(...)
Les yeux grands ouverts
Qui rien ne regardent
Mains vides qui blanchissent
Ne peuvent plus s'unir
Aucun pas vers aucun lieu
Paroles inaudibles
D'une bouche entrouverte
Chaque jour passe quelle tristesse
Avec le fardeau du désir
Promesses rassurantes
De partager la même vie
[Le Vide]
Connaître ce qui n'existe
pas, en connaissant ce qui existe, c'est cela le vide.
C'est l'espace qui n'a pas de réalité et que
l'homme ne peut concevoir.
Celui qui étudie ne doit plus avoir aucun point obscur
sur la Voie.
Il doit la mettre en pratique du matin jusqu'au soir, sans
se lasser et sans égarer son esprit.
(...)
LE SAVOIR EXISTE, LES PRINCIPES EXISTENT, LA VOIE EXISTE
MAIS L'ESPRIT EST VIDE
Myamoto Musashi
Pouvoir, haine, sexe, violence
sont les passions universelles dans lesquelles l'homme et
notre civilisation actuelle se débattent. Que se
soit dans notre société ou dans les luttes
contre l'oppression, l'homme est son pire ennemi.
Dans cette urgence, la recherche
de la sagesse est inéluctable.
Une chanteuse soprano, deux danseurs hip-hop, s'associent
au sabre japonais. Une création ou légendes
du katana, sorties d'un improbable film d’Akira Kurosawa,
côtoient la musique et la danse hip-hop, ici inspirées
par le théâtre japonais, le Nô.
La frontière entre
le bien et le mal est insaisissable. Maîtres, disciples,
amours contrariés, fantômes ressurgis du passé,
se confrontent autour du “Traité des Cinq Roues”
de Miyamoto Musashi, maître de sabre du XVIIe siècle
et figure mythique de la culture japonaise.
Scénographie et gestuelles sont ici inspirées
du théâtre Nô, de l'univers mangas et
du cinéma japonais.
Projections vidéos, images et masques habitants les
corps, décors fantasmatiques, "les Cinq Roues"
est un conte fantastique inspiré autant par la sagesse
orientale que par les cultures urbaines.
Tel le chant et la danse, l'art du sabre japonais, privilégie
pureté et élévation spirituelle.