1. La paix des Marches.

- Je vous salue, Honorée mère en religion.
- Bonjour Lorraine. Si mes yeux ne me trompent pas, ton apparence a bien changé depuis la dernière fois. J'ai entendu parler de ta rencontre avec le fantôme du château du baron de Mork. Je suis chagrinée de ce qui est arrivé à ton enveloppe terrestre. Malheureusement même le grand prêtre ne peut remonter le cours du temps. Mais j'espère que ton cœur est resté le même ?
- Hélas, ma mère, mon corps a subit en un instant l'outrage des ans, et mon âme en reste tourmentée. Je viens m'enquérir de soutien et conseil auprès de vous.
- Que puis-je pour toi ?
- Comment puis-je atteindre enfin la sagesse vénérable qui apaisera mon esprit ?
La vieille prêtresse regarde attentivement la novice.
- Tu vas aller voir un moine dans les environs de Berrabès, il te guidera.
- Merci, ma mère.
Lorraine se relève, lui baise la main, puis se retire.
- Une dernière chose : demande donc à ton ami de t'accompagner, les routes ne sont pas sûres. Comment s'appelle-t-il déjà?

- Et voilà, nous sommes arrivés ! Peux-tu me dire maintenant pourquoi nous sommes ici ?
- Merci Dalor. Nous devons maintenant nous quitter… Le moine vit en ermite en haut de ce rocher. Adieu…
- Comment ça, adieu ? Tu m'abandonnes, Lorraine ?
- Je vais suivre l'enseignement de ce moine. Je ne sais combien de temps cela durera. Peut-être même ne reviendrai-je pas ? Et peut-être vaut-il mieux que nous ne nous revoyons plus : tu es jeune, et moi…
- Encore ces idées noires ? Ecoute, j'ignore ce que tu attends de ce moine, mais je te promets une fricassée de champignons comme tu les aimes à ton retour ! Ca va te remonter le moral ! Ne sens-tu pas cette odeur ? Il doit y avoir des cèpes dans le coin !
- Oui, des cèpes pour me remonter le moral…. soupire Lorraine. Adieu, répéte-t-elle en aiguillonnant son cheval en direction du piton rocheux de l'ermite.
- Pas adieu ! Au revoir !
Mais Lorraine est déjà loin, et le vent couvre sa réponse…
- Je t'attendrai, je te le promets ! murmure Dalor en la regardant partir.

- Vénérable moine, je viens chercher la sagesse. Pouvez-vous me l'enseigner ? Je…
Le moine, d'un aspect effectivement vénérable, interrompt son discours d'un geste.
- La sagesse vous enseigner je puis…. Mais aucun mot ne devez prononcer jusqu'à la fin de mon enseignement, acceptez-vous ?
Lorraine se force à ne pas répondre…
- Je vois que prête vous semblez, et de volonté vous ne manquez pas. D'un sortilège je vais vous aider à rester silencieuse et attentive à mes leçons…

Pendant ce temps Dalor est en train de cueillir ses champignons dans la forêt proche. Quand soudain il voit surgir de derrière un fourré deux gardes du prince Corn ?.
- La cueillette sans autorisation écrite est interdite par ordre du prince. Veuillez nous suivre!
- Qu'est-ce que c'est que cette histoire ? Depuis quand?
- Ne discutez pas, et suivez-nous !

Dalor tâte le pommeau de son épée, puis il regarde le piton rocheux proche, et retire sa main : s'il résiste à l'autorité, il deviendra hors-la-loi, et devra se cacher. Cela ne le dérange pas outre mesure, mais alors Lorraine risque de ne pouvoir le retrouver…
- C'est bon, je vous suis. Il doit s'agir d'un malentendu.
- Et veuillez nous remettre votre épée !

