres initiatives ?

Bernard Thibault. Le débat parlementaire, l’expression de la représentation nationale est un moment important. Pour autant, nous ne considérons pas qu’il clôt le dossier. L’expérience récente nous montre que ce qu’une loi fait, d’autres dispositions avec un rapport de forces suffisant peuvent le défaire. La bataille ne s’arrêtera pas avec l’examen de ce projet de loi par l’Assemblée nationale.

Entretien réalisé par "L'Humanité" du Jeudi 7 septembre.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Pourquoi Edf doit rester 100 % publique !

La flambée des prix du baril de pétrole affecte votre pouvoir d’achat. La montée du prix de l’énergie fragilise l’emploi industriel. Tous les experts s’accordent à le dire, cette crise énergétique est profonde et durable.
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Sous l’effet conjugué de l’épuisement des réserves de pétrole et de gaz dans le monde, du manque d’investissements réalisés par les entreprises de ce secteur et de l’augmentation continue de la demande, cette tendance va se poursuivre, s’amplifier et les tensions internationales vont s’exacerber.

Dans ce contexte de crise et de tensions internationales, il est impératif, pour la Cgt, de préserver les intérêts de notre pays en maintenant le secteur de l’électricité et du gaz sous la responsabilité exclusive de la nation.

La vente, même partielle, d’Edf à des actionnaires privés est contraire aux intérêts de notre pays et très dangereux pour l’avenir. Les exigences de rentabilités financières exprimées par les actionnaires ne sont pas compatibles avec les impératifs de long terme qu’exige ce secteur stratégique.

Le temps presse car le gouvernement veut aller vite. Il craint le débat !

Quelle que soit votre situation sociale, vous êtes concernés.

Les performances économiques de notre pays, la pérennité de votre emploi, votre niveau de vie sont étroitement liés au prix de l’énergie et donc à l’efficacité des services publics.

Alors, allons-y, engageons-nous tous ensemble dans cette nouvelle bataille.

Privatisation = Spoliation

Le développement d’Edf a été financé par les factures que vous avez acquittées.

Chaque citoyen est donc copropriétaire de cette entreprise. Vous êtes en droit d’exiger un vrai débat pour déterminer l’avenir de cette entreprise nationale.

En terme de financement, pourquoi ce qui a été possible au cours des soixante dernières années ne le serait pas pour l’avenir ? Edf a les moyens de financer son développement industriel.

Comme pour gaz de France, le gouvernement entend vendre aux Français une entreprise qui leur appartient déjà.

Finalement nous assistons à la captation d’un bien collectif par des intérêts particuliers. Ce cadeau gigantesque est réalisé sur votre dos. C’est une démarche purement idéologique qui ne s’appuie sur aucune réalité technique ou financière.

Privatisation = Facture en hausse

Avec Edf 100 % publique, les tarifs de vente aux clients résidentiels ont baissé de 29 % en dix ans.

Ceci a été possible parce que les tarifs de l’électricité, pour les abonnés domestiques, restent fixés par la puissance publique et ne sont pas soumis aux aléas du marché comme pour l’eau et le pétrole, biens publics gérés par le privé. Leur niveau est le reflet du coût de revient moyen.

Savez-vous que, dans notre pays, il existe pour l’eau un facteur de 1 à 7 entre les prix les plus bas et les plus élevés pratiqués dans les communes françaises. Pour l’électricité, c’est la solidarité et l’équité qui continuent de prévaloir. Quelle que soit la distance qui vous sépare d’une centrale de production, le même tarif est appliqué ! La solidarité entre les usagers des villes et ceux des champs et entre les territoires demeure la règle.

Les actionnaires privés, même minoritaires, vont n’avoir de cesse d’obtenir une augmentation des tarifs afin de répondre à leurs exigences de profit et de casser ce système solidaire et équitable.

