La discothèque idéale PAR YEAH X 3 |
n° 01 |
Transvision Vamp “Velveteen” 1989 MCA Baby I Don't Care The Only One Landslide of Love Falling for a Goldmine Down on You Song to the Stars Kiss Their Sons Born to Be Sold Pay the Ghosts Bad Valentine Velveteen |
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Velveteen… second opus de la merveille d’Albion la perfide… un an
après le manifeste Pop Art, réjouissant
exercice de regénération / exploitation du glam. Avec la poupée
Wendy, sa moue boudhique, sa mèche devant l’œil de biche & ses
mini robes en avant scène. Une version dance de l’éthique & de
l’esthétique rock. La chanteuse clamant à tout va ses références
inattaquables à longueurs d’interviews, son amour de la real thing que ça en devenait franchement suspect. Pop
Art avait péniblement atteint la 115ème place des charts US.
Celui là ne ferait pas mieux. Et enfoncerait les clous du cercueil pour ces
dignes héritiers de Sweet, Mud, Quatro
& autres Gary Glitter. Somme toute une version authentiquement
marchande des faisandages de la Joan Jett. Dénuée de toute street credibility… mais absolument
concoctée dans les laboratoires aseptisés des sorciers en trio façon Stock
/ Aitken / Waterman… Les leurs se nommaient Duncan / Brogeman / Zeus B Held…
ça ne s’invente pas. Velveteen recycle à tout va, le riff de Wild Thing, celui de Summertime
Blues, les guitares Twang de Duane Eddy, la ballade pop cosmique
du maître Ziggy, le mur du son de Phil Spector & les vocaux
parlés des Shangri La’s, un pastiche de Lou Reed, un zeste de name dropping à la Warhol
le temps d’une chanson à la gloire du
showbiz’, un hymne d’esclave
consentant à tenir son rôle de mythologie,
destiné à tuer toutes les critiques.
Comme toutes les stars, nous ne
sommes là que pour être vendus,
& nous nous inventerons notre
propre histoire… ça ne suffira naturellement pas. Malgré la volonté forcenée de sonner jeune, d’utiliser la technologie la plus moderne pour forcer les pistes des dancefloors… toutes ces batteries qui
sonnent comme un catalogue Lynn Drum,
ces cordes synthétiques de Fairfield
Emulator Korg DX 777 que sais
je encore… ces bruitages de série Star
Trek au petit pied… Ce disque est comme une montagne de fraises Tagada garnie de Coco Boer, un vice ado bourré d’additifs, de conservateurs
d’émulsifiants de colorants. Toute la gamme des E 3333 y passe… une forme de magie de
mal chimique… un rêve de Ronettes de synthèse parfois… Jusqu’au bouquet
final, le titre éponyme… 10 mn de disco
glam intergalactique, de space
opéra symphonique, bande son d’un nouveau West Side Story des 70’s qui resterait à écrire. 9 ans avant Velvet Goldmine !!! Génie visionnaire !!! Apothéose de nostalgie moderne digne
des plus beaux efforts de Procol Harum. Velveteen est le Grand
Hotel de Transvision Vamp. Leur Fantôme
de l’Opéra. Seule différence, là
où les 1ers se seraient inspirés de la version de Rupert
Julian, ( 1925, avec Lon Chaney ), les seconds n’ont naturellement vu que
celle de Brian de Palma. On a les références
que l’on mérite. Mais des gens qui peuvent recréer à volonté l’espace de
quelques secondes les envolées magiques des chœurs de Sweet ou des 1ers
Queen
méritent à coup sûr le plus grand respect. Chapeau bas devant l’oeuvrette, mécréants !!! Prix
conseillé : va donc voir par toi-même sur i-bayz, feignasse !!! |
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