LES INSTRUMENTS DE MUSIQUE

 

Clairon :

Instrument à vent en cuivre, sans clé ni piston, le clairon est typiquement français et emblématique de la musique militaire française. Instrument d'ordonnance traditionnel de l'infanterie depuis 1822, il est utilisé dans la batterie, associé ou non au tambour pour les sonneries réglementaires, ainsi que dans les fanfares d'infanterie et plus récemment, dans les batteries-fanfares. Le clairon en Si bémol ne peut jouer qu'un nombre limité de 7 notes. Inventé en 1822 par Courtois, il est officiellement adopté par les armées françaises en 1831. Le bugle et le saxhorn (instrument à pistons) n'en sont que des formes améliorées. Le clairon à une sonorité plus douce et moins éclatante que la trompette de cavalerie.

Trompette de cavalerie :

De sonorité éclatante, cet instrument à vent en cuivre hérité de l'Antiquité est typiquement militaire et caractéristique de l'Arme blindée cavalerie (ABC), des régiments de hussards et de cuirassiers, les autres armes, à l'exception de l'Artillerie, utilisant le clairon. Instrument d'ordonnance, il est utilisé au sein de la batterie, associé ou non aux timbales, pour les sonneries réglementaires ainsi que dans les fanfares de trompettes. A son naturel (sans clef ni piston), la trompette de cavalerie en Mi bémol ne peut jouer qu'un nombre limité de notes, correspondant aux partiels harmoniques du tuyau. La trompette d'harmonie utilisée dans les orchestres d'harmonie, en est une forme perfectionnée par l'ajout de pistons.

Tambour militaire : 

Il est composé d'un fût de forme cylindrique en cuivre ou en aluminium recouvert à ses extrémités de peaux de veau ou de mouton tenues par un cercle d'enroulage en bois pourvu de vis de serrage pour la tension séparée des membranes. Son diamètre est de 40 cm pour une hauteur de 30 cm. Le tambour militaire est percuté à l'aide de deux baguettes en bois d'ébène avec une extrémité renflée. La technique de jeu est basée sur un effet spécial de "roulement" continu ou en entrechoquant les baguettes ou encore en frappant celles-ci contre le cercle d'enroulage supérieur.

Trompe de chasse :

Formé d'un tube enroulé sur lui-même, ce cuivre hérité de l'Antiquité est utilisé dans les fanfares de chasseurs et de façon plus récente dans les batteries-fanfares en complément des instruments d'ordonnance que sont la trompette de cavalerie et le claron. Comme ses derniers sans cléf ni piston, le cor offre un son naturel mais ne permet de jouer que certaines notes de la gamme, correspondant aux partiels harmoniques du tuyau. Il comporte une sonorité sourde et rude à la fois, apportant une couleur propre à la musique des chasseurs

 

Trompette d'harmonie :

Cuivre de sonorité moins éclatante que la trompette de cavalerie, la trompette d'harmonie apparaît dans la seconde moitié du XVIIIè siècle, et sera perfectionnée pendant la première moitié du XIXè siècle pour finalement remplacer la trompette naturelle dans l'horchestre symphonique et l'orchestre d'harmonie au milieu du XIXè siècle. Elle résulte d'une transformation de la trompette naturelle (trompette de cavalerie) par ajout de pistons permettant de jouer toutes les notes de la gamme, donc tous les types de musique.

 

        

Saxophone :

Instrument de musique à vent à anche simple, le saxophone est muni d'un bec à celui de la clarinette et ce clés. Il est utilisé depuis 1845 dans les orchestres militaires d'harmonie et plus récemment dans les fanfares et les big-band de jazz des armées. Parmi les sept modèles de tessitures différentes, seuls sont couramment présents dans les musiques militaires, l'alto, le ténor, le baryton et le basse. Réalisé par le flûtiste français d'origine belge Antoine Joseph (dit Adolphe) Sax (1814-1894), le saxphone est intégré aux musiques militaires françaises par décret ministériel un an avant que Sax ne dépose son brevet d'invention.