Au bout du compte qui va payer, qui va supporter les aléas du marché dans un secteur ou les variations de prix sont faramineuses : c’est VOUS !

Privatisation = Service public dégradé

En dix ans, la finalité de cette entreprise a déjà profondément changé. Les signes de dégradations sont déjà perceptibles.

Les explosions gaz liées à l’existence de canalisations dangereuses qui auraient dû être remplacées, viennent de le démontrer ; la qualité et la sécurité des réseaux sont des missions essentielles du service public.

Or, l’approche exclusivement financière, qui conduit à reporter systématiquement les investissements nécessaires, va s’amplifier sous la pression des actionnaires.Elle peut s’avérer désastreuse et criminelle.

Ainsi, à Edf comme dans les transports aériens, les coupes sombres dans les budgets d’entretien, de maintenance et de formation, l’externalisation et la sous-traitance à outrance accroissent les risques d’accidents.

Même si vous bénéficiez encore des traditions de qualité de service des entreprises publiques, - déjà sous l’effet des critères de rentabilité financière -, les agences clientèles de proximité sont fermées, les temps d’intervention sont allongés, la qualité des services se dégrade et ils sont dorénavant facturés lourdement.

Il faut modifier fondamentalement les critères de gestion de ces entreprises en redonnant la main aux élus, aux usagers et aux salariés pour renforcer la qualité du service public en milieux rural et urbain.

Privatisation = environnement sacrifié

Les profondes réformes imposées par l’Europe dans le secteur de l’énergie ont généré en dix ans une situation de déficit et de sous investissement.

Le programme concocté à la hâte afin d’éviter les ruptures vise à relancer une production basée sur le fuel et le gaz. Il risque de placer la France dans l’incapacité de respecter ses engagements de Kyoto.

Rappelons que c’est grâce à une politique de long terme, avec un programme électronucléaire ambitieux, que notre pays se situe parmi les plus performants du point de vue des rejets des gaz à effets de serre.

Une politique de long terme doit reposer sur la complémentarité des ressources énergétiques et des entreprises du secteur. Il est indispensable de relancer la recherche afin de bâtir un équilibre énergétique vertueux pour l’environnement, en recherchant à optimiser les atouts de chaque source énergétique, et de trouver les solutions optimales pour la gestion des déchets nucléaires. Les actionnaires privés vont-ils se soucier de cela, personne ne le croit.

Nous pouvons imposer d’autres choix

Les pouvoirs publics, comme les directions des entreprises, font tout pour éviter que ces questions viennent publiquement en débat. Ainsi elles tentent par tous les moyens d’évacuer la perspective d’une autre politique répondant réellement aux intérêts de la Nation et, au-delà, à l’ensemble de la communauté internationale. Cette politique pourrait s’articuler autour de quelques axes forts, dont le maintien de la propriété publique exclusive et la fusion d’Edf et de Gaz de France qui, plutôt que d’entrer dans une concurrence particulièrement dispendieuse, pourraient se consacrer pleinement à préparer les moyens de production des prochaines années, dans le cadre d’une maîtrise publique de l’ensemble du secteur de l’énergie.

La Cgt considère que l’énergie n’est pas une marchandise mais un bien public mondial, elle devrait échapper à la rentabilité financière et à la logique de la concurrence.

Ensemble, salariés, usagers, élus, nous pouvons bousculer les projets du gouvernement.

En participant nombreux aux initiatives qui seront organisées, nous pouvons faire en sorte qu’une autre politique, conforme aux intérêts du plus grand nombre, soit engagée.


M. le Président de la République,
La crise énergétique est profonde et durable. La nation doit préserver de manière exclusive le contrôle et la maîtrise de ce secteur vital. Un projet de financement alternatif pour Edf est possible. En conséquence, je m’oppose à l’ouverture du capital d’Edf. Je vous demande d’user de votre autorité pour stopper ce projet contraire à l’intérêt du pays.
Pétition à signer