Vidéo
Passage RTBF1 BRUXELLES
Un Civilité est un opéra où
les images, les sons et les textes ont été collectés
lors d’ateliers en prison. Témoignages de vies éparpillées,
mises en cage. Exclus, détenus, personnes en rupture sociale,
qui écrivent, filment, explorent la cité et témoignent
de la ville à laquelle ils ont droit.
Réponses ou questionnements sur la vie en ville …de
plus en plus brûlante...
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Direction artistique, musique et vidéo:
Thanh-Son Pierre NGUYEN
Chorégraphes, danseurs, acteurs:
Ludovic TRONCHÉ - Mohamed KHOUYA
Mise en scène : Brigitte MOUNIER
Soprano et violon : Emmanuelle PIOT
Ateliers écriture:
Karim FEDDAL - Thanh-Son Pierre NGUYEN
Ateliers photo et vidéo: Thanh-Son Pierre NGUYEN
Coproductions :
Protocole de décentralisation de Dunkerque, Atelier Culture
Université du littoral " La Piscine ", Compagnie
" A Feu DouX ", Compagnie des Mers du Nord
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Une équipe multiculturelle : deux
danseurs et acteurs hip-hop, une chanteuse soprano violoniste,
une metteur en scène de théâtre, un compositeur
contemporain et hip hop, organisent la civilité.
Comment se rencontrer sans faire peser sur les autres tout le
poids de sa personnalité ?
Masques pour communiquer, danses hip-hop, voix, sons, samples
et images se parlent, s’interpellent et se répondent.
ONous ne sommes pas vraiment libre si la voix et le corps ne sont
pas libérés. Dans "Un Civilité",
les corps parlent aux mots, les voix aux images, les images aux
textes, tissant ainsi un réseau de correspondances qui
se renouvellent sans cesse.
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“
La “civilité“ consiste à traiter les
autres comme s’ils étaient des inconnus, à
forger avec eux des liens sociaux respectant cette distance première.
La cité est le lieu humain où des inconnus peuvent
se rencontrer.
L’“incivilité“ c’est le fait de
peser sur les autres de tout le poids de sa personnalité
".
Richard
SENNET, Penser la ville, Ed. AAM, Bruxelles
" La liberté qu’offre la ville permet en principe
à chaque instant de nouer ou de renouer d’autres
liens sociaux, d’abandonner des traits culturels anciens
et d’adhérer à des contenus culturels neufs.
La ville génère une liberté incompatible
avec le projet de manipulation que la société industrielle
contemporaine doit, de toute nécessité, développer
pour survivre. Voilà pourquoi celle-ci détruit la
ville, l’accapare, la dissout ".
[…] " Reconstruire l’urbanité, c’est
reconstruire la coexistence des groupes sociaux, des cultures,
des langues, des religions, des âges et des activités,
et cela à l’intérieur du périmètre
physique qui définit l’espace de la ville. Cette
coexistence est le fondement aussi de l’intelligence comme
de la liberté car le resserrement dans l’espace,
le rapprochement des êtres et des activités produisent
l’étincelle née du choc de la diversité
[…]. La coexistence permet donc à la ville d’être
le lieu non de la rencontre des semblables par la famille ou la
culture mais d’être par excellence le lieu de la rencontre
de la différence dans la liberté et l’égalité,
grâce à quoi il est possible, au moins pour partie
de dépasser les contraintes et les limitations de la fortune,
de l’appartenance culturelle et même ethnique ".
ANSAY Pierre, SCHOONBROT René,
Penser la ville, Ed. AAM, Bruxelles
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La cité idéale serait-elle
une utopie d’artistes, un projet politique, le rêve
de ses citoyens ? Ou ne serait-elle au final, seulement que ce
que nous voulons y voir, y entendre ou y mettre, ici et maintenant.
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