Cor d'harmonie :

Le cor est un instrument de la famille des cuivres.
A ses débuts (aux XVIe et XVIIe s.), le cor, ou trompe de chasse est limité  à de simples formules rythmiques comme le clairon qui peuple nos fanfares. Il na pas de pistons et ne peut pas faire toutes les notes de la gamme chromatique.
Pour jouer dans différentes tonalités, on remplace une partie du corps de l'instrument par une autre plus grande ou plus petite. La note fondamentale varie en conséquence.
Le cor  fut amélioré de manière à pouvoir figurer dans l'orchestre et devint le cor d'harmonie, qui peut s'accorder dans les douze tons de la gamme. En y ajoutant trois ou quatre pistons, le cor est chromatique sur tout son ambitus.

C'est seulement au tout début du XIXe siècle qu' Heinrich Stölzel invente le cor chromatique, muni de pistons permettant de parcourir tout son ambitus demi-ton par demi-ton.
Enfin, c'est au milieu du XIXe siècle que Fritz Kruspe donne au cor sa forme définitive en fabriquant le "double-cor", capable de sonner en fa et en si bémol, suivant une technique similaire au trombone ténor / basse.

 

 

 

   

Tuba, Saxhorn:

De la famille des instruments à vent en cuivre, comprenant sept modèles de tessitures différentes, du petit bugle à la contrebasse, le saxhorn est notamment utilisé dans les orchestre d'harmonie. Vers 1843, c'est le flûtiste français d'origine belge Antoine Joseph (dit Adolphe) Sax (1814-1894), également inventeur du saxophone, qui réunit sous ce nom (encore dérivé du sien) un certain nombre d'instruments utilisés dans les orchestres militaires, tels le bugle, le tuba et l'euphonium, en leur donnant, dans des tailles différentes, une apparence extérieure semblable.

Soubassophone :

Cuivre à large pavillon de grande taille, le soubassophone, en Si bémol ou en Mi bémol est un hélicon contrebasse.

Clarinette :

Instrument à vent de la famille des bois, à perce cylindrique, à anche simple. Il se compose d'un bec — l'embouchure — sur lequel est fixée l'anche au moyen d'une ligature. Entre le bec et le corps du haut s'intercale le barillet. Viennent ensuite le corps du bas et enfin le pavillon. Vingt-quatre trous, 17 clés et dix doigts de clarinettiste !
La clarinette a été inventée en Allemagne à la fin du XVIIème siècle par Johann Christoph Denner (1665-1707. Ce dernier s'est basé sur un instrument de l'époque : le chalumeau, qu'il a modifié pour augmenter son étendue. La clarinette possède alors 13 clés. C'est un facteur français aidé d'un grand clarinettiste H.E. Klose (1808-1880) qui adapta le principe mis au point par TH. Boehm pour la flûte. Ils lui donnèrent le perfectionnement qu'on lui connaît aujourd'hui.
C'est l'instrument à vent possédant la plus grande étendue : 3 octaves et une sixte, soit 45 notes.

Trombone :

Le trombone est un instrument de la famille des cuivres. Il possède une perce cylindrique et un pavillon comme la trompette
L'origine du trombone est très ancienne. L'instrument dont il descend est le saqueboute utilisé au moyen-age. Son succès connaît des hauts et des bas. Il disparaît au tout début de la renaissance revient au XV ème siècle, disparaît de nouveau pendant les XVII ème et  XVIII ème siècle puis revient définitivement à la fin du XVIII ème. Sa coulisse apparaît au IX ème siècle. Cette originalité donne des possibilités uniques qui attireront bien des compositeurs. C'est principalement le glissando qui attire les convoitises. 

Comment ça marche ? Le joueur de trombone pourra  faire varier le son de deux manières. En faisant varier la pression de la colonne d'air, il obtiendra des harmoniques de la fondamentale. En faisant varier la longueur de la colonne d'air grâce à la coulisse, il fera varier la fondamentale

La coulisse du trombone à 7 positions. Chacune permet de jouer un certain nombre de notes, qui au total couvrent l'ambitus chromatiquement.