- …Vous endurcir l'âme il vous faut. Nul regard en arrière ne porter, et au futur ne point songer. Il ne faut point penser au mal. Car du mal vient la peine. Et des souvenirs de la peine viennent les remords. Comme une pierre il faut être, et qu'est-ce qu'une pierre connaît du mal ? …
Ainsi parlait le vénérable moine du piton rocheux près de Berrabès à la novice Lorraine, en quête de la sagesse du temps.

- Soyez compréhensif, dit le juge. Il y a actuellement pénurie de champignons, d'où les derniers décrets du prince, et les gens d’armes ont été trop zélés.
- Certes, mais une nuit dans un de vos cachots humides, trouvez-vous que cela soit vraiment raisonnable pour un motif si… futile ?
- Veuillez pardonner les lenteurs de l'administration, mais nous manquons actuellement de personnel : l'époque est aux économies…
- Et mon épée ?
- Demandez-la au greffe. Au fait, avez-vous payé la dernière taxe sur les armes magiques ?

Au bout de plusieurs heures de négociations, et non sans avoir risqué plusieurs fois de nouveau le cachot pour propos injurieux envers le prince, les avares et les avaricieux, Dalor finit par sortir du tribunal princier de Berrabès. En repensant à son amie, il décide malgré tout d'aller quérir sur le marché les cèpes promis.

- Pardon, ma bonne marchande, je viens d'arriver…
- Que voulez-vous ?
- Oh ! Ce bonnet vous va à ravir ! J'ignorais que les marchandes de Berrabès fussent si bien mises, vous en particulier !
- Merci du compliment, joli bec ! Que désires-tu ?
- Je vois toutes sortes de champignons sur votre étal, mais aucun cèpe. Pourtant cette espèce est particulièrement réputée dans votre belle région…
- Hélas ! Tu arrives trop tard, joli bec : des gens sont venus dès l'ouverture du marché et ont déboursé une grosse fortune pour emporter tous les cèpes !
- Je savais vos cèpes appréciés, mais j'ignorais qu'ils suscitaient un tel engouement. Quel est le seigneur gourmet qui consomme ainsi ces champignons ?
- Je ne sais pas joli bec. Depuis plusieurs jours, des étrangers, mystérieusement vêtus de noirs, viennent dès poltron minet acheter toute notre marchandise. Au point que le prince a décidé de créer un nouvel impôt dessus, comme si il n'y en avait pas déjà suffisamment ! Mais cela ne les a point découragés. Ils viennent toujours les premiers, et paient de plus en plus chers !
- Vous ne savez vraiment pas où je peux en trouver ? Et votre bonnet est décidément ravissant...
- Quand j'y pense, joli bec, demande aux vieux Mathurin : Il connaît tous les coins à cèpes de la forêt. Il lui en reste peut-être quelques-uns uns accrochés au fond de son panier…

- … Il ne faut point non plus penser au bien. Car du bien naît la joie, mais tout a une fin, et après la fin vient le souvenir, et des souvenirs viennent les regrets. Comme une pierre il faut être, et qu'est-ce qu'une pierre connaît du bien ?…
Ainsi parlait le vénérable moine du piton rocheux près de Berrabès à la novice Lorraine, en quête de la sagesse du temps.

- Pardon messire, est-ce vous qui avez acheté les derniers champignons du vieux Mathurin ?
- Oui, j'ai eu une chance inouïe ! Il lui en restait !
- Je vous les rachète ! Votre prix sera le mien!
- Ah non ! J'ai eu trop de mal à les obtenir ! Je les garde !
- Vous avez tort…
- Je suis navré de vous décevoir, mais je les ai promis à une amie chère. Et une promesse est une promesse.
- Tant pis pour vous ! Maugrée l'homme en noir en s'éloignant.

- … La pierre ne pense pas, elle ne s'attache pas à quoi que ce soit, elle ne repousse rien non plus. La mousse, elle, s'attache. Savez-vous qu'une mousse peut souffrir ? C'est comme le haricot vert…
Ainsi parlait le vénérable moine du piton rocheux près de Berrabès à la novice Lorraine, en quête de la sagesse du temps.

