Nikki Sudden

( 1956 / 2006 )

 

http://www.nikkisudden.com/

 

Nikki Sudden est mort dimanche 26 mars à NY après un ultime concert à la Knitting Factory.

Ex – futur espoir de la scène indépendante brittone à la fin des 70’s avec les Swell Maps, combo bruitiste post – punk, reconverti depuis dans le dandysme élitiste poudré. Seul ou en compagnie de groupes aux patronymes improbables, genre The French Revolution, Jacobites et dernier en date The Last Bandits, il traînait de capitales en capitales ses costumes ahurissants taillés dans la tapisserie du canapé Louis XXIX de ta grand tante, ses écharpes Bénarès & ses bijoux marocains. Au gré de rencontres diverses avec tous les seconds couteaux & les gueules cassées, de Jeremy Gluck à Johnny Thunders, il incarnait l’image du troubadour électrique, summum de la coolitude depuis le décès du Jeannot & la semi - retraite gériatrique du célèbre Keith The Riff.

 

 

 

Qu’il n’avait pas choisi comme modèle, le laissant à son acolyte Dave Kusworth des Jacobites. Lui se rêvait plutôt en Jagger circa 67, avec les fringues de Brian Jones.

Il laisse une poignée de disques dilettantes, chantés d’une voix foutraque, arrangés à la va comme je te pousse, mais qui ne font pas tâche à côté de l’intégrale des Faces. Ce qui n’est pas à la portée du 1er pékin venu.

Des effluves musicales imprégnées des Stones de Aftermath & de Exile, matinées d’obsessions dylanesques, de ballades échappées de Madcap Laugh, d’un soupçon de T Rex précoce sans les Tolkienneries hippies. Des chansons où Napoléon croisait Long John Silver

Nikki était assurément le meilleur guitariste du monde. Il ne jouait que sur Telecaster ou Les Paul Jr. Il ne faisait pas de solo, mais il avait les plus chouettes costumes même s’il ne portait pas de cravate.

Il a rejoint son frère Kevin “Epic Soundtrack” Godfrey. Du coup, la reformation des Swell Maps, c’est pas gagné…

 

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