Hautbois :

Instrument à vent en bois, à tuyau de perce conique et à anche double

Dans le hautbois, la perce du tuyau, la forme du pavillon, le nombre de clés, la longueur de l'anche, le mode de fixation des clés ont fait l'objet de recherches diverses et permis la fabrication d'instruments qui diffèrent par la sonorité, l'ambitus, la facilité d'utilisation.
Le hautbois d'orchestre actuel est d'origine française. Perfectionné vers le milieu du XVIIe siècle par Hotteterre et Philidor, il doit à Adolphe L. Lorée (début du XXe siècle) sa facture moderne. Sa tessiture actuelle est de deux octaves et une sixte (à partir du si bémol). Händel, Telemann, Vivaldi, C.Ph.E. Bach, B. Marcello, Dittersdorf, Haydn ont écrit des concertos pour hautbois, tandis que Mozart l'a utilisé pour le quatuor.
Employé davantage dans l'orchestre à l'époque romantique, il connaît actuellement une certaine faveur comme instrument soliste (Hindemith, Milhaud, Britten, Dutilleux).
Le hautboïste donne le 'LA' lorsque l'orchestre s'accorde. Le premier violon s'accorde sur le hautbois puis il fait accorder tous les pupitres.
Evolution de l'instrument
Comme beaucoup d'instrument ancien, le hautbois était au XVII eme beaucoup plus rudimentaire qu'aujourd'hui. Avec un nombre de clés réduits, le jeu était plus ardu et la justesse plus aléatoire, tout au moins, elle demandait une grande maîtrise de l'instrument. Les facteurs, eux-même musiciens, ont fait évoluer leurs instruments afin de l'améliorer.

Basson :

Basse de la famille du hautbois, il est formé d'un long tuyau en érable d'environ trois mètre replié sur lui-même, que l'instrumentiste tient sur le côté droit, pavillon orienté vers le haut. Les deux branches sont reliées entre elles par une culasse en forme de U très serré. L'anche double est fixée au bout d'un court tuyau de cuivre appelé bocal.

Depuis le dulcian, ancêtre du basson, la facture de l'instrument s'est enrichie d'un grand nombre de clefs permettant un jeu plus aisé. Au XIXe siècle, le facteur allemand Wilhelm Heckel a apportéà l'instrument d'importantes modifications, donnant au basson allemand un jeu et un son sensiblement différents de ceux de l'instrument français, qu'il tend à remplacer dans la plupart des orchestres. Peu homogène, la sonorité du basson est mordante dans le grave et étouffée dans l'aigu.

Deux types de basson coexistent encore aujourd'hui. Le basson français et le "fagot" ou basson allemand. C'est ce dernier qui rencontre le plus de succès auprès des joueurs et il a la préférence des chefs d'orchestre. Le basson français encore enseigné dans les conservatoires tant à disparaître. Les deux instruments différent par leur mécanisme et donc par leur doigté. Le fagot possède un nombre de clés plus important et donc des doigté plus facile.
Le passage de l'un a l'autre demande un grand travail.
La même aventure est arrivée au hautbois allemand qui n'ai plus joué aujourd'hui.

Une flûte du XVII ème siècle

Flute :                           

La flûte est un instrument à bouche. Pas d'anche comme pour la clarinette ou le hautbois ni d'embouchure comme la trompette. L'air  projeté sur un biseau est mis en vibration dans un tube. La longueur du tube fait la hauteur de la note. Un tube donne une note fondamentale et en faisant varier la pression (la force avec laquelle l'air est projeté) on peut entendre des harmoniques de cette fondamentale.

Pour faire plusieurs notes, on peut associer plusieurs tuyaux : c'est la flûte de pan. On peut également modifier la longueur du tuyau en y perçant un trou. Ce trou réduira la longueur apparente du tuyau et la note sera plus aiguë. En bouchant le trou on retrouvera la note fondamentale.