Dalor est retourné à son campement pour y attendre Lorraine. Tandis qu'il remet un peu d'ordre dans ses affaires, et prépare un feu, il songe à son amie. A la réflexion, sa réaction était prévisible. Il a bien sur essayé de l'entourer de sa gentillesse, mais ses nouvelles prévenances, au lieu de la rassurer sur la sincérité de leur relation, n'ont fait que lui rappeler son malheur. C'était prévisible. Et lui proposer un plat de cèpes comme réconfort, quelle dérision ! Rien d'étonnant dès lors qu'elle soit partie si vite. C'était prévisible…

Absorbé par ses pensées, Dalor n'entend pas les hommes en noir qui l'ont suivi, et qui l'assomment par derrière, et ça aussi c'était prévisible…

Lorsqu'il reprend conscience, Il a les mains liées dans le dos, et sent une corde autour de son cou qui le tiraille. La corde passe au dessus d'une robuste branche d'un chêne, et un solide gaillard s'apprête à en tirer l'autre extrémité : il est sur le point d'être pendu.
- Voilà que notre profanateur de cèpes se réveille ! Parfait ! Il va pouvoir prier son dieu. Bien que vous ne le méritiez pas, nous vous accordons cette clémence...
- Profanateur de cèpes ? Mais quelle est donc cette nouvelle folie ? Est-ce que quelqu'un peut m'expliquer ?
- Nous ne nous abaisserons pas à vous répondre. Vous avez eu votre temps, vous n'en avez pas profité, tant pis pour vous ! Bourreau, fait ton office !
Le gaillard tire la corde…

Oh hisse !

Tchac !

Une flèche vient brutalement interrompre son effort, et le corps de Dalor retombe à terre, inanimé…

Lorsqu'il se réveille, il aperçoit un visage ravagé par des cicatrices… Dans quelles mains suis-je encore tombé ? se demande-t-il.
- Heureusement vous êtes sauf ! Nous avons tardés à venir à votre secours, dans l'espoir que ces démons vous livrent quelques confidences. Les méchants font souvent cela au moment d'exécuter leurs victimes. C'est un fait dont j'ai pu faire l'expérience moi-même. Mais vous avez du les vexer, et ils n'ont rien dit.

Comme l'affirmation ne semble attendre aucune réponse, Dalor se tait, et en profite pour mieux examiner son sauveur. Il est solidement bâti, et vêtu d'une armure de cuir renforcée de clous. Il distingue sur son pourpoint un blason, mais leurs couleurs n'ont pas été rafraîchies depuis longtemps. L'homme se retourne, et s'adresse maintenant à quelqu'un que Dalor ne peut apercevoir…

- Alors ? Vous les avez rattrapés ?
- Hélas non ! Ces démons sont trop rapides !
- Maudit soit le prince et ces nouvelles manigances ! Mais courage compagnons! Nous en viendrons bientôt à bout !
- Excusez-moi, dit Dalor. Je vous remercie bien sûr de m'avoir sauvé la vie, mais pourrais-je enfin avoir un début d'explications?

- … avez-vous déjà entendu le cri d'un haricot vert quand on le cueille ? Vous pouvez l'entendre souffrir si vous savez écouter. Mais il ne faut pas être comme le haricot vert. Il faut être comme la pierre…
Ainsi parlait le vénérable moine du piton rocheux près de Berrabès à la novice Lorraine, en quête de la sagesse du temps.

