LE CENTRE OCEANOLOGIQUE
BETON BRUT, ENDUIT BLANC, GRANIT

Le centre d’océanologie, encaissé, s’efface et flirte avec la mer. Cette position, en contrebas d’un site accidenté, écarte toutes problématiques de rivalité des masses entre le projet et le patrimoine historique du lieu. La station s’adosse ainsi à un relief qui la propulse vers la rade Marseillaise et ses îles.

Le cylindre administratif est une charnière entre l’espace public et le nouveau centre d’océanologie. Cette «rotule» administre la pliure entre le projet et l’ancienne station, véritable changement de direction satellisant les fonctions du projet. Cette géométrie symbolique accueille la porte d’entrée haute de cette station amarrée et, en véritable cylindre signal, tel un phare, borne d’un repère visuel la côte Marseillaise.

La rue intérieure prend alors tout son sens en dévalant vers la mer. Elle distribue méthodiquement les diverses fonctions d’un nécessaire programme sans oublier qu’elle est aussi le parcours initiatique du visiteur, qui flânant, découvre les cadrages successifs et contrôlés sur notre méditerranée.

Un mur, épais et monumental cisaille le projet dans sa longueur. Il plaque la rue intérieure sur ces divers niveaux et fait front à la mer. Véritable façade, ce rempart, dissocie les deux fonctions essentielles d’une station, « la recherche, orientée ouest regardant l’horizon et l’enseignement, orienté est soleil levant ». Leurs liens ? Trois dérisoires portes, finalement si difficiles à franchir…

Ce grand voile construit le double fond de scène qui « décolle» les masses blanches sur pilotis de ces deux volumes. Cette matière blanche donnera au petit port l’occasion de devenir un miroir. En effet, à ses pieds, la Station ne trouve pas la méditerranée, mais un extrait de celle-ci disciplinée par une digue protectrice et enfermée dans un petit port qui accueillera l’Antedon, l’Armandia et occasionnellement certains bateaux armés par l’INSU.

Le centre est intimement inscrit dans son paysage. Il dialogue avec celui-ci en exploitant, les terrassements naturels, les protections, les cadrages, la lumière. Pour le visiteur le parcours est programmé par une succession de séquences visuelles et fonctionnelles participant à une dynamique spatiale extérieure et intérieure.

A la fin de cette promenade on découvre, l’horizontale du paysage, une horizontale que le bâtiment tout entier
nous présente en se soulevant.