Tropézienne

Hostorique :

Voici la véritable et unique histoire de la Tarte Tropézienne. Elle commence en Pologne et se prolonge jusqu'au pays du Soleil Levant.
Nous sommes en 1955. Sur les longues plages de sable de Ramatuelle, encore vierges et sauvages, une équipe est en train de tourner un film. Le nom des acteurs et du metteur en scène sont pratiquement inconnus : Brigitte Bardot, premier rôle féminin; Curd Jurgens, premier rôle masculin; Jean-Louis Trintignant, jeune débutant, et un certain Vadim, metteur en scène au prénom, Roger, encore plus ignoré. Le film allait enflammer la planète. Il s'agit bien sûr de « Et Dieu créa la femme ». Début d'un mythe !
Flash back : débarqué en Provence avec les Américains quelques années plus tôt, Alexandre Micka a ouvert sur la place de la mairie de Saint-Tropez une boulangerie et ramené de sa Pologne natale la recette d'un gâteau à la crème de grand maman. Et il le vend bien sûr dans sa boulangerie, à côté des autres pizzas, croissants et pâtisseries.
Or, c'est Alexandre Micka (avec Albert Dufrêne sur la photo ci-contre) qui est rapidement chargé de réaliser les repas pour l'équipe de tournage dont accessoirement son... gâteau. Et chaque jour, celui-ci lui est davantage demandé.
"Tu devrais lui donner un nom à ton dessert, lui conseille un jour Brigitte Bardot, pourquoi ne l'appellerais-tu pas la "Tarte de Saint-Tropez" ! ... Ainsi fut fait ! Mais l'histoire continue.
La Tropézienne et le milliardaire rouge...
Un jour, un client, Parisien de son état, entre dans la boulangerie de la place de la mairie et demande à Alexandre Micka si son gâteau est "protégé"...

- "Comment ça protégé ?"
- "Oui, contre les imitations !"
- "Mais, non", répond l'intéressé.
- "Je m'en occupe !".

Et M. Micka, en toute confiance, lui donne la recette, les ingrédients et les proportions nécessaires à la fabrication du gâteau dont la célébrité ne saurait tarder ?
Un an plus tard, presque jour pour jour, le même Parisien entre à nouveau dans la boutique.

- "C'est fait" dit-il et remet à Micka les papiers utiles !

Nous sommes maintenant en 1975. La Tarte Tropézienne est localement connue mais sa diffusion reste anecdotique. C'est là qu'intervient Jean-Baptiste Doumeng, surnommé à l'époque « le milliardaire rouge » ! JB Doumeng va avoir l'idée de développer la Tropézienne en surgelé et de la diffuser partout en Europe ! S'en suit alors une vaste campagne de publicité à l'échelle communautaire. Le produit séduira quelque temps seulement mais voilà la Tropézienne propulsée sur les rails d'une notoriété qui ne s'arrêtera plus.
Est-ce tout ? Non. A Saint-Tropez, rien ne se passe vraiment comme ailleurs !
Artisanat et innovation
En 1985, Albert Dufrêne, jusque là Directeur Commercial de la Tarte Tropézienne, rachète le célèbre nom et le savoir-faire à Alexandre Micka qui lui passe bien volontiers le flambeau. Albert Dufrêne est savoyard et ex-pilote de rallye sur route, ce qui a son importance, on va le voir.
Sans rien changer à la technique de fabrication, toujours artisanale ( le sucre est cuit dans des chaudrons en cuivre ! ), le nouveau propriétaire va progressivement multiplier les points de vente dans le Golfe de St-Tropez.
Mais surtout, grâce à ses relations conservées dans le milieu de l'automobile, Albert Dufrêne devient le traiteur officiel de l'écurie Renault/ Williams/ Benetton dans les Grands Prix de Formule 1. En 1997, la Tarte Tropézienne est le motor-home le plus étoilé des paddocks, "6 fois Champion du Monde avec Renault - Williams - Benetton !"

Voici maintenant notre recette. Elle donne un résultat plutôt satisfaisant

1. Mélangez 300 g de farine tamisée, 1 oeuf, 1 sachet de levure de boulanger, 2 sachets de sucre vanillé, 20 g de sucre, 1/2 cuillère à café de sel et 100 ml de lait. Pétrissez le tout environ 100 minutes. Normalement, ca doit vous donner ca (cliquez sur la photo poru la voir en grand) :

première pâte


2. Incorporez ensuite 100 g de beurre ramolli. Pour le ramollir, nous le passons 10 secondes au four micro-ondes et dca fait l'affaire :

avec le beurre ramolli

3. Travaillez à nouveau la pâte qui doit être lisse et élastique (désolé, il n'y a pas de photo). Laissez la lever à température ambiante pour qu'elle double de volume (le temps nécessaire peut varier de 1 h à 5 ou 6 h selon la température et la levure) :

Pâte levée

4. Pétrissez-la à nouveau puis mettez-la dans un moule de diamètre 26 cm beurré et fariné :

Avant cuisson

5. Saupoudrez le dessus avec 60 g de sucre perlé. Ce sucre étant difficile à trouver et assez cher, nous passons cette étape et saupoudrons le gâteau une fois terminé avec du sucre glace. Faites cuite 30 à 35 minutes à four moyen (180°, th. 6) :

Après cuisson

6. Laissez refroidir sur une grille.

7. Il vous faut maintenant préparer la crème. Nous la faisons à partir de préparation Ancel qui sont de bonne qualité. Portez à ébullition 1/2 litre de lait dans une grande casserole. Hors du feu, versez en pluie le contenu d'un sachet de préparation de crème patissière tout en remuant à l'aide d'un fouet jusqu'à complète dissolution. versez la crème dans un récipient et laissez-la refroidir en la remuant de temps en temps pour éviter la formation d'une peau. Battez 20 cl de crème liquide en chantilly avec 1 sachet de sucre vanillé et 1 sachet de cremfix Ancel. Incorporez-la délicatement dans la crème patissière et voilà, votre crème patissière mousseline est prête :

Crème patissière mousseline

8. Coupez le gâteau horizontalement en son milieu :

Pâte coupée en deux

9. Fourrez-le de crème patissière mousseline :

Tropézienne vue 1 aaaaaaaaaaaTropézienne vue 2

10. Mettez 2 h au frais avant de servir et bon appétit.

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