- … et après la défaite d'Awifort, je me suis réfugié ici, ai recruté et entraîné ces paysans accablés d'impôts et jetés hors de chez eux par ce ladre de prince. J'ai alors juré de porter le fer ici, dans ces collines, tout près de l'antre de ce démon, pour venger mon seigneur lige, le comte Bergus.
- Mais quel est ce nouveau culte ?
- Un ramassis de sorcier et d'assassins à la solde du prince Corn, qui ramassent tous les champignons de la région, en particulier les cèpes.
- Mais dans quel but ?
- Cela je l'ignore, mais, tel que je connais leur commanditaire, cela ne peut être que pour de noirs desseins. Malheureusement ils nous ont échappé encore une fois !
- Ne pouvons-nous pas remonter leur piste jusqu'à leur repaire ?
- Vous espérez les traquer ? Nous l'avons déjà essayé, mais sans succès. Ils ne laissent aucune trace.
- Chacun laisse au moins une trace : une empreinte de pas, une branche brisée, un fil d'étoffe accrochée à un buisson. Cela est aisé à voir pour qui a appris à voir, et j'ai eu le bonheur d'avoir de bons maîtres…

- … Le haricot mi-sec, lui, souffre moins : il est plus naturel qu'il soit détaché de la plante quand il arrive à maturité. Mais ça n'a rien à voir avec la pierre…
Ainsi parlait le vénérable moine du piton rocheux près de Berrabès à la novice Lorraine, en quête de la sagesse du temps.

- L'heure de l'avènement du Grand Champignon a enfin sonné, mes frères. Le prince Corn et ses sbires ne pourront rien contre nous. Même le roi Uhr et tous ses paladins ne pourront rien contre nous. Bientôt nous dominerons le monde…
- Il semble que nous ayons affaire à une bande d'illuminés… murmure l'ancien soldat du comte Bergus, caché dans les fourrés, à proximité d'une clairière où un homme vêtu d'une robe noire harangue d'autres hommes vêtus de noir.
- Oui, et, pour une fois, il semble que le prince Corn ne soit pas en cause, observe Dalor.
- Nous avons réuni maintenant suffisamment de cèpes. De leurs spores, et grâce au Grand Champignon, nous avons tiré une essence de pouvoir magique. Maintenant il est temps d'utiliser ce pouvoir. Répétez après moi, mes frères : mushrommushrommushrom…
- mushrommushrommushrom...
- Ca se complique ! Voilà qu'ils font un rituel maintenant!
- Tout ceci est-il véritablement sérieux ?
- Mushrommushrommushrom…
- Mushrommushrommushrom…
- C'est quoi cette espèce de grosse calebasse qui vient d'apparaître ?
- C'est leur dieu champignon, et ça grossit ! Ca a l'air sérieux !
- Comment intervenir ? Je ne crains pas le fer, mais je crains les sorciers et leur sorcellerie…
- Moi aussi, je me demande comment intervenir, mes amis…
- Mushrommushrommushrom…
- Mushrommushrommushrom…
- Qui êtes-vous donc ?
- Bonjour, je suis un magicien. Appelez-moi donc messire Providence, ou messire Magicien si vous le préférez. Je suis ici pour essayer de mettre fin à ce rituel…
- Votre visage me rappelle quelqu'un…
- Mushrommushrommushrom…
- Mushrommushrommushrom…
- Puisque vous êtes magicien, ne pourriez vous pas tout simplement envoyer deux ou trois éclairs, et quelques boules de feu pour disperser tous ces factieux ?
- Ce ne sont pas ces factieux que je crains, mais le Grand Champignon. Il semble se nourrir de magie, et j'ai bien peur que deux ou trois boules de feu ne fassent qu'aggraver le mal.
- Ca y est ! Je sais qui vous êtes ! Vous êtes l'Egyptien ! Mais je ne vous avais pas reconnu avec votre nouvelle teinture de cheveux blonde…
- L'Egyptien ?
- Mushrommushrommushrom…
- Mushrommushrommushrom…
- Euh…. C'est exact Dalor, je suis l'Egyptien
- Vous êtes l'Egyptien ! Traître! C'est vous le principal artisan de la perte de mon seigneur lige !
- Euh... Ne croyez-vous pas qu'il serait plus urgent de s'occuper du Grand Champignon ?
- Cette calebasse ridicule ? Soyez sérieux!
- Je ne trouve pas que cela ressemble à une calebasse. Cela ressemble plutôt à une vessie de porc gonflée de vent, comme celles qu'utilisent les enfants pour jouer.
- Oui, mais vous avez vu la taille de la vessie ?
- Mushrommushrommushrom…
- Mushrommushrommushrom…
- Mushrommushrommushrom…
- Mushrommushrommushrom…
- Mushrommushrommushrom…
- Mushrommushrommushrom…
- Mushrommushrommushrom…
- Mushrommushrommushrom…
- Mushrommushrommushrom…
- Mushrommushrommushrom…
- Mushrommushrommushrom…
- Mushrommushrommushrom…
- Vous étiez l'ami de mon seigneur, mais cependant c'est vous qui avez conseillé au roi de laisser le connétable attaquer Awifort !
- L'heure n'est pas aux querelles stériles, mais à l'action ! Je consens néanmoins à vous donner une brève explication : au début de la création du monde… Mais ! Dalor ! Que comptes-tu faire avec cet arc ?
- Vider la vessie !
- Mushrommushrommushrom…
- Mushrommush…
Tchac !

- … Une pierre n'attend rien, elle ne croit en rien, et par conséquent n'est jamais déçue. Voulez-vous ne jamais être déçue ? Je suppose que oui, sinon vous ne seriez pas là. Comme la pierre vous devez donc être…
Ainsi parlait le vénérable moine du piton rocheux près de Berrabès à la novice Lorraine, en quête de la sagesse du temps.

- A la réflexion, Ce Grand Champignon n'était pas si dangereux que cela. Vous avez pris une bonne initiative, Dalor ! Il est retombé comme un soufflet mal préparé, et tous les adeptes se sont éparpillés dans la nature. Je ris encore de leur épouvante !
- Oui, mais n'avez vous pas la réputation d'être devin ? Pourquoi n'aviez-vous pas deviné qu'une simple flèche était le remède ? Reprendrez-vous un peu de cèpes ?
- Volontiers, mais je crains d'abuser. Je suis effectivement devin, mais le Grand Champignon provenait d'un autre monde que le notre, et de tels objets ou êtres acquièrent de bien curieuses propriétés en changeant de monde : comme de se transformer en grosse vessie pleine d'air, ou de troubler ma vision du futur.
- Et pour l'ancien soldat du comte Bergus ? N'ayez crainte, avec les réserves de cèpes laissées sur place par le culte du Grand Champignon, je crains l'indigestion plutôt que la pénurie.
- Vous l'avez vu : une fois libéré de l'influence du Grand Champignon, j'ai pu lui jeter un charme pour déplacer sa colère exclusivement contre le prince Corn. Nous sommes désormais les meilleurs amis du monde.
- Et…. Pour Lorraine ?
- Mmmmhhhh… Délicieuse votre recette de cèpes ! Pour son problème physique, elle peut toujours faire de l'exercice et entretenir sa forme, et puis il existe des crèmes et onguents, et puis, si vous mêliez quelques fragments encore entiers du Grand Champignon à vos cèpes, peut-être se produirait-il quelque chose ? Il me semble qu'il en émane maintenant des ondes de magie positive…. Je ne peux, comme je vous l'ai expliqué, en être totalement sûr. Toutefois je peux vous garantir que si elle réussit l'épreuve du vénérable moine, elle sera guérie de sa mélancolie!

- … Et enfin, par cette phrase d'un grand philosophe je conclurai : si vous ne voulez point être cocu, il ne faut point vous marier !
- …
- Maintenant je vais vous libérer de votre silence, et vous me résumerez mes leçons pour voir si vous avez bien saisi mon message.
Enfin libérée de son immobilité forcée, Lorraine éclate de rire !
- Veuillez m'excuser, mais c'est nerveux ! Et... comment résumer ? Un tel tissu d'âneries de ma vie jamais je n'ai entendu !
- Bienvenue de retour parmi nous, Lorraine ! Lui réplique le vénérable moine en lui adressant enfin un sourire.

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